lundi 11 juillet 2011

THE GUN CLUB - " The Las Vegas Story " - (1984) par Philou


Jeffrey et Le Kid à Las Vegas


"Las Vegas Story", troisième album du GUN CLUB sorti en 1984, voit le retour du membre fondateur du groupe, le guitariste Kid Congo Powers, qui fatigué du fuzz, du léopard et du latex, a abandonné le déjanté Lux Intérior et son épouse, la sulfureuse empoisonneuse,  Ivy des CRAMPS
La gothique Patricia Morrison (future SISTERS OF MERCY et DAMNED) a rejoint le groupe comme bassiste depuis 1982, tandis que Terry Graham tient toujours sa place, fidèle au poste, derrière la batterie.
Produit par Jeff Eyrich (PLIMSOULS), c'est un album de transition après les brulots "Fire Of Love" et "Miami" qui réalisera (presque) totalement les ambitions annoncées.

L'album commence en trombe avec le ravageur "Walking With The Beast" et son riff dévastateur de tronçonneuse Ryobi qui déchiquette tout sur son passage.

JLP au micro, en arrière plan, la glaciale Patricia Morrison
 
Jeffrey Lee Pierce s'offre un petit rodéo sur "Eternally Is Here", et nous raconte, toujours avec ses mots, sa force et ses peurs sa "Bad America" et il nous file carrément la chair de poule sur l'inquiétant "Stranger In Our Town" avec son serial killer qui rode dans la nuit.
Toujours aussi possédé JLP, hurle et ne nous dit qu'il peut rien contre ses vieux démons qui viennent le hanter dans ses propres rêves ("My Dreams"). Je pense que cette chanson est certainement une des plus belles du GUN CLUB, entêtante, lancinante et fougueuse à la fois.

De G à D : Terry Graham, Jeffrey Lee Pierce, Kid Congo & Patricia Morrison
 Les reprises de "The Master Plan" (Pharoa Sanders) et de "My Man's Gone" (George Gershwim) bien que très bien interprétées, n'apportent rien au disque, semblant être presque hors sujet dans ce contexte de violence, de mystère, de terreur nocturne et de vertiges malsains, mais JLP était un grand amateur de free-jazz et tenait absolument rendre hommage à ses idoles.
Jeffrey Lee Pierce se déchire sur le sublime et percutant "Moonlight Motel" qu'un certain B.C. et son petit groupe bordelais semble avoir écouté à longueur de journée et disséqué minutieusement, sans jamais finalement pouvoir en extraire l'ultime secret. 
Le sauvage "Give Up The Sun" fait encore monter la tension d'un cran, dans cette chanson Jeffrey Lee Pierce hurle comme un forcené désespéré et l'énergie primitive de sa voix sonne presque faux !!! 
Conclure tranquillement un album par une petite ballade acoustique, c'est facile me direz-vous, et bien non, surtout quand elle s'appelle "Secret Fires" une petite merveille planante accompagnée par une guitare slide magique qui nous fait tourner la tête. 

 
Finalement, c'est pas le jack pot, mais on en est pas loin quand même ... et inlassablement depuis des années, une question tourne dans ma tête et reste sans réponse : Comment se fait-il que ce groupe incontournable soit toujours aussi peu connu ?

C'est une injustice sans nom. Vous savez ce qui vous reste à faire....

NB : Cette ré-édition sortie en octobre 2009 par Cooking Vinyl, comprend un CD bonus, un concert live enregistré le 20 novembre 1984 au Loft à Strasbourg, la prise de son laisse à désirer, mais à ce prix là, on va pas faire la fine bouche. 






                              Gun Club "miami" (1982)
                              Gun Club "mother juno (1987)
                              Gun Club & Jeffrey Lee Pierce "Live/ Best Of & Rare Albums"
                              Gun Club "fire of love" (1981)
                              Gun Club "lucky jim" (1993)  
                              Gun Club "larger than live" (2008)

1 commentaire:

  1. Shuffle master13/7/11 09:44

    Un bel exemple de name dropping, les tronçonneuses Ryobi. Tu as du petit bois à faire? Tu pourrais pas m'en avoir une? Je fais rentrer du bois en 50. En 1 mètre, c'est beaucoup moins cher, mais il faut couper. A part ça, j'aime aussi beraucoup ce disque.

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