NB- Je comptais vous parler aujourd'hui d'un de mes bluesman afro-américains préférés, mais la direction du Deblocnot', réunie en conseil exceptionnel a décidé d'instaurer des quotas... Je vous parlerai donc d'Hollywood Fats, blanc à l'exterieur mais le blues dans l'âme . Pourvu que Mediapart ne sorte pas l'affaire pour faire son buzz...Remarque on est tranquille, sont tous occupés à ronger leur nouvel os-DSK...
Hollywood Fats, ce nom ne dira peut etre pas grand chose, même aux amateurs de blues, la faute a une vie et une carriere musicale ecourtée trop vite. Né en 1954 a L.A., Michael Mann se consacre dès 10 ans a la guitare, ado il jamme dans les clubs de la ville avec les musiciens de passage, c'est ainsi qu'il jouera avec Buddy Guy (qui lui donnera son surnom d'Hollywood Fats) et Junior Wells, James Harman, JB Hutto, Albert King, Muddy Waters, Rod Piazza ou John Lee Hooker...Pour l'anecdote Albert King le vira de son groupe car il etait jaloux de son succés... Dans les années 70 il tourne regulierement avec l'harmoniciste James Harman et orne de sa guitare plusieurs de ses albums, dans son style swinguant inspiré de T-Bone Walker.
de g. à d. F Kaplan, Al Blake, Hollywood Fats,R Innes, L Taylor |
En 1974, il rencontre le chanteur harmoniciste Al Blake , le pianiste Fred Kaplan, l'ex bassiste de Canned Heat Larry Taylor et le batteur Richard Innes et fonde avec eux l'Hollywood Fats Band, le disque dont je cause sera leur seul album studio en 1979. Ensuite le groupe se sépara, Fats rejouera derriere james Harman, puis avec les Blasters, il décédera d'une overdose en 1986 a 32 ans. Cet album, à prendre en version double cd bourrée de bonus trés interessants, est un sommet de West coast blues, un des meilleurs disques du genre jamais fait, indispensable aux fans du genre et a ceux des Fabulous thunderbirds, Blasters, Little Charlie & the Nightcats, Stray Cats, Kid Ramos (dont l'influence majeure est Hollywood Fats) , Rick Holstrom...
Ca commence trés fort avec "rock this house" blues rock teinté de saveurs californienne, et on comprend mieux pourquoi un certain Stevie Ray Vaughan citait Hollywood Fats dans ses influences, et ça continue entre rock fifties (l'instru Okie Dokie stomp), blues lents (suitcase blues, poor boy),et jump blues (all pretty woman, red headed woman, have a good time).
Sur la seconde galette de bonus, des prises alternatives (rock this house, all pretty women, she's dynamite); le superbe blues "read about my baby", le boogie woogie "shake your boogie", "little girl" blues lent avec le piano de Fred Kaplan, l'autre vedette de ce disque avec ses trilles à la JJ Malone, Kaplan qui signe l'instru "Fred's blues" ; 2 standards "kansas city" et "I got my eyes on you" et cerise sur le gateau, 3 prises de "Too many drivers", un de mes titres de blues favoris; et tout ça avec guitare à gogo, harmo, piano swinguant, le pied quoi !
Et de quoi nous faire regretter la disparition prématurée de ce virtuose. il y aura bien ensuite un live de publié, the Paladins ,1985 , mais le son y est hélas digne d'un mauvais Bootleg.
A noter que les membres de HFB se sont reunis dans les années 2000, enregistrant plusieurs albums sous le nom d' Hollywood Blue Flames avec le guitariste Kirk Fletcher, excellents albums de jump blues cote Ouest aussi.
Waouuuu !!!! Rien de mieux que cette rythmique endiablée pour finir de se réveiller....
RépondreSupprimerEXCELLENT EXCELLENT a + RAMONE
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