samedi 30 octobre 2010

EAGLES - "Long Road Out Of Eden" ( 2007 ) par Philou




Le faux grand retour des Aigles

Après leur séparation en 1982, leur vrai-faux retour en 1994, le procès Eagles-Don Felder, nos rock stars à la (pré) retraite nous offrent une résurrection que l'on attendait plus, à l'occasion de la sortie de ce (double) album "Long Road Out Of Eden" le 30 octobre 2007, soit 28 ans après "The Long Run"!!!!
Mais trois ans jour pour jour après la sortie de ce disque et une fois passé la surprise et la curiosité, que reste t'il vraiment de cet album ?
La réponse est : pas grand chose, les chansons passent et trépassent. On ne garde pas de souvenirs impérissables de ces deux galettes, d'ailleurs les Eagles s'en sont-ils un peu rendu compte puisqu'ils ont aussi annoncé qu'il n'y aurait certainement pas d'autre nouvel album du groupe dans le futur ???

Mais où est donc passé Don Felder ?


Pourtant l'album commence bien avec le sublime "No More Walks In The Wood", un morceau a capella avec son enchainement de voix à nous faire frissonner. Le single "How Long" (vieux titre écrit en 1972 par John David Souther !) tente de nous faire le coup de "Take It Easy" ou de "Already Gone", mais en beaucoup moins bien et puis le recyclage, c'est bien mais faut pas exagérer quand même !
"Busy Being Fabulous" est un bon morceau, signé Henley/Frey, comme à la grande époque, nappe d'orgue, refrain accrocheur idéalement calibré pour les radios US.
Ensuite ça se gate sérieusement avec les très mièvreux "What Do I Do With My Heart","I Don't Want To Hear Any More" & "Do Something", de la variété pur jus, ça continue avec les très ordinaires "Guilty Of Crime" & "Fast Company".
Heureusement Don Henley se rattrape avec "Waiting In The Weeds" et le 1er CD s'achève par "You Are Not Alone" qui arrive à nous séduire avec ses élans folk et nous amène 30 ans en arrière, au bon vieux temps des intros de guitare en "Finger Picking".
Le second CD commence plutôt bien avec "Long Road Out Of Eden" qui est certainement le meilleur titre de l'album : intro arabisante, solos de guitare inspirés et la voix magnifique de Don Henley qui se pose sur des arrangements de toute beauté...
Les volatiles enchainent ensuite pèle-mêle un instrumental très Knoppflerien "I Dreamed There Was No War", un morceau bien rock "Somebody", un titre semblant sortir d'un Best Of de Santana "Last Good Time In Town", puis "Business As Usual" et "Fail Grasp On The Big Picture" qui ne sont pas très inspirés et sont plombés par une longueur excessive et une lassitude difficilement supportable.
Glenn Frey nous sort tranquillement et sans forcer, une petite ballade "I Love To Watch A Woman Dance", aux légers parfums irlandais, sympa mais pas inoubliable.
Ce 2ème CD s'achève avec "It's Your World Now", pimenté à la (mauvaise) sauce Chicanos, le titre le plus faible de l'album qui sombre allègrement dans la variétoche de bas étage.

Au final, cet album est un faux grand retour des Eagles, il aurait déjà gagné à être simple au lieu d'être double, et me fait plus penser à une commande lucrative de leur manager Irving Azoff et de Universal Music, qu'à un réel besoin artistique de s'exprimer.

 



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Article initialement paru sur le http://www.legrigriinternational.com/ le 02/10/20009 rédigé par Philou

3 commentaires:

  1. Hé oui mon cher Philou! ce fut une déception que ce retour pour le moins bancal de nos chers Eagles! Il y a bien ça et là quelques éclairs pour nous rappeler leur splendeur passée, mais bon Eacles est mort après "On the border" et l'arrivée de l'indigeste Joe Walsh n'a fait qu'aggraver les choses.
    A propos de vieilles gloires californiennes, je préfère grandement ce que fait le grand et discret Jackson Browne (à qui les Eagles doivent beaucoup!), témoin son récent live "Love is strange" enregistré à Barcelone et petite merveille! Amicalement

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  2. merci de ton passage JP, j'ai l'impression que tu as une dent contre ce vieux Joe Walsh....que j'ai vu en direct live il y a quelques années à l'occasion du premier come back des Eagles. Avec Don Felder ça faisait quand même une sacré paire de gratteux non ? sans oublier Glenn Frey....
    @ +

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  3. Indigeste Joe Walsh ? Oula, je ne connais pas toute sa discographie pour être juge, mais j'ai en mémoire des compositions et des interprétations lumineuses au sein de James Gang. Rien qu'avec un titre comme "Funk #49" on mérite le respect. Maintenant, de l'avis même du concerné, il eu quelques longues années d'égarement, qui l'obligèrent à "se mettre au vert" pour retrouver une santé physique et mentale.
    Le solo d'Hotel California, c'est lui ; le riff de Life in the last lane également. Il revendiquait aussi une partie de Wasted Time (plus vraiment sûr qu'il s'agisse de cette chanson ou d'une autre).

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