vendredi 22 octobre 2010

JOE STRUMMER & THE MESCALEROS "Streetcore" (2002), par Luc B.


Dans son intention de créer une nouvelle rubrique « cuisine » Rockin’ nous a fait une démonstration de sa dernière yaourtière. Attention, un truc inédit, écolo, fabriqué maison, sans cordon électrique mais chauffé à la tourbe (qui donne à ses créations lactées un arrière-goût terreux, mais personne n’ose lui dire…). Le module central à induction thermico-ondulatoire (moi j’appelle ça une bassine…) vibre encore un peu, et les pots s’entrechoquent. Pas bon ça, nous dit Rockin, le sourcil crispé. Sûrement, qu’on lui répond poliment… Rockin s’absente. Je baille. Rockin revient. Il entoure son bastringue avec un câble métallique très fin. Et c’est là qu’on a vu Bruno changer de couleur. Le câble en question était une corde de mi, chipée sur sa Gibson GS-335. Finalement, Rockin’ devrait inaugurer bientôt une nouvelle rubrique, mais sportive : le sprint. Ou comment descendre de la salle de réunion au rez-de-chaussée (14 étages, ascenseur en panne), rejoindre la gare la plus proche et sauter dans un train en moins de 2’45, direction le pays des bigoudènes… Par contre, quand Bruno lui a brisé sa guitare sur la tête, ça, c’était du grand art. Pile poil la pochette de LONDON CALLING… C’est ça un vrai rocker, la classe, le style, les bonnes références quand il faut.

Ben tiens justement, Joe Strummer fut la voix et la guitare de THE CLASH jusqu'en 1985. On sait l'influence majeure de ce groupe sur la musique pop, bien au delà de l'étiquette punk du groupe. Car si les textes de THE CLASH étaient très ancrés dans le social, la politique, les revendications, les musiques étaient très éclectiques. En réalité ils jouaient tout simplement... du rock'n'roll ! Après quelques errances devant la caméra, des apparitions chez Big Audio Dynamite, une tournée avec The Pogues, des soucis de contrat avec Sony, il reforme un groupe : THE MESCALEROS. Deux albums sont enregistrés ROCK ART AND THE X-RAY STYLE en 1999, et GLOBAL A GO GO en 2001. Succès. Tournées. Deuxième vie pour Strummer, mais dernière aussi, puisque le 22 décembre 2002, son coeur lâche, pendant l’enregistrement du troisième opus STREETCORE. Les musiciens du groupe décident de finir le mixage et sortir l'album l’année suivante. Et c’est tant mieux. Dix titres impeccables, rien à jeter, qui démontrent le talent de song-writer de Joe Strummer.


Dès le premier accord de guitare de "Coma Girl" THE CLASH semblent renaître pour 3'45, avec ce phrasé, ce timbre de voix si caractéristique. Cette voix qui semblent fragile, toujours dans l'urgence, chanter les misères, les injustices, chanter les petites gens. Springsteen l’a reprise sur scène celle-là. C’est qu’elle ne doit pas être si mauvaise que ça… "Get down Moses" donne dans les rythmes gospel-reggae (ça existe ? ben maintenant, oui...), "Long Shadow" dans la pop song acoustique, « Arms aloft » est ce que j’appellerais une petite tuerie punk-rock ! Et ainsi de suite, Joe Strummer enchaîne les titres, entre pop, ska, rock'n'roll, rhythm'n'blues... Comme THE CLASH l’avaient fait avec LONDON CALLING, tous les styles sont passés à la moulinette de Strummer. "Midnight jam" et ses accents orientaux, louche vers les Beatles, ou les planants Pink Flyod, autant d’influences digérées. Et puis il y a la reprise de Bob Marley "Redemption song". Bon, moi, le reggae, c’est avec parcimonie… Tous les 29 février j’écoute « Woman no cry »… Mais, bon sang, cette version-là ! Sèche et authentique… et quand plus loin on entend cette autre reprise : « Silver and gold » (Fats Domino) on se dit que Neil Young, Springsteen et Dylan ont du chercher un tueur à gage pour supprimer ce british qui venait marcher sur leur plate-bande ! C’est bien simple, ça m’retourne des trucs pareils. Guitare, harmonica, voix, et un p’tit crincrin en prime. Et aussi du talent, beaucoup de talent. Et puis à la fin, on entend Strummer dire un truc du genre « Hope that’s in the tape », sans doute à l’ingénieur du son, lui signifiant que cette prise sera la bonne. J’ai été lorgné du côté des paroles. Ca dit en substance, je vais me dépêcher de vivre, et de profiter de tout, avant de vieillir. Quand on sait que c’est la dernière chanson de son album posthume, elle prend un sens auquel on ne s’attendait pas.




