lundi 21 juin 2010

GREEN ON RED "Here Comes The Snakes" (1988) par Philou


Green On Stones

Chris Cacavas ayant fait ses valise après la tournée de l'album "The Killer Indide Me", Green On red, se retrouve donc sous la forme d'un duo avec Dan Stuart (chant) et le surdoué Chuck "Billy The Kid" Prophet (guitare) pour publier en cette année 1988, un merveilleux disque qui restera certainement l'ultime chef-d'oeuvre du groupe, j'ai nommé le bouillant "Here Comes The Snakes".
Les deux compères retournent donc aux mythiques Ardent Recording Studios de Memphis où ils avaient enregistrés en 1987 leur précédent album. Ils retrouvent donc la même équipe technique pour mettre en boite le nouvel album et c'est donc Jim Dickinson secondé par Joe Hardy qui se retrouvent derrière la console. L'expérimenté producteur (Big Star, Willy De Ville, Screamin' Jay Hawkins, The Replacements etc...) s'était en effet bien lamentablement loupé sur le disque précédent et on est donc agréablement surpris à l'écoute de cette nouvelle production impeccable et soignée où chaque instrument trouve tout naturellement sa place.
Et c'est en écoutant ce bon vieux son épais et gras, un son que Jimmy Miller avait concocté en 1969 sur "Let It Bleed", que l'on se dit soudain " Bon sang, mais c'est bien sûr !!! Green On Red se prend désormais pour les fils illégitimes des "Stones", tendance "je riffe plus vite que Keith Richards" et c'est compréhensif, pour ces éternels "Beautiful Loosers", le grand "Kiff" est celui qui représente le mieux leur idéal Rock'n'Roll brut et déjanté.
Le premier morceau "Keith Can't Read" est d'ailleurs un clin d'œil humoristique et délirant à leur idole, le "Kid" Chuck Prophet allant même jusqu'à imiter le jeu de guitare syncopé de celui qui raconte n'avoir jamais eu de problème avec la drogue mais seulement avec les flics.
Au fil de l'album, on passe allégrement d'une ballades intimiste remplie d'émotion, à un rock tendance bluesy, pêchu et irrévérencieux. La splendide ballade "Morning Blue" flirte avec le blues-rock enragé de "Rock'n'Roll Disease". La douce mélancolie aérienne de "We Had It All" côtoie la sauvagerie d'un brûlot comme "Change" et le blues déchiré de "Zombie For Love" se frotte au doux "Broken Radio" et tout ça avec un Dan Stuart impérial au micro.
Brutale et impolie, somptueuse et brûlante, la musique de Green On Red est ici à son summum et les albums qui suivront seront certes de grande qualité comme "This Time around" en 1989 et "Scapegoats" en 1991, mais ne surpasseront jamais le niveau de "Here Come The Snakes".





2 commentaires:

  1. Tout d'abord ravi de retrouver la fine équipe que voilà!
    "Here come the snake" est effectivement ce que Green on Red a fait de mieux!Quoique j'ai aussi un petit faible pour "Spacegoats"
    J'attends avec impatience le dernier Escovedo (ah le grand Monsieur que voilà!)sur lequel Chuck Prophet assure les parties de guitare! Joie et allégresse!! Amicalement

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  2. Merci de nous rejoindre, JP, j'adore également "Scapegoats", l'album suivant "Too much fun" est un peu moins bon...heureusement que ce bon vieux Chuck a repris le flambeau.... La famille Escovedo quelle famille : Alejandro(un génie méconnu), Joseph Thomas dit "Coke" qui a joué avec Santana, Pete qui a joué avec Stevie Wonder et ...la sublime Sheila E.
    A plus....

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