mercredi 23 juillet 2025

カルメン・マキ&OZ " CARMEN MAKI And OZ " (1975), bï Bruno

 


カルメンマキの迫力のあるボーカル、春日博文のメロディアスなギター。

6月の中には、クルムゾンキングの宮殿やユーライアヒープの曲のフレーズの一部らしきものが入ってる。その繋が、またゾクゾクさせられる。カルメンマキ最高。日本の女性ロックシンガーナンバーワンだよね。

これは尋常の作品ではありません。日本ロックの礎としてしっかり後世に引き継いでいく作品だと思います。

Oui, conformément à ce qui est stipulé ci-dessus, il s'agit bien d'un classique du Rock japonais qui, aujourd'hui encore, garde son aura, reste imprimé dans les mémoires (pas seulement au pays du Soleil Levant).

Un album à la pochette franchement typée "progressif", contenant juste six pièces, mais six petits bijoux (ou plutôt cinq) pour une durée totale approchant les trois-quarts d'heure, où on découvre un quintet qui, en dépit de la barrière de la langue, aurait pu - aurait dû - faire un carton interplanétaire


L'album débute par une pièce s'étalant sur plus de huit minutes. Un "
Poem of June" prenant son temps, savourant l'instant présent, une balade dans un jardin zen à l'ombre des cerisiers en fleurs tapissant à la moindre brise le sol de pétales rose pâle. Instant bucolique laissant une large place au chant ample, dramatique et saisissant de Carmen Maki. La vigueur de sa voix jure avec l'apparence gracile de la jeune femme, qu'on imaginerait, à l'écoute, plutôt grande, large d'épaules, pourvue de la mâchoire carrée d'une femme autoritaire et inflexible. L'orchestration, respectueuse, semble à son service, se refusant le moindre écart. Même lorsque le ton se durcit, prenant des teintes de heavy-rock. Avec un Hirofumi Kasuga mettant sa stratocaster au service de l'expressivité, évitant la moindre démonstration technique.

Plus enjoué, plus printanier et optimiste, à bien des égards, avec ses refrains poppy, "Asa No Füki" anticipe les débuts du Rock FM - avant qu'il ne s'enduise de batteries amplifiées et de synthés. Mais "Image Song" replonge illico dans une ambiance sereine et introspective. Tout comme pour la première pièce, c'est le piano de Kiyoto Ishikawa qui ouvre le bal, constituant une première assise mélodique et mélancolique. Cependant, cette fois-ci, la guitare se tait au profit d'une (petite) orchestration symphonique, gonflant progressivement. Maki déploie alors une grande force vocale, une belle puissance maîtrisée, l'élevant au niveau des grandes "chanteuses à voix". Probablement la pièce maîtresse du disque avec ses onze minutes sans temps morts, bien occupées par les enchaînements de changement de climats.

     La seconde face durcit le ton, démarrant avec un "Gojo Ichiji No Sktech" aux sonorités franchement Hard-rock, terminant même par un coda totalement purplelien, avec Maki imitant les rugissements de Gillan.

On ne s'étalera pas sur "Kino Sakaba de Mita Onna", une incartade incongrue qui plonge subitement la troupe dans les années vingt, avec piano bastringue à l'appui. 

    Heureusement que le quintet nippon, sûr de lui, referme le chapitre par un ambitieux et décomplexé "Watasi Ma Kaze", souvent bien proche d'un Uriah Heep - chœurs compris -, lorsqu'il se lance dans des morceaux oscillant entre progressif et hard-rock martelé par un Hammond cravaché, avec carrément quelques passages épiques proto-NWOBHM. Avec une longue introduction instrumentale permettant aux musiciens de prouver qu'ils ne sont pas là pour faire de la figuration. (bien que d'autres musiciens aient été sollicités pour quelques séances studio, des documents live d'époque témoignent de la valeur du groupe). Même la basse d'Akira Chiyotani s'émancipe, allant jusqu'à évoquer le regretté Gary Thain.