"Coma girl" filmé le 17 novembre 2002, 5 semaines avant que Joe Strummer nous lache.


Joe Strummer était un mec bien, débordant de hargne, avec parfois un discours politique un peu vaseux, mais épris de justice, de liberté, et il l'a hurlé sur toutes les scènes du monde pendant 25 ans. Album posthume, STREETCORE n'est pas simplement le dernier témoignage musicale de Strummer, c'est un surtout un disque magnifique, et revigorant.




JOE STRUMMER & THE MESCALEROS "Streetcore" (2002) 41 mn
1.Coma Girl – 3:48
2.Get Down Moses – 5:05
3.Long Shadow – 3:34
4.Arms Aloft – 3:47
5.Ramshackle Day Parade – 4:02
6.Redemption Song – 3:28
7.All in a Day – 4:55
8.Burning Streets – 4:32
9.Midnight Jam – 5:50
10.Silver and Gold – 2:38

Joe Strummer
Martin Slattery
Scott Shields
Simon Stafford
Luke Bullen

22 commentaires:

  1. "Should I say, should I go" m'a toujours gonflé au plus haut point (va comprendre). Tout ça pour en arriver à la conclusion suivante: Je ne connais rien, absolument rien de Strummer, et de The Clash en particulier. Il n'empêche... Ce que je viens d'écouter ici, transpire de vitalité et d'authenticité, même si Springsteen n'est pas loin.

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  2. a y est ! j'ai un nouveau concept pour la yaourtiere, solaire cette fois avec cellules photo voltaïques...vous montrerez ça la prochaine fois...
    Ben sinon, je ne connais pas trop ce qu'à fait Strummer aprés Clash ; pour répondre à Vincent je pense que "Should I stay" est le plus mauvais titre qu'à jamais fait Clash et que "London Calling" est un des 10 meilleurs albums de tous les temps , et que Clash a été desservi par cette etiquette punk qu'on lui a collé, souvent sans l'ecouter d'ailleurs..

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  3. LONDON CALLING est effectivement un monument, d'une richesse musicale infinie (et qui n'a donc rien à voir avec le punk!). Vincent, tu devrais investir... Il est ressorti il y a trois ans, tout propre, et pour pas cher. Te pose pas de question, fonces ! Pour Strummer, je souhaitais mettre la vidéo de "Redemption song" mais elle est refusée par Youtube... On peut l'écouter directement chez eux, et je vous y invite, c'est une version vraiment somptueuse.

    Rockin, c'est bien de persévérer... On croit tous en toi.

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  4. J'en prend bonne note Luc. D'autant qu'un certain "mécréant" n'avait lui non plus pas tari d'éloges au sujet de ce même album. Je n'ai donc plus aucunes excuses.

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  5. "London Calling" = album surestimé. Pourquoi ? La presse l'a décrété comme un album énorme (alors qu'elle avait parlé, du bout des lèvres, des 2 précédents), alors beaucoup on suivit (des sincères comme des hypocrites). Et puis, il y a ce film, "Rude Boy", qui a énormément contribué à générer un enthousiasme adolescent.
    Double album fourre-tout, avec du bon et du moins bon. Oui, il y a des bons trucs, mais pas assez pour pouvoir l'écouter dans son intégralité sans se lever et avancer le bras (comment ? il y a maintenant des télécommandes et des CD ??). rien de comparable avec un autre double comme "Physical Graffity", for example, isn't it ?
    (Et puis des types qui font la morale dans leurs chansons, et qui se font arrêter, à Paris, parce qu'ils flinguaient les pigeons de leur balcons, ... quoi ? rien à voir avec la musique ? ça fait rien, faut pas toucher aux zoisieaux et zanimaux qu'on bouffe pas).
    Mick Jones, Strummer, Simenon étaient assez sympathiques, malgré leurs conneries à deux balles, et il faut leur reconnaître un esprit relativement aventureux pour éviter de refaire la même recette de leurs 1ers opus, pour de tenter de nouvelles expériences. Mais de là à les ériger comme des icônes...

