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Film de 1968 signé Sergio Sollima, "Saludos Hombre" ("Corri Uomo Corri") , appartient au genre du western italien dit "Zapata" , c'est-à-dire dont l’action se déroule durant la révolution mexicaine. C’est un des meilleurs du genre avec "El Chuncho" (Damiani) , "Il était une fois la révolution" ( Leone) ou,; "El Mercenario" (Corbucci).
Sollima n’a signé que 3 westerns, mais 3 chefs d’œuvre qui en font avec Corbucci ("Le grand silence", " Django") et Léone ( la trilogie des dollars/"Il était une fois dans l’Ouest") un des 3 ténors, " Le dernier face à face", "Colorado" (une réédition DVD siouplait m’sieur l’éditeur !) et donc "Saludos Hombre". Ensuite il se tournera vers le polar ( "La cité de la violence" ou "La poursuite implacable").
Tomas Milian y retrouve le rôle de Cuchillo, péon habile au lancer de couteau, ici embarqué dans la révolution mexicaine.
Ils s’évadent mais sont poursuivis par des bandits, un shérif et des agents secrets français à la solde du dictateur intéressés aussi par le magot.
Ce western a des atouts entre l’interprétation de Milian , épatant comme toujours, la réalisation de Sollima, les paysages somptueux, l’aspect politique et les aventures rocambolesques que constituent cette chasse au trésor. Seuls bémols cela traîne un peu vers la fin , certains personnages comme les espions français arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe, et enfin Donald O’Brien (le shérif Cassidy) manque un peu d’épaisseur, n’est pas Eastwood ou Lee Van Cleef qui veut..
Si Leone privilégiait la forme et Corbucci la violence baroque, Sollima est celui qui creuse le plus la psychologie de ses personnages, voir la transformation du professeur Fletcher dans "Le dernier face à face" ou ici le parcours de Cuchillo, vagabond sans conscience politique qui finira par épouser l’idéal révolutionnaire.
A noter que la musique est en partie de Morricone, même si officiellement à créditée B. Nicolai pour des raisons contractuelles.
NB – le livre sur le western comprit dans le packaging chez Seven7 est le même sous un format différent que celui vendu avec « Le dernier face à face » chez le même éditeur, donc attention aux doublons.
L'affiche pourtant fait peur et respire le nanard à pleins poumons (du 95C au moins !)
RépondreSupprimerConclusion : ne pas se fier à l'emballage, c'est ça ?
;o)
Big bad,comme tu le sais le western italien a pondu quelques chefs d'oeuvre mais aussi un tas de navets , celui là n'est ni l'un ni l'autre; Sollima est assurément un des meilleurs rélisateurs du genre mais ce film n'est pas son meilleur (qui est "le dernier faca a face"); trés regardable quand meme. (et merci de tes messages, on se sent un peu seul pour l'instant!)
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