J’aurais adoré annoncer à tous les p'tits n'enfants qui nous lisent (allez, un dernier article de tonton Bruno sur Alice Cooper, et après, au lit) : pour les vacances de Noël, courrez voir ZOOTOPIE 2 ! Sauf que cette suite, sans être complètement ratée, est surtout paresseuse dans l'intention, voire inutile.
ZOOTOPIE (2016), qui a la particularité d'être le dernier film de notre index "cinoche" (mémo : pensez à chroniquer ZULU) j’en ai dit ici beaucoup de bien. Un film formidable, malin et surtout très drôle. Et comme ce fut un succès, on s’attendait à un numéro 2 assez rapidement. Etrangement, non. Comme si les gars n’avaient pas trouvé la bonne idée et s’étaient dit : on va attendre 10 ans, comme ça y’aura une nouvelle génération de mômes à qui pour pourra resservir la même soupe réchauffée. Quant aux adultes, on s’en tape, ce n’est pas le cœur de cible.
Rappel des faits : Zootopie est une ville où vivent en bonne entente tous les animaux, ou presque, de la création. La lapine Judy Hopps était la première de sa race à obtenir son diplôme de police, et menait une enquête périlleuse avec Nick Wilde, un renard escroc. Elle devait faire avec le mépris de son commissaire Bogo le buffle, les moqueries des collègues rhinocéros, le machisme ambiant, mais aussi la pègre, les gangsters, les trafiquants et la corruption généralisée à la mairie…
L’intrigue vaut ce qu’elle vaut, un peu simpliste, au sujet d’un vol de brevet usurpé à la famille de Gary De’Snake par Ebenezer Lynxley (un lynx). Côté animation rien à redire, personnages et décors valent le coup, très colorés. Les grands studios ont des armées de graphistes compétents et les moyens pour faire du bel ouvrage. Le doublage français est impeccable. Ce qui va faire la différence, à mon sens, entre deux films, animés ou non, c’est la mise en scène.
On retrouve Jared Bush aux manettes (il était co-scénariste du premier), mais son travail se fond maintenant dans le tout-venant. Les situations sont décalquées sur le premier opus, le montage est hyper rapide. A tel point que nombre de gags, dont certains sont rigolos, passent presque inaperçus car tout va trop vite. Même pas le temps d’apprécier un plan qu’on passe au suivant. Chaque scène est conclue par son moment d'action, de poursuite, c'est presque lassant. Mais comme il en faut aussi pour les grands, Bush fait quelques clins d’œil rigolos.
Ce qui est horripilant, c’est le discours archi-convenu et rebattu « nous sommes différents, mais si on va au-delà de nos différences, on pourrait être ami »… Oui je sais, c’est la morale de 99% des dessins animés de ce genre, on ne va pas apprendre aux gamins à monter-démonter une kalach. Mais peut-on faire passer le message avec humour et subtilité, sans sortir les violons larmoyants ? Ca comprend beaucoup de choses un gamin. Dans ce 2, c’est juste lourdingue et barbant. La scène post-générique de fin montre Judy Hopps trouver une plume (y’a pas d’oiseau à Zootopie... bizarre, bis), qui annonce déjà une suite (dans 20 ans ?) avec qui cette fois, une poule ou une pie ostracisée en lieu et place de la vipère ?
Autant le premier ZOOTOPIE sortait du lot et nous faisait franchement marrer, autant le second donne dans le réchauffé, recycle, se regarde poliment, permet entre deux soupirs d’esquisser un sourire. L’effet de surprise n’agit plus, forcément, seuls les très jeunes y trouveront leur compte.
Chronique du premier opus, ici : ZOOTOPIE







Je connais même pas le premier ...
RépondreSupprimerSi même les trucs faits pour les gamins c'est pas bon, faut pas s'étonner que les chères têtes blondes sombrent très vite dans la bibine, la beuh, youporn et le protoxyde d'azote. Ah, je vous le dis, ma bonne dame, c'était mieux avant, du temps du Général ...