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  6. Ben justement, "Physical graffity" je le trouve un peu longuet parfois... Et n'est-ce pas l'oeuvre d'un héroïnomane mégalo et pourri de fric, qui balancait les postes de télés du 15ème étage du Hyatt de LA, et qui se comportait avec les femmes comme une ordure ??? (et qui n'allait pas en taule car avait 18 avocats grassement payés à sa botte?). Et on en a fait aussi une icône, non ?

    Je crois qu'il vaut mieux ne juger que la musique. Indépendament des comportements des uns et des autres. Et tu sais, la presse rock, en 1979, je ne la lisais pas beaucoup... Le "London Calling" mes frères l'avaient à la maison, je l'adorais, je me le suis racheté pour moi, et je l'adore toujours !

    Led Zep est justement le type même de groupe que The Clash détestaient ! Pour eux le rock devait rester une musique de prolo, pas de milliardaires. La musique était un vecteur de contestation. Amusant qu'on les oppose encore aujourd'hui sous cet article !

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  7. Le coup des postes de télé, ce n'était pas plutôt Keith Moon ? Le comportement avec les femmes, je ne connaissais pas (et si c'est le cas je condamne à 100%), mais il est certain que c'est un drôle de coco. John-Paul était, de réputation, galant et chevaleresque, alors que John était plutôt très rustre. Mais mon rapprochement avec Led-Zep n'était qu'au niveau du support du double album. Personnellement je n'ai jamais vraiment compris l'intérêt de générer cette opposition Punk, Hard-rocker, et les planants du rock progressif. A quoi cela rime t'il ? On oubli d'ailleurs trop souvent que justement, Led-Zep c'était montré curieux envers la scène de 77, étant souvent présent à des concerts. Bonham allant même jammer avec quelques Punks, appréciant la débauche d'énergie et reconnaissant la valeur de certains. Une réflexion de Bonham (dans les grandes lignes) : "oui, ils délivrent une belle dose d'énergie sur scène, mais leurs concerts ne dure qu'une heure au plus, quand nous on joue 4 heures". Les Punks qui dénigraient les "vieux" musiciens (de 30 ans), cela me rappelle l'émission de DeChavannes lorsque des "grands" rappeurs se foutaient de la gueule d'un violoniste 1er prix de conservatoire, lui expliquant la musique (sic !). Certes, la musique n'est pas la propriété d'excellent technicien, il doit y avoir le coeur avant tout. Un coeur que l'on retrouve parfois plus chez des amateurs, des tribus des antipodes, que dans des oeuvres complexes et alambiquées.
    La musique vecteur de contestation ? Oui, cela l'est depuis les ménestrels, si ce n'est pas depuis l'antiquité. Certaines choses passent mieux en chansons qu'avec de long discours fiévreux. Mais pas que. Les bardes s'en servait pour transmettre un savoir (le langage des oiseaux). Mais l'essentiel, à mon sens, c'est que cela doit être avant tout festif, plaisant, ou enivrant. Sortir d'un concert énervé, en colère, revanchard, ne me semble pas très positif. Et dire que le rock doit rester une musique de prolo, cela me paraît finalement élitiste. La musique est pour tous. C'est AVANT tout un vecteur de rassemblement, et non séparatiste. C'est ce qu'avait déjà compris Mozart. Les bluesmen, malgré toutes leurs souffrances accumulés, ont toujours tendus les bras, non seulement au public blanc, mais aux Musiciens de tous horizons (je parle des musiciens et non des tenanciers et du public), y compris ceux qui avaient pillé allègrement leur patrimoine. Ça c'est constructif.

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  8. En aparté, Bonham et Plant étaient de vrais prolo. Bonham avait failli à maintes reprises, raccroché ses baguettes pour assurer son emploi de menuisier. Même aux débuts des New-Yarbirds. Alors que certains Keupons, et rockers, sont tout de même issu d'un milieu, relativement, aisé. L'un n'empêche pas l'autre. Est-ce un tort s'ils ont réussi leur carrière, en notoriété et financièrement ?
    Deep-Purple sont également pétés de thunes, Woody Allen également, Springsteen (et il a parfois fait preuve d'une grande générosité), sont-ils moins bons pour autant ? BB King, Buddy Guy ne sont plus des bluesmen dignes de foi ? Avoir de la monnaie peut même être un sacré obstacle à la créativité, mais ne peut être un critère de référence pour juger de la qualité de la musique.
    "Ha! si j'étais riche... la di dada di lada"

