Bob, Robbie et Le Groupe répètent dans la cave...
Cet album est le 16 ème album studio de Bob Dylan. Il a été enregistré de mars à octobre 1967 et fit tout d’abord l’objet de nombreux bootlegs, n'apportant pas le moindre dollar à l'artiste et à sa firme discographique. Circulant depuis bien trop longtemps sous le manteau, ce disque devenu culte, sera par la force des choses, publié par Columbia Records, le 26 juin 1975.
Après "Blonde on Blonde" et la monstrueuse tournée de 1966 qui a suivi, Bobby de retour à la maison, part faire un petit tour à moto, quand soudainement, aveuglé par l'éclat du soleil matinal de ce 29 juillet 1966, il dérape et se gaufre lamentablement avec sa Triumph Bonneville T120, sur le bitume de la Glasco Turnpike Road ...
Suite à ce légendaire "accident" de moto et dont personne ne connaitra jamais la réelle gravité, il se retire à Woodstock avec toute sa petite famille.
Épuisé, bourré de médicaments et de drogues et après avoir vécu au milieu du chaos, il aspire à une vie "normale" avec ses proches.
Mais sa retraite ne dure pas bien longtemps, en février 1967, Rick Danko, Robbie Robertson, Richard Manuel et Garth Hudson débarquent à Woodstock et s'installent dans une maison louée à un restaurateur, peinte de la couleur d'un milk-shake à la fraise !
Dans la cave de cette demeure surnommée "The Big Pink", ils aménagent un petit studio d'enregistrement et commencent à répéter et à travailler dans une ambiance totalement détendue ("just for fun") sur un vaste collections de chansons diverses : des titres originaux signés Dylan, des ballades folk traditionnelles, des vieux standards de blues...
Dylan quelques années plus tard dans une interview, dira : " C’est comme ça qu’il faut faire un disque, dans un décor calme et paisible, au sous-sol chez quelqu’un. Avec la fenêtre ouverte... et un chien qui dort par terre".
La plupart des chansons qui sont enregistrées en direct sur un magnétophone à bande ont un charme désuet et rustique, mélangeant à la fois le folk, le blues et la country.
En juin 1975, les vingt-quatre chansons de ce double album qui sont issues des sessions, paraissent officiellement sous le titre "The Basement Tapes", mais les fans à l'époque sont très déçus. En effet, la sélection des morceaux a été laissé aux bons soins de Robbie Robertson et les omissions de "Sign Of The Cross", de "Quinn The Esquimo", de "I Shall Be Released" et de "I'm Not There" les rendent fous de rage.
Ils devront se contenter de "Million Dollar Bash", de "Yea ! Heavy And A Bottle Of Bread", de "Please, Mrs Henry", sans oublier "This Wheel's On Fire", "Tears Of Rage", "Too Much Of Nothing" et surtout de "You Ain't Goin' Nowhere"...etc... une collection de bons morceaux quand même, brut de décoffrage, sans fioritures, tels quel.
Bob Dylan chante sur 16 morceaux, les autres chansons sont interprétées par Levon Helm ou Rick Danko.
Robertson, pas idiot du tout, utilisera les pépites restantes, enregistrées dans le sous-sol de la maison rose pour peaufiner le premier album de son groupe "The Band", "Music From The Big Pink" qui paraitra le 1er juillet 1968 et qui influencera un bon nombre de musicos. Sur ce superbe album, on retrouve notamment le titre "The Weight" repris dans le film Easy Rider.
Sur ce double vinyle réédité en 2009 par Sony Music dans un luxueux packaging, toutes les pistes ont été remastérisées et bien mises en évidence, les tons ont été aiguisés, les sifflements éliminés, etc.... Le son est assez clair, immédiat et direct, aussi intime que si le groupe jouait dans votre salle de séjour (ou dans votre cave !), mais tout cela reste quand même d'un niveau moyen, proche de la qualité sonore d'un bootleg.
Pourtant, en écoutant cet album sur lequel des générations entières de rock-critiques se sont prosternées, je n'arrive pas à sauter au plafond... Ce disque aurait pu être passionnant, il se révèle globalement un peu décevant, pas aussi génial que cela, assez loin des éloges de Greil Marcus qui écrira les notes sur la jaquette du CD et qui publiera un livre (Invisible Republic) en 1997, une analyse des enregistrements effectués par Dylan et The Band dans le fameux sous-sol de la maison rose.
Ce double album (qui dure exactement 76 mn et 41 s et qui tient sur un seul CD !), me semble et c'est juste un avis personnel, un peu trop surestimé, malgré quelques pépites venus se nicher ici et là.
Finalement, 1967 sera l'année la plus prolifique de Bob Dylan en tant que songwriter, car il enregistrera une bonne centaine de chansons avec The Band pendant les sessions de Woodstock. Par ailleurs, un coffret de cinq CD, "The Genuine Basement Tapes", sera édité plus tard, avec pratiquement toutes les chansons enregistrées dans la légendaire cave.Sur ce double vinyle réédité en 2009 par Sony Music dans un luxueux packaging, toutes les pistes ont été remastérisées et bien mises en évidence, les tons ont été aiguisés, les sifflements éliminés, etc.... Le son est assez clair, immédiat et direct, aussi intime que si le groupe jouait dans votre salle de séjour (ou dans votre cave !), mais tout cela reste quand même d'un niveau moyen, proche de la qualité sonore d'un bootleg.
Pourtant, en écoutant cet album sur lequel des générations entières de rock-critiques se sont prosternées, je n'arrive pas à sauter au plafond... Ce disque aurait pu être passionnant, il se révèle globalement un peu décevant, pas aussi génial que cela, assez loin des éloges de Greil Marcus qui écrira les notes sur la jaquette du CD et qui publiera un livre (Invisible Republic) en 1997, une analyse des enregistrements effectués par Dylan et The Band dans le fameux sous-sol de la maison rose.
Ce double album (qui dure exactement 76 mn et 41 s et qui tient sur un seul CD !), me semble et c'est juste un avis personnel, un peu trop surestimé, malgré quelques pépites venus se nicher ici et là.
Toutes ces séances d'enregistrement lui permettront de se remettre en selle et d'enregistrer un véritable album "John Westley Harding" qui sortira le 27 décembre 1967.
Une version de "I Shall Be Released" pendant le concert d'adieu en 1976, The Last Waltz, filmé par Martin Scorcese
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