mardi 6 juillet 2010

DINAH WASHINGTON - The swingin' Miss "D" (1956) par Rockin-JL



Mesdames, Messieurs, la Reine !

Dinah Washington (née Ruth Lee Jones) (1924-1963) n'aura vécu que 39 ans mais marqué durablement son époque, le jazz et la musique en général . 47 ans après sa mort je voudrai rendre ici un modeste hommage à celle qui demeure pour l'éternité une des reines du blues avec Bessie Smith ou Billie Holliday et aura influencé toute une lignée de chanteuses de Aretha à Diane Schuur en passant par Liza Blackwell. Adulée par le public elle sera injustement boudée par les puristes et la critique , ceux ci la jugeant...trop commerciale (heureusement que ceux ci ne vivent pas de nos jours, qu'est ce qu'ils diraient en regardant MTV…) .




Née en Alabama, elle suit ses parents à Chicago et commence naturellement par chanter du gospel; dés 16 ans elle parcourt les States avec une troupe , sa voix puissante et sensuelle à l'aise aussi bien dans des registres Jazz, blues ou Rhythm and Blues la fait vite remarquer du public et du milieu . En 1942, elle rejoint l'orchestre de Lionel Hampton - c'est celui ci qui lui trouve son surnom de D.W.- et dés 1943 elle enregistre en vedette sous son nom. Elle restera longtemps au top des charts ...et des gazettes , friandes de sa vie amoureuse tourmentée (7 mariages, des amants à la pelle..) et de ses Cadillacs. Sa discographie est pléthorique et inégale, dont 2 disques indispensables à mes yeux : celui ci et " Dinah Jams " avec Clifford Brown et Max Roach.







Dans ces enregistrements de 1956, elle est accompagné de l'orchestre de Quincy Jones, alors âgé de 23 ans. Quincy Jones dont il faut se rappeler qu'avant de produire un Bambi commercial et surcoté qui fit sa gloire et sa fortune il fut trompettiste et surtout arrangeur et chef d'orchestre de jazz, faisant ses premières armes chez Lionel Hampton et Dizzy Gillespie. D'ailleurs l'orchestre ici présent riche de 18 musiciens dont une imposante section de cuivres est celui qui tourna avec Gillespie cette année là en Amérique du Sud et Moyen Orient avec Quincy comme directeur musical.
Quincy vient de finir d'enregistrer son premier album " This
Is How I Feel About Jazz/Go West, Man " et enchaîne sur celui-ci . Il y retrouve une Dinah en pleine forme.
Le titre "Swinging Miss D" n'est pas usurpé , effectivement ça swingue de bout en bout, Dinah y reprend des compos de Quincy, et des classiques de Cole Porter, Duke Ellington ou Gershwin. Pas grand-chose à rajouter, allez donc écouter "Makin'Whoopee", "But not for me","Caravan" , "Perdido" ou "Relax Max" et vous comprendrez mieux de quoi je parle..
Il s'agit ni plus ni moins d'un des tout meilleurs albums de jazz chanté jamais enregistré , avis tout personnel bien sur…

Dans cette édition Verve , 18 Titres, les 11 du LP original + 6 singles issus des mêmes sessions , 52:20'









Dinah et Quincy : Makin Whoopee

2 commentaires:

  1. Personnellement, j'ai vu à Gand l'an dernier (en 1ère partie de B.B. King), le show d'hommage à Dinah créé par China Moses et Raphaël Lemonnier. Etonnant de la part d'une animatrice MTV (fille de Dee Dee Bridgewater, tout de même !), mais elle avait conquis (une longue standing ovation) tout le public, par sa prestation, certes, mais aussi par la musique de Dinah que peu de spectateurs connaissaient avant le spectacle.

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  2. Salut PhilMaq, et bravo (au passage) pour votre blog, que je suis allé voir. Vu aussi à la télé, une retransmission d'un concert de China Moses, avec le répertoire de Dinah Washington. Ca pulsait bien, mais au bout d'un moment, cela me paraissait un peu routinier. Belle voix, et très charmante présence sur scène...

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