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  9. Les postes de télé ? K. Moon aussi, surement, c'était à l'époque monnaie courante ! Led Zep était particulièrement imaginatif concernant ce genre d'amusement ! Ils allaient même jusqu'à organiser des courses de moto dans les couloirs d'hôtel, et Bonham frappait ces fûts toute la nuit, au grand dam des clients qui dormaient en dessous ! Concernant les femmes, on sait quel sort était réservé aux groupies qui avait l'honneur de passer une nuit dans la chambre d'un Plant, ou d'un Jagger. Je ne juge pas. N'oublions pas que ces types avait 25 ans, de la tunes, des assistants aux ordres, de la dopes plein les narines, et vivaient sur leur nuages, très très loin des réalités. Et qu'il était tentant pour les managers de jouer avec cette image de mauvais garçons. Même le gentil et timide Clapton, admet que ce mode de vie était très tentant, et qu'être une star à 18 ans signifie ne pas vivre comme les autres de son âge.

    Je souscris à ce que tu dis. L'opposition punk / hard / prog est aujourd'hui obselète, mais à l'époque, il est certain que les punk se revoltaient aussi contre cette dérive des concerts marathon, des stades, des avions personnels. C'est en cela que je parle de musique de "prolo" d'un côté, et de milliardaires de l'autre. Led Zep ou Deep Purple avaient des avions avec le nom du groupe dessus ! Quand les Clash, eux, empruntaient encore la cammionnette du cousin Alfred ! Cela ne vient pas de l'origine social des musiciens, qui pour la plupart venaient d'un milieu populaire, ou étudiant pour certains. Le punk rock (Ramones, Feelgood...) sont tout de même revenus à des formats de chansons courtes, des textes ancrés dans la réalité sociale, quand d'autres vieux "dinosaures" orchestraient des messes ou la virtuosité des solistes se disputait aux décorum grandioses, aux feux d'artifices. La pochette de "London calling" fait directement référence au 1er disque d'Elvis Presley, rapelant au passage que le rock ne doit pas se transformer en cirque Barnum, mais doit rester les pieds sur le plancher des vaches.

    Je crois que le punk est avant tout un mouvement social (politique est sans doute un grand mot...) qui s'est illustré aussi via la musique (mais aussi la mode, le théatre, la poésie, je pense à ce qui se passait à New York vers 1970, avant la vague punk britannique). Alors que le hard, est une évolution strictement musicale, je ne suis pas sûr qu'il véhicule une idéologie particulière.

    Tu as raison de souligner que Bonham pouvait jammer avec d'autres musiciens de styles différents. N'oublions pas que tous ces types-là se connaissaient, se croisaient souvent. Il est de bon ton d'opposer des gens qui en réaité faisaient tous la même chose : de la musique, du rock.

    Je ne dis pas que le rock, ou le blues doit être jouer par des pauvres ou pour des pauvres ! Les artistes qui ont du succès, gagnent très bien leur vie. C'est une manière de s'affranchir aussi de leur maison de disque, d'avoir du pouvoir, de l'indépendance. C'est un procès que on a fait souvent à des Dylan, des Joan Baez, qui roulent en Rolls, tout en défendant la veuve et l'opprimé ! Et c'est aussi pourquoi un type comme Robert Plant peut refuser des valises de dollars pour ne pas reformer Led Zep, et faire ce qu'il a envie dans son coin. parce qu'il est pété de tunes ! Et c'est sans doute pourquoi Springsteen peut encore faire des tournées, alors que ses disques studios ne se vendent pas autant qu'avant.

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  10. moi j'vais vous dire, j'aime London Calling depuis aussi longtemps que je me rappelle (le reste de la discographie de Clash par contre , pas trop mon truc), et pareillement Led Zep; et je crois qu'il ne faut pas trop se pencher sur la vie de nos artistes préférés sinon on risque de ne plus écouter grand chose..juste un truc qui m'a rendu Clash sympathique, ils ont souvent traduit leurs idées en actes (le triple Sandinista au prix d'un simple pour que les teenagres puissent se le payer, concert de soutien gratos aux mineurs en lutte contre la dame de fer etc)

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  11. p pan mécréant since 61...23/10/10 23:17

    Ah ah!...J'aime bien moi que vous compariez Clash avec Led Zep. Étalonner le gang de Strummer avec la cavalerie de Jimmy, y'a pas de plus bel hommage à mes yeux (mes oreilles...).
    Les 2 me sont indispensables, même si je pogotais plus facilement sur Clampdown que sur Trampled Underfoot! Mais Since I've been loving You...

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  12. Moi je comparerais plus London Calling à Exile.
    La dernière fois que j'ai vu Joe sur scène c'était avec les Pogues. Ils ont fait London Calling, un grand moment.

