jeudi 15 septembre 2011

SCORPIONS - "Humanity Hour" - (2007) par Vincent Der Chameleon



Toujours aller de l'avant... Toujours !

Après 10 années d'errance, les SCORPIONS retrouvaient la fraîcheur et le dynamisme qui leur avaient fait quelque peu défaut. Car de ce côté là, Unbreakable (2005) nous avait plutôt rassuré. La question était: Était-ce là l'ultime soubresaut d'un groupe qu'il nous faudrait désormais ranger au fin fond de nos bons souvenirs ? La réponse est dans Humanity Hour I. Ma parole ! Les bestioles ont à coup sûr trouvé l'antidote à la vieillesse et  plongé dans un bain de jouvence à effet prolongé. Après écoute du disque, un constat s'impose: Le temps ne semble toujours pas avoir de prise sur l'inspiration ô combien grandissante des Germains. Quelle merveille !

Le choix porté sur Desmond Child pour produire ce disque avait eu de quoi me rendre perplexe au départ; Le personnage étant surtout connu pour avoir très souvent œuvré dans le genre mélasse Hard (à succès !) au milieu des années 80. Qu'il me soit pardonné ce jugement hâtif, tant le Sieur aura su apporter un sang neuf aux allemands. Production moderne et arrangements remarquables permettant de traduire au mieux ce quasi concept album, l'apport d'un coach vocal aura également considérablement aidé Klaus Meine à donner corps et âme à des textes très travaillés. Le chanteur trouve en effet le ton juste sur chaque titre, renforçant ainsi l'aspect dramatique et interrogatif de la plupart d'entre eux. Quant aux musiciens eux mêmes...

Klaus Meine
L'expérience philharmonique et acoustique aura à coup sûr laissé des traces. Jamais musique du groupe n'aura été aussi riche. Variant les plaisirs à foison, tout est décidément réuni pour que ces quelques 50 minutes de musique n'en paraissent que 30. Pour la première fois, je ne me suis même pas encombré l'esprit de savoir au nombre de combien se comptaient les ballades. Car même à cet exercice, les SCORPIONS ne tombent jamais dans le pathos, allant même jusqu'à nous surprendre en brouillant parfois les codes sur certains titres. "We Will Rise Again" étant de ceux là: Ça commence comme une, ça ressemble à une, mais ça n'en n'est pas exactement une.
Alors, si au regard de ses derniers témoignages Live, je suis il est vrai beaucoup plus alarmiste, sur album, le groupe démontre une nouvelle fois qu'il a plus que de beaux restes, nous prouvant par la même occasion qu'il ne campe pas sur ses nombreux acquis, et ce, même après quarante ans de carrière. Ceci expliquant peut être cela ? C'est pas impossible !
A noter que l'édition Digipack propose un titre en supplément bonus + quelques images (non sous-titrées) sur la réalisation de l'album. Rien de transcendant en vérité.






3 commentaires:

  1. Le Rock ça conserve ! je l'ai toujours dit! longue vie aux papis rock !

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  2. Merci de ton passage Ghislaine. Et crois moi, avec moi, du Scorpions... Vous allez en bouffeeer !!!

    Bise, Vincent.

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  3. SCORPIONS est un groupe assez fascinant depuis les premiers albums avec UJ Roth, les multi-platines du débuts des années 80 et de bons albums globalement par la suite dont le dernier. Je n'ai jamais été un grand fan mais c'est pro, agréable, bien interprété et puis ces "papys" ont l'air humbles et sympas. Je les ai vu en 86 en pleine gloire, prestation phénoménale ! C'est bien de leur rendre hommage puisqu'ils vont s'arreter.

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