jeudi 2 juin 2011

STATUS QUO - "Just Supposin" (1980) par Vincent "The Boogie" Chameleon


Plongez y la tête la première.

Just Supposin' tient une place toute particulière dans mon cœur, au même titre que Whatever You Want.
J'ai en effet découvert ce géant du Rock alors que ma piètre culture musicale d'alors ne se limitait qu'aux derniers classements hebdomadaires des radios dites généralistes. A l'époque, point de Top 50, mais une programmation régulière et bien moins sectaire (vulgaire ?!) qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Ainsi donc, en cette année de 1980, mes oreilles s'apprêtaient à recevoir de plein fouet les accords rageurs du p'tit dernier d'AC/DC, avec un tout nouveau chanteur, ainsi que le Boogie/Hard des Anglais de Status Quo : RTL, RMC, EUROPE 1, tous diffusant massivement "What You're Proposing", premier extrait de Just Supposin'. Désormais, le Rock ne me quitterait plus, et m'accompagnerait souvent au delà du raisonnable... Que voulez vous ? 


On peut affirmer (sans trop se tromper) que Status Quo accentue sur ce disque un virage ou le son et les compositions flirtent parfois avec le Hard Rock de l'époque. Élément déjà initié, quoique moins flagrant, sur Whatever You Want, paru 1 an plus tôt. Il faut dire que nos anglais étaient (déjà !!!) considérés comme un vieux groupe pour toute une fange de la critique spécialisée. De ce fait, on ne s'étonnera pas que le groupe (désireux de rester dans la course) ait adapté un tant soit peu son jeu en durcissant celui ci par endroits. Il faut dire que le Rock avait une place autrement plus importante en ces temps reculés. Aujourd'hui c'est d'ailleurs tout l'inverse qui se produit. On édulcore, on calme le jeu, on caresse dans le sens du poil.  Mais je m'égare...
Malgré les trois singles (tous très bien classés) qui seront extraits de l'album, le drame qui touchera Rick Parfitt cette année là (sa fille se noyant dans la piscine familiale) annulera légitimement la tournée qui devait en découler. Est-ce la raison qui aura finalement limité le succès du disque en question ?  
  
Rick Parfitt, Alan Lancaster, et Francis Rossi. John Coghlan en arrière plan. Le Quo originel !

Toujours est-il que, et n'en déplaise à certains, en 1980, on peut encore compter sur le Quo, Maître incontesté de ce Boogie Rock tout à la fois graisseux et festif.
Sur fond de rythmes Shufflisant, de pulsations ternaires, ou de morceaux binaires joués en fond de temps, Andy Bown distille toujours ses notes de claviers avec parcimonie et soin, tandis que Bob Young, quand il ne prête pas main forte en tant que co-auteur, fait pleurer son harmonica le temps d'un "Coming And Going" des plus convainquant.     
Alors à tous ces jeunes qui se réclament encore du Rock au travers d'un seul groupe (AC/DC), je vous invite à poser (à votre tour) une oreille attentive à ces authentiques et increvables forças du Rock'n'Roll que sont Status Quo

La bande à Rossi et Parfitt continuant d'arpenter les routes chaque jour que Dieu fait, d'enregistrer ses albums comme d'autres enfilent des perles, et ça, depuis une quarantaine d'années maintenant. Telle une profession de foi, leur seule devise étant encore et toujours: "On the road, again, and again, and again...for playing wouak'n'wouuôôl" ! 







Clip: "What You're Proposing". Il y a quelque chose d'un peu surréaliste dans ces images. Vous n'trouvez pas ?
 

1 commentaire:

  1. On m'a fait écouter le petit dernier (le trentième !!), "Qui Pro Quo", qui a l'air d'envoyer sévère. Ben ouais, fini les claviers Bontempi et les aspirations "Pop-Radio", les guitares saturées, une basse en avant et l'orgue ont, semble-t'il, repris leur place. A certains moments j'ai eu l'impression de revenir à l'époque béni de 73-74. Grosso modo je le situerai entre "Quo" et "Whatever you want" avec un petit truc des titres les plus offensif du ZZ "ère-Eliminator". Comme ça, à chaud.
    En tout cas, les précédents ne m'avait pas fait cette impression.

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