Un album connu uniquement des aficionados de blues rock, de funk rock, de
psychédélique et de progressif en général et des fans du groupe en
particulier.
Rare Earth, une Terre Rare ?
Un album qui a une histoire… Il y a quelques années, pour ne pas dire de
nombreuses, je courrais les disquaires et achetais compulsivement tout les
albums qui me tombaient sous la main et particulièrement ceux avec une
image, une photo ou un design qui m’interpellait. Et un samedi que je
trainais au marché au Puce de Clignancourt (Au Marché Jules Vallès plus exactement) et dans une boutique qui ressemblait plus à un souk marocain qu’à autre
chose, je me mettais en quête du graal ou de la perle rare qui rejoindrait
ma collection. Pour quelques francs tu pouvais repartir avec de petit
trésor, j’arriverais à dénicher quelques Beatles
en pressage russe et un pressage mexicain de ”Yellow Submarine“ avec une particularité : le dos de la pochette est imprimé à
l’envers.
Mais je ne suis pas ici pour parler de mes trouvailles, mais il est
possible qu’un jour je rédigerai une chronique sur mes pépites en vinyle.
Donc, ce fameux samedi, en fouinant parmi ces milliers de disques
poussiéreux, une pochette blanche avec le dessin d’une femme nue et grasse
sur un cheval à bascule va m’interpeller, de plus il possède un poster à
l’intérieur. Le groupe est Rare Earth, je le connais de nom pour avoir son album ”Get Ready“ sorti en 1969. Avec son titre éponyme qui fera un succès. Personnellement je n’avais
pas accroché n’étant pas trop branché funky-music mais la voix du chanteur Pete Rivera
était intéressante. Comme je n’aime pas rester sur un première et mauvaise
impression j’achetais cet album qui s’intitulait ”Ma“.
Rare Earth
a la particularité d’être un des seuls groupes "blanc" à avoir signé avec
la
Motown la boîte ou figuraient
Marvin Gaye et
Stevie Wonder dans leur catalogue. Depuis
leur début en 1968 les changements de personnel seront nombreux et
leur style de musique évoluera avec le temps. ”Ma“ ne propose que cinq titres pour une durée de trente sept minutes. Le
morceau éponyme ”Ma“ prendra à lui seul toute la première face, un morceau de dix sept
minutes, ça frétille entre la soul et le funk psychédélique avec une
rythmique au piano qui ne bougera pas d’un iota et des instruments qui
apporteront leurs solo tout le long du morceau. "Big John Is My Name“ : un rythme lourd sur un titres soul.
”Smiling Faces Sometimes“ : un morceau écrit par
Norman Whitfieldet qui aura sa version alternative par les Temptations. Un son Motown
pur et dur. ”Hum Along and Dance“ même chose que le titre précédent avec encore une reprise par
Temptations. Il existe aussi une
version par les Jackson 5 mais
Rare Earth fera une version qui mettra en avant les contributions des différents
membres du groupe, avec des accords de guitare plus incisifs
et une ligne d’orgue bien présente. Le chanteur
Pete Rivera justifie l'absence de
paroles et invite l'auditeur à se laisser emporter par le morceau.
”Come With Me“ : le titre à la fin de l’album n’est pas à mettre entre toute les
oreilles, un son très soul et cool, une guitare, un orgue et… un
soupir qui va monter crescendo, tu pourrais croire que le morceau est
une bande sonore de film X, Gotlib
y fera un clin s’œil dans l’album d’”Hamster Jovial et ses louveteaux“. Une année plutôt, les Aphrodite’s Child
avait déjà fait un titre ”∞“ sur l’album ”666“ ou le ”chant“ de l’actrice Irène Papas
suggérant un orgasme accompagné par la percussion de Vangelis
fut jugé pornographique.
Rare Earth
sortira un album studio en 2008, un live en 2014 et puis
plus rien. Bruno avait parlé d’eux et de
l’album ”Écology“ sortie en 1970. ”Ma“ un très bon album à écouter un soir d’hiver auprès d’un bon feu.
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