    Luc t'es sûr qu'il a été avec BAD le Joe? Parce qu'à l'époque Strummer et Jones étaient plutôt en froid.

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  13. Bien d'accord avec toi Luk.
    Quant à Exile, dans une moindre mesure, cela me semble un peu le même cas de figure : souvent considéré comme le meilleur des cailloux. Pourquoi ? Pour la durée ? Beaucoup de personnes avouent ne jamais l'avoir écouté d'un trait, et de sauter quelques titres.
    Est-il meilleur que "Beggars Banquet", "Sticky Fingers", "Let it Bleed", "Out of our heads" ?
    (la réédition offre quelques inédits dignes d'intérêts, et une bonne remasterisation. Comme c'est rarement le cas, il est bon e le souligner).

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  14. Ecouter Exile en entier, c'est pour moi une hygiène de vie, Bruno. Je ne pense pas qu'il passe jamais un mois sans que je me mette la galette. Chacun ses cailloux préférés. Mais je crois qu'on est pas mal dans mon cas.

    Le punk mouvement social Luc? Ach, pas sûr quand même. Moi je dirais qu'être punk était en soi un acte politique. Un tel look étant en soi une forme de rebellion contre l'ordre établi. mais il n'y avait pas de doctrine

    Don't know what I want but I want it now! Allez, on va faire sérieux: une sorte de désespoir joyeux face à l'inconsistance de la société de consommation. We're so pretty vaccant.

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  15. Fab :
    Le punk mouvement "social" : j'entends par là social, politique, culturel, dépassant strictement (et donc englobant) la musique. Osons une comparaison... comme le free jazz dans les années 60's qui était une revendication politique, une opposition nette et radicale, et pas seulement une stricte évolution musicale. Enfin... c'est comme cela que je le ressens...

    10 ans avant il y avait aussi : "We want the world and we want it, now" ! ! ! (Jim Morrison)

    Strummer chez BAD : oui (d'après ce que j'ai lu) comme invité, pas membre entier du groupe.

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  16. Ah mais tu peux oser. C'est presque tentant (le côté maximaliste et tout et tout).J'aurais plutôt plaidé un rapprochement avec le bop (défonce et tempo speedé). Mais why not?

    J'avais vu BAD sur scène. Pas mal.

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  17. Le Be Bop, c'est vrai, même si à mon avis, l'aspect politique était moins présent. Il s'agissait davantage de redonner une couleur noire au jazz, qui c'était un peu aseptisé avec les grands orchestres swing. En 1940, les mouvements des Droits Civiques n'étaient pas ce qu'ils étaient 25 ans plus tard. Mais question défonce et tempo speedé, ça le faisait aussi !

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  18. Le Be Bop c'est Gene Vincent, non ? Be bop a lula.
    Désolé, la fatigue je suppose...

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  19. Shuffle Master27/10/10 09:44

    Bien. Maintenant que les esprits sont calmés, Shuffle Master va délivrer son oracle. Vieux et oiseux (je rappelle qu'il est interdit de tirer sur les oiseux)débat que celui de la "réussite". Beaucoup d'interventions me semblent toutefois relever de l'adhésion au mythe de l'ââârtiste à message. Pour le message des punks, ça va aller vite. Le quoi? Pour les autres, dont Dylan, il est difficile de considérer comme un message un salmigondis lyrico-mystico-ésotérique susceptible d'une multitude d'interprétations.
    Dernière précision: les courses de moto dans les couloirs d'hôtel, c'est Kaukonen.

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  20. Merci Maître.

    Kaukonen ? Sans doute l'a-t-il fait aussi... Et puis entre des avions et des dirigeables, quoi de plus normal... Tiens, la bio de Keith Richard sort dans quelques jours, parait que c'est gratiné aussi sur les à-côté du groupe...

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  21. Entendu sur Inter ce matin..Le Keith avec sa tête blottie entre les nibards de Faithfull qui se barre en courant en entendant Mick arriver, ne laissant que ses chaussettes...
    Et les texto récurrents de Marianne: "Toujours pas retrouvé tes chaussettes"...

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  22. Shuffle Master28/10/10 10:22

    Pour Keith Richards, fait mon tour de la presse ce matin (Moto Journal, Jazzman, La Nouvelle Revue du Son, les classiques, quoi.) Vu le guitariste en couverture de beaucoup, dont Télérama. Oui, Télérama. C'est à des signes comme ça qu'on voit que notre société va mal.

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