Juste un petit chef d'œuvre oublié des seventies
Elliott James Murphy est né le 16 mars 1949 à Long Island (New York), il se met à la guitare dès 12 ans et joue dans diverses formations locales de Rock et de Blues.
En 1973, il débarque sur la scène internationale avec sa guitare, son harmonica, sa voix un peu écorchée et nasillarde ( ça vous rappelle certainement quelqu'un, non ?) et sort son premier album "Aquashow" qui fait l'objet de chroniques enthousiastes. Tout de suite, on le présente donc comme le "nouveau Dylan", à cause de leurs talents de troubadours écrivains, cette comparaison devant, longtemps et abusivement, coller à la peau d'Elliott.
Le jeune Elliott se passionne pour la littérature et le cinéma, spécialement pour l'œuvre de F.Scott Fitzgerald et voue une admiration sans limite à la star éternelle, Marilyn Monroe.
En 1977, il publie, à mon humble avis, son plus bel album, une petite merveille remplie de compositions subtiles, intitulée "Just A Story From America".
Produit par Robin Geoffrey Cable ( Queen, Elton John, Van Der Graaf Generator , Carly Simon...etc...) et enregistré à Londres avec des musiciens prestigieux comme Phil Collins à la batterie ou Mick Taylor à la guitare sur "Rock Ballad", l'ambiance de l'album rappelle un peu celle du "Blonde On Blonde" de Mr Bob Dylan, avec guitares électriques et harmonica qui scintillent au dessus de textes très poétiques.
Ce somptueux disque est d'un romantisme bouleversant et nous livre un Elliott Murphy au sommet de son art, du très springsteenien "Drive All Night" propulsé par la batterie puissante de Phil Collins, à la triste et déchirante ballade"Caught Short In Long Run".
"Summer House" est une véritable merveille avec ses violons et son piano nostalgique, quand à "Just A Story From America", ses élans de calypso semblent être légèrement plus joyeux alors que l'ex-Stones Mick Taylor, invité de marque sur "Rock Ballad" nous gratifie d'une partie guitaristisque d'anthologie.
Les perles défilent, "Think Too Hard", "Darlin' (And She Called Me)" avec ses références au cinéma hollywoodien et "Let Go" un constat sur la vie qui passe beaucoup trop vite...
Je garde le meilleur pour la fin, à savoir "Anastasia", le chef d'œuvre de l'album , avec ses chœurs aériens et ses paroles bouleversantes qui nous content l'assassinat du dernier Tsar Nicolas II et de toute sa famille, du mystère de la jeune princesse Anastasia, 17 ans, qui d'après la légende ne serait pas morte pendant cette sordide nuit du 16 au 17 juillet 1918 ?
Le poète troubadour arrivera même à décrocher son premier et unique hit européen avec cette sublime chanson.
Avec cet album, Elliott Murphy peut s'enorgueillir d'avoir obtenu le plus grand succès ... critique auprès des journalistes rock de toute la planète, mais pour le reste, ce sera son dernier disque enregistré pour une multinationale du disque, CBS le remerciera pour cause de ventes insuffisantes.
"Caught Short In Long Run" version acoustique de 1999 avec l'excellentissime Olivier Durand à la guitare ... Takamine ??
Il ne vivrait pas en France depuis des lustres, voire à Paris, ou les environs ? A chaque fois que je suis allé voir Springsteen en concert à Paris, Elliot Murphy était aussi sur scène pour pousser la chansonnette avec son pote... C'est comme ça que je l'ai connu !
RépondreSupprimerOublié? Pas pour tout le monde.
RépondreSupprimerSI si IL VIT EN fRANCE, je l'ai vu 6 ou 7 fois dont deux fois en duo avec le génial Olivier Durand. Un de ces derniers CD comporte d'ailleurs un DVD ou il chante et joue avec Olivier dans son appart à Paris. ce type incarne la classe à l'état pur, et ce disque est un bonheur total.
RépondreSupprimerL'album Just a story from America est un disque incontournable dans toute discothèque classique du rock et de la pop. Eliott Murphy a composé un très bel album, très marqué de cette riche époque des seventies.
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