mardi 28 juin 2011

THE KAT "I'm the Kat" (2011) par Rockin-jl


THE KAT IS BACK IN TOWN


I’m the Kat est le premier album de la chanteuse Katia Perrin qui n’est pourtant pas une débutante comme nous allons le voir. Elle dit dans les notes de pochette avoir attendu d’avoir la maturité artistique nécessaire au projet , et bien ça valait le coup d’attendre car c’est une vraie pépite qu’elle nous offre là !
L’avignonnaise a beaucoup voyagé et en bon chat errant a bourlingué de New York à la Nouvelle Orléans, rencontrant au passage ou partageant des scènes avec des pointures comme Boney Fields, Lucky Peterson, Bernard Allison ou l’alligator du bayou, le louisianais Kenny Neal.


Une expérience et des amitiés liées qui lui permettent le luxe de voir son album produit par Boney Fields qui signe ou cosigne 5 des titres et les arrangements. Boney Fields, celui a un CV long comme le bras puisqu’il a travaillé avec Albert "Iceman" Collins, Buddy Guy, James Cotton, Junior Wells, Lucky Peterson, Tino Gonzales, Luther Allison, entre autres; 2 autres titres sont signés Kevin Bowe, qui a composé pour la grande Etta James.

photos de Bruno Requentel (photoredpoint.com)
Fields qui sort également sa trompette pour l’occasion et composer une section cuivre qui chauffe vraiment quand il faut avec Nadege Dumas (sax) et Pierre Chabrele (trombone). Les autres musiciens qui accompagnent le Kat sont le guitariste Hervé Samb, Jerry Leonide aux claviers et à la rythmique on trouve Enrico Mattiou (drums) et Mike Armoogum (bass) , tous ces musiciens cotoyant Fields au sein du Bone's Project de Boney Fields, sans oublier quelques invités au fil des titres.


Toute cette équipe s’y entend pour groover et nous faire voyager sur des terres blues , funky, jazzy, rythm & blues, soul,  blues aussi bien sur qu’il soit blues rock ou de Chicago, il y en aura pour tous les goûts.


Mais plongeons nous justement dans cet album avec d’entrée un I’m a woman signé Boney Fields ( clin d’œil au "I’m a man" de Bo Diddley?) qui donne le ton, entre blues rock texan et shuffle made in Chicago. The trains de Kevin Bowe (qui a composé entre autres pour  Etta James) durcit le ton avec son riff bien rock alors que Never felt no blues nous amène vers le blues urbain, celui de New York et Popa Chuby, avec des choeurs soul en écho à la voix énergique de la féline toutes griffes dehors, superbe !


I’m the Kat (de Boney Fields) qui donne son titre à l’album en est le morceau de choix, avec des cuivres à la Daptone Records (Sharon Jones), des chœurs (I’m the Kat) et une ambiance de velours Rythm & Blues/ jazzy irrésistible. Le chat marche sur l’eau ou plutôt vole sur les toits, maraudeur de bonheur, pour notre plus grand plaisir, miaou ! Ron ron !


Le niveau ne retombe pas avec un superbe blues en français  Pour toi le blues , une vraie profession de foi, avec l’harmonica subtil de Jean-Jacques Milteau, suivi d’un Nothing but the blues plus funky et de Droit au blues (dont je fais ma devise comme l’Ohème a "Droit au but") , blues lent swingant avec encore Milteau à l’harmo et Katia qui le chante en français avec un delicieux accent anglais, à la Dee Dee Bridgewater. Katia qui nous rappelle souvent dans ces plages qu’elle tâte aussi du jazz, elle a même enregistré un disque, avec le Jazz Band Swing 19.


Encore 5 titres, Rythm & Blues (lipstick and tears), rock (Probablement), blues lent (Blues & co) avant de finir par 2 titres qui balancent bien, avec en invitée la gratte du grand guitariste du bayou Kenny Neal, Vers un autre sort et Redescends sur terre, gorgé de cuivre chauds comme la braise et de soul.


C’est déjà fini et on remercie Catwoman pour ce bel album, en anglais en français en soul en rock et surtout en classe et talent.


Qu’attendent la presse "musicale" ( ?), les radios et télés pour s’intéresser à un tel disque bien plus interessant que bien des productions encensées du genre, cet avis n’engageant que moi bien sur. Voila en tout cas un chat que personne n'abandonnera cet été..


Un dernier mot sur la pochette, très réussie, signée de J.P. Bocaj (galeriebocaj.com), une vraie incitation a abandonner le téléchargement, le son compressé des MP sais pas combien et à retourner à nos chers vinyles…


Pour se le procurer, le site:  mid-night-sun.net

2 commentaires:

  1. Shuffle master29/6/11 09:11

    Qu'attendent les médias? Venant de toi, cette question m'étonne. J'y réponds à ta place. Eh bien, qu'on les arrose, comme d'habitude. Ou alors, ils laissent faire le boulot de découverte à d'autres et prennent ensuite le train en marche.

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  2. Bien vu shuffle master !!

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