Slash & Friends
Pour son dernier essai solo, Slash a choisi les multiples collaborations. Ainsi on y retrouve Ian Atsbury (The Cult), Ozzy, Fergie (Black Eyes Peas), Myles Kennedy (Cosmic Dust, Citizen Swing, The Mayfield Four, Alter Bridge), Chris Cornell (Soundgarden, Audioslave), Andrew Stockdale (Wolfmother), Adam Levine (Maroon 5), Lemmy (Motorhead, Hawkwind), Dave Grohl & Duff McKagan (pour l'unique instrumental), Shadows (Avenged Sevenfold, groupe de Metal Core californien), Kid Rock, Rocco DeLuca (artiste coincé entre un Rock Alternatif et un Blues Rock évoquant Jeff Buckley, Chris Whitley et Plant), et Iggy Pop.
Donc beaucoup de monde, parfois d'horizons disparates, pour un album qui prend parfois des allures de patchwork.
Fergie & Slash
Slash, de son côté, malgré tout, évite les travers de la rock-star mégalo et/ou égocentrique, en s'abstenant de tirer la couverture à lui, afin de ne pas gâcher les compositions. Les soli ne sont pas mixés trop en avant (pas plus que de raison), et sont relativement courts, afin de préserver l'efficacité, et la musicalité. Ce qui n'empêche pas aux LesPaul de Slash d'avoir une place primordiale, et une écoute attentive, au casque, permet de découvrir un travail avéré du guitariste. Les chansons sont bien le résultat de coopérations à part entière. Ce qui donne ainsi une palette relativement variée, avec pour fil conducteur, bien évidemment, le Heavy-Rock incendiare de Saul Hudson. L'inconvénient, c'est que l'ensemble manque parfois de cohésion, dû en partie à cause de quelques titres moyens, et un ordre de chansons pas toujours très judicieux.
Paradoxalement, ce sont les titres avec les invités les moins illustres, ou les plus surprenants, qui semblent le plus réussi, car la plupart des collaborations des plus alléchantes (Ozzy, Wolfmother, Dave Grohl, Iggy) n'ont pas porté leurs fruits.Ainsi, les plus réussis sont, dans l'ordre chronologique :
- « Ghost », avec Atsbury, dans un style, sans surprise, entre les Guns et The Cult (très bonne entrée en matière), et Izzy Stradlin à la guitare rythmique ;
- « Beautiful Dangerous » avec Fergie (que l'on peut voir également, sur le net, faire une bonne interprétation de "Sweet Child O'Mine", et qui a déjà fait un single - exclusivité japonaise du 11.11.09 - avec une reprise de "Paradise City"), pas renversant, mais un mix intéressant entre un Black Sabbath, Kid Rock, Ratt, et quelque chose du The Cutt de Paul Shortino (devrait faire un hit aux USA) ;
- « Back From Cali », avec Myles Kennedy, (dont le timbre peut être rapproché à celui de Chris Cornell), gros et puissant Hard-Rock US ;
- « Promise », avec Cornell, délivre un bon Heavy-rock mélodique, aux intonations mélancoliques, pouvant rappeler le 2éme CD d' Audioslave (un des meilleurs titres) ;
- « Gotten », avec Levine, superbe ballade Pop-rock désenchantée, avec section de cordes discrètes.
- « Hold On », avec Kid Rock, ballade Heavy-Rock modestement appuyée, entre Aerosmith, Great-White et Little Caesar (certaines intonations de Kid Rock sont ici très similaires à celle de Ron Young).
- « Starlight », encore avec Kennedy (le chanteur de la tournée de Slash, et qui devrait prochainement incorporer Velvet Revolver), entre Nü-Metal et un Heavy-Rock mélodique et puissant, .
- « Saint Is A Sinner Too », avec Deluca, titre acoustique marchant sur les terres de Jeff Buckley, avec néanmoins plus de retenu au niveau du chant.
Les deux titres avec Kennedy sont assez proches de l'album « One day Remains », d'Alter Bridge.
Huit titres sur quatorze donc, qui méritent une attention particulière. Les chansons avec Osbourne, Kilminster et Österberg ne sont pas mauvaises, mais portent trop la marque du répertoire habituel des invités correspondants. Cela donne plus l'impression de l'exercice de style, qu'autre chose. Quant à l'unique instrumental (offert par mail aux fans en mars dernier), avec Dave Grohl et Duff McKagan, il est à mettre aux oubliettes. Des choix qui sont, évidemment, totalement subjectifs et qui peuvent être largement discutés.
La batterie est tenue par Josh Freese (The Vandals, Nine Inch Nail, Devo, Avril Lavigne, Good Charlotte, Perfect Circle), et la basse par Chris Chaney (Jane's Addiction, Alanis Morissette). Les rares lignes de claviers sont jouées par le producteur, Eric Valentine.
Un disque qui semble avoir été fait, juste pour le plaisir d'enregistrer avec des potes de la côte californienne. D'ailleurs, dans le livret, les noms des collaborateurs sont bien plus voyant, que les titres des compositions.Et puis, d'après ce qu'aurait dit Slash lors d'un interview, les chanteurs auraient été soigneusement sélectionnés en fonction de la musique, afin qu'ils collent au mieux à la composition. "...je ne me suis pas posé la question de savoir avec qui j'avais envie de travailler, mais plutôt savoir qui serait la bonne personne pour chanter sur telle chanson." (Xroads 04.2010 -interview JC Desgroux)
Tea-Time avec Ozzy
Un disque qui divisera certainement ; certains crieront au génie, d'autres lui tomberont dessus à bras raccourcis, alors que d'aucuns se disputeront pour défendre leurs titres préférés.
Attention, quelques écoutes sont nécessaires pour apprécier à sa juste valeur. Mais, il est certain que, quelles que soient leurs affinités, la plupart des auditeurs jouerons de la télécommande.
"Ghost", avec Ian Atsbury & Izzy.
Depuis que ce Caniche-là (aucun rapport avec la blondasse hagarde) a quitté son hurleur, il assure comme une bête !!!
RépondreSupprimer"Velvet Revolver", c'est du Guns mieux que du Guns.
Et cet album là, un pur bonheur !!!
Le pied modèle Dingo = taille 52.