lundi 5 décembre 2011

ANGEL - "The Complete Story" - by Philou "The White Devil"


En 1975, Gregg Giuffria fonde le groupe ANGEL avec Punky Meadows (guitars), Mickey Jones (bass), Frank Di Mino (vocals) et Barry Brandt (drums). Grâce au soutien de Gene Simmons de KISS qui contacte le boss de Casablanca Records, Neil Bogart, ils obtiennent rapidement un deal. Originaire de Washington, le groupe s'appelait au tout début "Sweet Mama From Heaven" mais change rapidement de nom pour se transformer en ANGEL. Créé de toutes pièces par la compagnie de disques pour s'opposer aux "Bad Boys" de KISS, Casablanca Records veut d'un coté les méchants en cuir et chaines avec tout l'attirail hard et de l'autre, les gentils en blanc avec un look FMminets.


Angel (1975)
L'un des albums les plus sous-estimés de "Pomp Rock" de tous les temps ! C'est sur, ANGEL incarne le look glam exagéré des seventies et certainement que leur son était un peu trop pompeux et chatoyant. Malgré tout, les chansons de ce 1er album  tiennent la route... "Tower" est une grande chanson de rock progressif écrite avec brio. L'interaction entre les claviers de Gregg Giuffria et les guitares de Punky Meadows est impressionnante. En fait, les claviers de Gregg Giuffria sont un peu plus en avant sur cet album et jouent un rôle plus important que sur les futurs disques du groupe. De la brillante ouverture de "Tower",  à la mélodie magique de "On & On",en passant par l'hymne rock "Rock & Rollers", les débuts d'ANGEL sont un bel exemple de  Hard/Prog/Rock/FM  des années 1970.


Helluva Band (1976)
 En1976, sort le deuxième album "Helluva Band",  le groupe est élu meilleur espoir par les lecteurs du magazine de rock U.S "Circus"."Helluva Band" poursuit ce que le groupe avait commencé en 1975 : la rencontre entre le métal des années 1970 et le glam/rock progressif. Le deuxième album d'ANGEL n'est pas moins brillant que le premier... la production est plus lourde qu'au début et les guitares sont de plus en plus présentes. Ecoutez "Feelin' Right", "Dr Ice", "Pressure Point" et l'épique "The Fortune", des chansons truffées de guitares affutées et de claviers innovateurs se livrant à d'incessants duels.... ça vaut vraiment le détour !!!
Bon, c'est sûr, si vous êtes allergiques aux synthés et aux vocaux hauts perchés, vous pouvez passer votre chemin ...



On Earth As It Is In Heaven (1977)
 ANGEL sort son troisième disque en 1977, "On Earth As It Is In Heaven".  Le groupe veut durcir le ton et contacte Eddy Kramer le producteur de KISS mais aussi de JIMI HENDRIX.
Fini les tendances progressistes des deux premiers disques, les claviers de Gregg Giuffria sont désormais relégués au second plan, laissant plus d'espace aux rythmes lourds et aux riffs de Punky Meadows. Considéré comme le meilleur album du groupe par les fans, les chansons lorgnent, c'est vrai, du coté de QUEEN (You're Not Fooling Me"), de BOSTON (Telephone Exchange) et même de LED ZEP (That Magic Touch). "On Earth As It Is In Heaven" reste un bon album, Eddie Kramer ayant réussi à faire ressortir le meilleur du groupe dans ce disque. En plus, il regorge de véritables pépites bien hard taillées pour la scène comme "Can You Feel It", "White Lightning" ou "Cast The First Stone".
Malheureusement, ce serait le dernier album de ce calibre pour ANGEL,  leur soif de succès (ou le manque de reconnaissance) commençant à les pousser de plus en plus vers les territoires pop.


White Hot (1979)
Fin 1977, le bassiste Mickey Jones quitte le groupe, son remplaçant se nomme par Felix Robinson. En 1979, le groupe publie son 4ème album "White Hot", produit par Eddy Leonetti, dont sera extrait leur plus grand succès classé dans les charts U.S. "Ain't Gonna Eat Out My Heart Anymore", une reprise des RASCALS.
Pourtant malgré de bons titres comme "Don't Leave Me Lonely", "Over And Over" et la splendide ballade "The Winter Song" le quintet tout de blanc vêtu, n'arrive toujours pas à rivaliser avec des groupes comme KISS, BOSTON ou CHEAP TRICK.


Sinful (1980)
Le producteur Eddy Leonetti se remet au boulot pour le 5ème album d'ANGEL "Sinfull" qui sort en 1980. A cette époque, le groupe voyage toujours en plein trip Pop/Metal et recherche encore la reconnaissance internationale.Ce nouvel album met davantage en valeur le jeu de guitare de Punky Meadows et la batterie de Barry Brandt. Le single  "Aint Gonna Eat Out My Heart Anymore", avait propulsé l'album précédent dans les charts US et le groupe avec "Sinfull"  veut rééditer cet exploit. Les flamboyantes sonorités progressives ont définitivement été remplacées un  Power/Rock direct et mélodieux. Les chansons comme "Don't Take Your Love", "Just Can't Take It", "Lovers Live On", "Wild And Hot" et "I'll Bring The World To Your Door", avaient tous les éléments pour séduire les amateurs de mélodies délicates et énergiques, malheureusement l'album (qui reste celui qui a le mieux vieilli) ne pas fera aussi bien que le label l'avait espéré et ne parviendra pas à entrer dans le top 100 des charts.
Pour promouvoir l'album,  le groupe part en tournée à travers les Etats-Unis, suite à cette tournée sortira  le "Live Without A Net" en 1980.


