dimanche 4 juillet 2010

BOB DYLAN - Live Au Zenith De Nantes (1er juillet 2010) par Philou


The Never Ending Tour continue...

Prévu à 20 h 30, le concert débute à 20h45 pétante avec l'arrivée de Bob Dylan et de son "Band" sur la scène du Zenith Nantais. Vingt-six ans après son premier passage à Nantes ( le 30 juin 1984) le Zim, applaudit par une salle bondée ( 8300 personnes) et surchauffée, nous apparait en costume noir, un chapeau vissé sur la tête qui lui cache le visage. La scène est bleue et sobre, le light show moyen, mais on n'est pas là pour ça, le Zimm c'est pas Kiss.
Le concert commence avec "Leopard Skin Pill-Box Hat", je peine à reconnaitre le morceau, mais avec Bob, c'est quand même un peu sa spécialité, le jeu des devinettes...Bob Dylan, 69 ans au compteur, la guitare (électrique) en bandoulière enchaine avec "It Ain't Me Babe" que je reconnais grâce aux paroles, la ligne mélodique est complétement modifiée et la voix, la voix.... complétement usée, râpeuse et caverneuse, une vrai publicité ambulante pour stopper l'alcool et la cigarette ! Tom Waits pourrait même passer pour un petit chanteur à la croix de bois à coté du Zimm.
Au troisième morceau, Bobby, se met au clavier pendant un moment et sort ensuite son légendaire harmonica, l'ambiance est carrément blues, l'excellent Charlie Sexton avec son jeu de guitare fluide et fougueux, dirige la manœuvre et essaye d'emmener Bob vers les chaudes nuits texanes d'Austin. Le reste du groupe est au top, c'est vrai qu'avec des briscards comme Tony Garnier (basse), George Recile (batterie), Stu Kimball (guitare) et Donnie Herron (violon, banjo, guitares, claviers, pedal steel) le contraire eut été étonnant.
La chaleur monte dans la fosse et les morceaux défilent, je reconnais des titres de l'album "Modern Times"dont le rapide "Rollin' And Tumblin' " et aussi une superbe version de "Love Sick" extrait de l'album "Time Out Of Mind". Le public reprend en chœur une version surprenante et décalée de "Just Like A Woman", arrive "Shelter From The Storm", ce véritable joyau qui se retrouve ici noyée dans des arrangements douteux, passe complétement inaperçu. Charlie Sexton, qui passe d'une Fender à une Gibson, d'une Gretsch à une Trussard avec une aisance déconcertante, déboule sur l'Autoroute "61", mais sa vitesse semble limitée, il veut appuyer sur le champignon mais le Zim surveille le compteur...
La batterie de George Recile est beaucoup trop mixée en avant, et couvre parfois les autres instruments du Band. Le père Bobby soudain nous balance un "Ballad Of A Thin Man" qu'on n' espérait plus et la magie renait....".Do Yaaaa Mister Jowwnes..." ils se passe quelque chose ici d'un seul coup !


Le concert a débuté depuis 1h30 quand le groupe quitte la scène sous les applaudissements de la foule qui transpire sérieusement sous les aisselles vu la température avoisinant les 45 degrés ... néanmoins, elle réclame sa légende vivante et en veut encore.
Bobby & Co reviennent enfin et ....miracle, Dylan parle enfin à son public, il marmonne un "Good Evening France" puis nous présente ses (excellents) musiciens et nous envoie un énôôôôrme "Like A Rolling Stone" qui nous donne des frissons.... malheureusement, le concert se termine en queue de poisson par un "Blowing In The Wind", version "Charly Oleg", méconnaissable et sérieusement massacré.

Bob et ses musiciens saluent la foule, impassibles et quittent la scène, c'est fini...

Le public semble déçu, moi aussi, mais bon, Dylan Is Dylan...



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