jeudi 3 mars 2011

JON OLIVA'S PAIN - "Global Warning" (2008) par Vincent Le Chameleon

Les grands écarts.


3 albums en 4 ans ! Jon Oliva ne perd décidément pas de temps.
Si le premier album du groupe, 'Tage Mahal (2004), avait su, à sa façon, réanimer la flamme de feu SAVATAGE, Maniacal Renderings (2006) avait permis de renforcer le crédit, et tout le bien que l'on pouvait alors penser de cette nouvelle formation, en tendant vers davantage de variations d'un morceau à l'autre et des arrangements et des orchestrations bien plus élaborées aussi.
Soulignons que Global Warning est aussi nettement mieux produit que son prédécesseur.
A l'écoute de ce dernier, il me faut toute fois reconnaître que pour la première fois, certains morceaux sonnent par de trop évidentes influences. Car dès le très orchestral "Global Warning", ce titre, instrumental au 3/4, évoque sans détour Deep Purple par ses sonorités d'orgue Hammond dignes de John Lord. Sans doute moins flagrant, l'excellent "Look At The World" nous renvoie tout de même du côté de chez Queen (les chœurs). Je trouve ce morceau tout à fait étonnant de part son côté cabaret et son petit aspect Jazzy. Une réussite quoi qu'il en soit. Oliva passe ensuite à la vitesse supérieure sur les deux morceaux suivant. Parfois hurlé, son chant n'emporte pas véritablement mon adhésion, car trop proche de l'idée que je peux me faire du style Trash Metal (pas vraiment mon truc en vérité). Finalement, là ou je trouve que le chanteur prend toute sa dimension, c'est dans le contexte plus ambiant et toute en nuance, du genre torturé allant crescendo, et dont "Firefly" en est la plus parfaite illustration. Émotion garantie le concernant.
Sur 3 ou 4 morceaux, Jon Oliva n'oublie pas non plus de prendre son Fan de base à contre pied en proposant et en osant des choses plus alternatives, à l'instar du très réussi "Master". Voix filtré et rythmique militaire à la manière d'un Ramstein, Jon se fait ici la voix du méchant Computer dévoreur de neurones (les nôtres bien sûr).

"Jon Oliva is Metaaal !!!"

Mais Global Warning englobe (...) aussi d'autres éléments comme ce "Ode To G" (en mémoire au producteur de l'album, décédé brutalement) qu'on aurait toute fois préférer voir apparaître en guise de bonus en fin d'album.
L'ombre du dirigeable flotte également au détour de l'excellent "The Ride", et plus encore sur la dernière partie d'un "Someone" qui ne pourra que vous prendre aux tripes. La rythmique guitare étant pour le coup extrêmement similaire à celle de "Kashmir". Détaillant chacun des titres dans le livret, Jon ne s'en cache d'ailleurs nullement. L'ombre de SAVATAGE plane aussi forcément sur ce disque. L'ogre poursuivant son travail d'investigation en restaurant une nouvelle fois quelques riffs oubliés (et retrouvés) de son frère Chris, lui aussi disparu il y a de ça plusieurs années (voir ma chronique de l'album 'Tage Mahal : http://ledeblocnot.blogspot.com/2011/01/jon-olivas-pain-tage-mahal-2004-par.html).
L'album se clos par l'intimiste et magnifique "Souls", sachant que la superbe édition digipack propose également un Bonus, nous ramenant là aussi au souvenir de SAVATAGE. Ce titre avait été élaboré du temps de l'album Power Of The Night. Du SAVATAGE à l'ancienne en quelque sorte.
Sachez pour finir que le pressage nippon se voit augmenté (comme toujours !!) d'un titre supplémentaire intitulé, "I See".

Sort de ce corps Matt Laporte !!! A moins que se ne soit John Zahner."

Le problème avec ce type d'album, c'est qu'à trop mélanger les genres, je ne suis pas sûr que Jon Oliva parvienne à trouver et/ou à augmenter son auditoire. En atteste l'intérêt (ô combien important !) sur la plupart des sites marchands. Mais s'en préoccupe -t- il pour autant ? Car tout comme moi, le chanteur doit sans doute s'en f**tre royalement. La preuve, Festival, paru en 2010, est aujourd'hui son quatrième album. Yépiiii !!






Un clip pour deux morceaux: "Someone" ou la fusion de Led Zeppelin avec celle de Pink Floyd. Sublime !
"Souls": Une voix, une guitare acoustique, un violoncelle: Il en faut parfois si peu...



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