Ah non, pas lui !
Claude Chabrol vient de casser sa pipe, à 80 ans.
Le DEBLOCNOT' ne pouvait passer à côté d'un tel monument, bon vivant, drôle, généreux et talentueux ! Chabrol commence par être critique dans les Cahiers du Cinéma, s'envole aux Etats Unis avec Rohmer pour y rencontrer Alfred Hitchcock, son idole, et avec l'argent hérité d'un vieil oncle, il finance ses premiers films. LE BEAU SERGE et LES COUSINS en 1959 font figures de manisfeste de la Nouvelle Vague, suivi de près par LES 400 COUPS et A BOUT DE SOUFFLE de ses compères Truffaut et Godard.
50 ans de carrière, des daubes, des flops, de l'alimentaire, mais aussi une série de collaborations avec des comédiens et comédiennes (Brialy, Laffont, Audran, Yann, Poiret et bien sûr Isabelle Huppert) pour des films grinçants, un regard acerbe sur les bourgeois de province (sa cible préférée), entre comédie humaine et Film Noir, anar et vaguement marxiste. Il tourna aussi pour la télévision, et ne rechignait pas à faire l'acteur chez les copains.
Nous retiendrons LA FEMME INFIDELE, LE BOUCHER, QUE LA BETE MEURE, VIOLETTE NOZIERE, LES FANTOMES DU CHAPELIER, POULET AU VINAIGRE, UNE AFFAIRE DE FEMMES, LA CEREMONIE, comme ses réalisations les plus abouties.
Éric Rohmer, Alain Corneau, Claude Chabrol... 2010 aura été une année noire pour le cinéma français.
RépondreSupprimerSans parler également du décès de l'immense Satoshi Kon passé inaperçu dans nos chers médias (sélection quand tu nous tiens)...
Moi je dirais :
RépondreSupprimerLe boucher
Alice ou la dernière fugue
Les fantômes du chapelier
Poulet au vinaigre
Inspecteur Lavardin
L’enfer
La cérémonie
(Voir ma liste thématique listemania sur Amazotrukmuche).
Non cité et pourtant savoureux : "Masques" avec un Philippe Noiret en Jacques Martin machiavélique.
RépondreSupprimerListe non exhaustive, bien sûr... MASQUES, oui (très Hitchcock dans la mise en scène, notamment la partie de tennis), son MADAME BOVARY était très bien, L'IVRESSE DU POUVOIR revu à la télé se tient bien aussi, avec un Balmer plus fiéleux que jamais, et la grandissima Huppert qui porte des gants rouges !
RépondreSupprimerRepose en paix
RépondreSupprimerBien vu Luc. Le très Hitchokien réalisateur laisse une oeuvre plus souvent jubilatoire que son contraire. P***** d'année 2010 !
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