dimanche 6 février 2011

KANDID "A qui veut l'entendre" (2009) par Rockin-jl


Tordons le cou aux idées reçues , les bretons n’ont pas tous des chapeaux ronds et les auvergnats ne jouent pas tous de la bourrée, la preuve avec Kandid, auteur-compositeur-guitariste de Clermont-Ferrand qui a choisit la chanson pour exprimer un univers intérieur attachant et poétique. On nous balance souvent n’importe quoi sous l’étiquette "Chanson Française", d’ailleurs pour parler des bons vous avez peut-être remarqué qu’on dit souvent "chanson française de qualité" - pour bien les différencier des Obispo-Maé-Grégoire-Star Ac’ – donc il est assez facile de distinguer le bon grain de l’ivraie. Et indiscutablement ce jeune artiste a quelque chose, de belles mélodies pop, au sens noble du terme -on sent qu’il a dû écouter les Beatles, Simon & Garfunkel ou les Beach Boys - et des textes bien ciselés où il met son cœur à nu, avec douceur et tendresse, une fausse légèreté aussi car Kandid ne l’est pas tant que ça, ( j’étais obligé de la faire celle là). D’ailleurs son nom de scène vient du sens anglais du terme (franc, sincère) , non du sens français plus péjoratif.
Kandid ne débarque pas de nulle part, il a étudié la musicologie en France puis deux ans en Angleterre ou il fera ses premières scènes, bien accueillit bien que chantant en français, avant de rentrer au pays en 2003.






"A qui veut l'entendre" est son second album et commence fort avec le premier titre "La place du mort" avec son refrain entêtant , véritable hit en puissance, impression confirmée avec la suite, "La berceuse définitive" et "La comptine de l’araignée" où Kandid jongle avec les mots, funambule sur la corde raide, entre poésie, absurde et humour.
Des bons titres il y en aura d’autres comme "Nos renaissances" et ses choeurs ou "Pollen" (qui me rappelle Jean-Michel Caradec) et "Quand je serai grand " avec leurs intros guitare acoustique à la Brassens, "Louise" ou "Sous ton pull" méritent également le détour; avec une alternance entre titres mélancoliques ou plus guillerets ceci concernant aussi bien les paroles que les musiques.

Les orchestrations soignées signées du producteur et pianiste Christophe Darlot , qui collabore habituellement avec le chanteur franc-comtois Aldebert (que l'on retrouve également ici), s’adaptent parfaitement à l’univers du troubadour, avec violoncelle, piano, cordes , chœurs et guitares.

Une parenthèse de douceur dans un monde de brutes, voila comment je qualifierai cet album, ici pas de musiques ni textes racoleurs, ce sont des mélopées qui demandent une vraie écoute, ce qui peut d'ailleurs parfois s’avérer un obstacle pour toucher le grand public. Cet artiste au gros potentiel, qui a déjà fait les premières parties de gens comme Miossec, Daniel Darc, Bertignac ou Jeanne Cherhal; n’a sans doute pas choisit la facilité, raison de plus de lui donner une chance et aller le voir sur scène; à qui veut l’entendre...


(dates: http://www.myspace.com/kandidmusic) (et restons en Auvergne avec un autre groupe à découvrir, Lorlanj: http://www.lorlanj.com/bio.html)

13 titres 44’




"La place du mort" :

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