Live Without A Net (1980)
L'album a été enregistré en réalité le 6 mai 1978 au Long Beach Arena, le 27 juin 1978 au Civic Center de Santa Monica et le 21 Décembre 1978 au Shrine Auditorium de Los Angeles. Ce live représente un peu le chant du cygne du groupe qui se séparera juste après la sortie de ce disque en 1981.  Un grand set live qui inclut tous les excès du spectacle du Hard Rock des seventies, y compris des versions étendues,  avec claviers, guitares et solos de batterie à go- go !!!.  A noter une très  bonne sélection de chansons et également inclue une reprise plombée de DAVID BOWIE, "All The Young Dudes". Les cinq musiciens ont tenu à laisser un vibrant témoignage de leur potentiel sur scène et nous prouvent qu'ils savent mettre le feu à la scène en durcissant sensiblement leurs compositions, le guitariste  Punky Meadows tout au long du concert se montre plus inventif et beaucoup plus agressif.

Mais tous ces ingrédients ne permettent pas à ce rock "Angélique" de rencontrer le succès commercial, au contraire certaines combinaisons musicales trop alambiquées subissent un rejet de la part des auditeurs et aucun titre d'ANGEL ne sera finalement classé au delà du Top 40.
De plus, ANGEL n’a jamais bénéficié d’une bonne réputation dans notre beau pays, c'est vrai qu'avec leurs costumes en satin blanc et leur look efféminé, le groupe avait tout pour rebuter le bon vieux hardos de base. Le management de Casablaca records a aussi lourdement insisté sur cette opposition Anges/Démons – ANGEL/KISS - ce qui finalement fera plus marrer les amateurs de décibels lourds qu'autre chose...
Le groupe déçu du manque d'engouement de la part du public se séparera en 1981.




In The Beginning (1999)
Dix huit ans après la dissolution officielle  du groupe, les anciens musiciens, Barry Brandt et Frank Dimino, avec deux nouveaux venus, le bassiste Leo Borrero et le guitariste Richard Marcello, se retrouvent ensemble en studio pour élaborer de nouvelles chansons. En septembre 1999, l'album atterrit dans les bacs et malheureusement, on a beau chercher dans le livret épais et instructif, le nom du claviériste magique de l'époque Gregg Giuffria n'apparait en aucun moment. Heureusement le guitar hero Punky Meadows fait quelques apparitions, notamment sur "Hero". L'album ressemble davantage à du LED ZEPPELIN qu'à du ANGEL !!!! On s'en fout ! C'est du bon vieux rock and roll et il est bon d'entendre la voix de Frank Dimino à nouveau. Au moment  de la sortie de l'album, personne ne savait si c'était un vrai come-back ou un projet studio sans lendemain. Le groupe, avec seulement deux membres originaux, part en tournée à l'été 2001. 
Depuis ANGEL a continué à se produire de temps à autres en concert aux U.S.A. et a été invité dans plusieurs festivals en Europe notamment en Suède et au Bang Your Head Festival en Allemagne.

"Mirrors" un titre du 1er album



"Wild And Hot" de l'avant dernier album studio Sinfull

11 commentaires:

  1. Personnellement j'ai découvert Angel avec l' album White Hot, petite précision à la con... mais qui pour moi m' a bluffé à l'époque, que vous prenez l'album à l'endroit ou à l'envers le nom du groupe ANGEL apparait systématiquement...

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  2. si si tournez votre tête devant l' écran !

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  3. ou tournez l'écran devant votre tête...

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  4. re -petite précision à con ....on peut lire le logo du groupe dans n’importe quel sens, certes...mais c'était sur l'album "On Earth As It Is In Heaven" qu'ils avaient mis au point cette petite astuce de génie !!!

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  5. j'ai tous leurs disques en vinyle et je me rachète les cd. j'adore ce groupe. Le 1er album est mon préféré

    a+
    christian selmogue

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  6. Mickey Jones le 1er bassiste est dcd voici quelques années.
    Greg Giuffria est dans l'immobilier, à présent. A las Vegas. Une autre forme de rock n roll

    christian s

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  7. A Christian...yes, je savais pour Mickey Jones et également appris que G.Giuffria était dans les affaires à Las Vegas. Thanks.
    je viens de me re-faire l'intégrale en CD : les 4 premiers albums, tu les trouve facilement ( ils on été remastérisés en 2 album sur 1 cd), après ça se gâte : Sinfull, n'a pas été ré-édité à ma connaissance, (tu le trouve à 35 euros) quand au dernier album "In the beginning" tu peux le trouver sur Amazon USA.

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  8. Il parait qu'"in the beginning" est nul.
    le live est pas trop mal. mais Angel est surtout un groupe de studio.

    christian s

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  9. "In The Begining" n'est pas nul...mais ce n'est pas du ANGEL !!! c'est du sous- Led Zep...
    Il n'y a que Franck Dimino le chanteur et le batteur Barry Brandt comme membres originaux sur cet album. Punky Meadows doit jouer sur 1 ou 2 titres c'est tout. A éviter si tu recherches le style des 1ers albums.

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  10. Si je me souviens bien, Angel avait été plutôt descendu par la critique et considéré, au mieux, comme un groupe de 3eme zone. Ceci explique cela.

    christian s

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  11. quel plaisir de voir que quelques uns s'en souviennent, car aujourd'hui introuvable sauf peut être en import (mais 35e c'est un peu chérot). Dommage, car vraiment mieux que beaucoup de merdouilles de l'époque encore en accés libre.

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