Il est parti rejoindre Gotlib avec qui il faisait la pluie et le beau
temps dans les pages de Fluide Glacial.
Mort de Clark Gaybeul
Dans la bande dessinée il y a des personnage qui restent emblématiques
et attachés à leur dessinateur comme le chat de
Geluck, la coccinelle de
Gotlib ou Kador de
Binet et Clark Gaybeul qui était un de
ceux-la. Le petit monde d’Édika était
rempli de personnages loufoques et souvent grotesques. Fluide Glacial
pleure la disparition d’une figure majeure du monde de la bande dessinée. Édouard Karali
dit Édika est né en Égypte et quittera
ce pays avec sa famille pour le Liban à l’âge de 19 ans. D’abord
maquettiste, il devient ensuite illustrateur dans la publicité avant de
rejoindre la France en 1976. Pour les fans de BD le nom de
Karali n’est pas inconnu puisque son
frère Paul Karali alias
Carali est également dessinateur de
bande dessinée. Carali, qui après avoir travaillé dans différentes publications fondera
en 1982 le journal ”Le Petit Psikopat“.

Édika et sa famille improbable qu’il met principalement en scène : Bronsky Proko, le père, son épouse Olga, Paganini, le fils, George, la fille, et bien sûr Clark Gaybeul, son personnage emblématique, le seul chat vert à porter un slip kangourou de marque ”Grande Barque“, en référence à la célèbre marque de sous-vêtements petit bateau. Le monde d’Édika n’est composé que d’absurdité, de loufoquerie et d'une bonne dose de sexe voire quelquefois à la limite de la scatologie. Édika c’est surtout des dialogues à rallonge et des absences de chutes ou des fins ayant ni queue ni tête, des personnages avec des gros pifs boutonneux, des filles pulpeuses avec des poitrines abondantes et des tétons turgescents.
Auteur génial et complètement barré, pionnier de l'aventure
"Fluideglacialesque" aux côtés d'un certain maître Gotlib. Tous les incontournables qui ont fait (et font encore) le succès explosif d'Édika
sont là. Son univers si particulier, sa dinguerie, ses mises en
abîme, ses histoires absurdes et pourtant parfois non dénuées
d'une certaine philosophie. Les amateurs, les fidèles,
appréciaient, les autres découvriront avec du retard. L'humour ”absurdus débiloff profondikoum“ de maître Édika
et si vous attendez la chute… C'est que vous ne connaissez pas
le bonhomme…
Fluide Glacial qui à fêté ses cinquante cette année dira de
lui :”
Pour la rédaction et pour tous ses lecteurs, il était, et il
le restera, le Prince de la déconnade et de l’humour absurde.
Le champion des couvertures emblématiques, le maître de
l’acrobatie narrative, le roi de la non-chute“.
L’artiste, discret sur sa vie privée, vivait retiré depuis quelques années, sans pour autant cesser
de dessiner. Sa mort a suscité une vague d’émotion immédiate, chez les lecteurs et les dessinateurs qui voyaient en lui un
maître du non-sens et de la liberté narrative. Pour beaucoup, Édika
n’était pas seulement un auteur : c’était un genre à lui tout
seul.
Il laisse 37 albums aux éditions Fluide Glacial, 6 albums appelés
”Anthologie
Édika“ et quelques inédits. Il entre tout droit au Panthéon de la BD
rejoindre, Gotlib, Fred, Reiser, Coyote, Mandryka
et tout les autres.
Le neuvième art à perdu un de ses piliers qui n’a pas été
reconnu par ses pairs au Festival International de la Bande Dessinée
d'Angoulême.


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