     Carmen est née Maki Annette Lovelace, le 18 mai 1951 à Kamakura (Japon), 
d'une mère japonaise et d'un père américain. Un père qu'elle ne connait pas, puisqu'il rentre aux USA alors qu'elle n'est encore qu'un nourrisson. La raison pour laquelle elle adoptera son nom de scène lorsqu'elle prendra, tardivement, la nationalité japonaise. Elle quitte le lycée avant la fin de ses études pour épouser une vie d'artiste. Initialement comme actrice et/ou illustratrice, jusqu'à ce qu'elle assiste à une pièce de théâtre underground et rejoigne la troupe. Parallèlement, elle fait ses débuts dans une comédie musicale, "Jetez vos livres, sortez de la rue", qui sera portée au cinéma en 1971 (sans elle).

     Repérée par Sony, elle enregistre à 17 ans, début 1969, un premier simple de variété sombre, croisement entre le traditionnel nippon et le western spaghetti. Un gros succès s'écoulant à plus d'un million d'exemplaires, entraînant un album. Titre qui, plus de cinquante ans plus tard, en 2022, fait le tour de la planète en intégrant la B.O. de "Bullet Train" (film basé sur un roman japonais, "Maria Bïtoru"). D'esprit indépendant, elle scandalise une partie du public en osant se produire en jeans et pieds nus; autre scandale lorsqu'elle participe à des séances photos de nus artistiques pour le livre "Nude" de Kishin Shinoyama (l'auteur de quelques clichés des plus célèbres du couple Lennon-Ono, dont la pochette de "Double Fantasy"). Enfin, en 1970, elle découvre le Rock. Sa maison de disques lui offre chaîne et collection de disques - principalement de rock - et c'est une révélation. Particulièrement Janis Joplin, qui l'inspire. Dès lors, elle cherche à fonder ou à intégrer un groupe de rock. Après quelques essais sans lendemains, elle rejoint une troupe déjà établie, ayant déjà deux disques à son actif et jouissant d'une certaine réputation nationale : Blues Creation. Un quartet développant une fusion de British-blues et de heavy-psychédélique - formation bien connue des prospecteurs, des archéologues du Rock des 70's. Le changement pour Maki est radical. Terminées les petites chansons policées, édulcorées, elle s'offre désormais à des vibrations nettement plus crues et sauvages, avec force guitares crépitantes et percussions indomptées. Toutefois, sur l'album de la collaboration, "Carmen Maki - Blues Creation", elle paraît tâtonner, peiner à trouver ses marques dès que ça monte en puissance. C'est d'ailleurs sur les moments les plus tempérés ou lors  des moments d'accalmies qu'elle se révèle. Bien que son timbre soit foncièrement différent et qu'elle ne cherche pas à imiter Joplin, l'influence de cette dernière est assez souvent prégnante. D'ailleurs, pendant longtemps, l'occident la qualifiera de "Janis Joplin japonaise" - une référence pesante, à double tranchant, car si l'évocation du nom de la célèbre Texane de Port Arthur devrait être un gage de qualité, digne d'intérêt, il est malheureusement trop souvent galvaudé, utilisé à tort et à travers, et finit souvent par devenir rédhibitoire. En dépit de quelques maladresses, l'album devient une référence du heavy-rock japonais, et a droit à de régulières rééditions.


   Mais Maki n'y trouve pas son compte et préfère créer  son propre groupe l'année suivante, en 1972.
Carmen Maki and Oz prend tout de même du temps à se stabiliser et ce n'est que deux ans plus tard, en 1974, que la troupe enregistre un premier simple. " Sketch at 1:00 AM " témoigne de l'évidente évolution de Carmen. Désormais, sa voix est plus ferme et plus maîtrisée. Plus mature et ample aussi, ses dernières "survivances" juvéniles ayant probablement été écrasées par deux années à repartir de zéro, à affronter un public succinct et parfois peu amène, déçu de ne pas retrouver les chansons lisses des débuts de Maki.

     L'album qui suit est, en terme de vente pour l'époque, un franc succès, et aujourd'hui encore, il demeure pour beaucoup un chef d'œuvre des 70's. Carmen Maki and Oz va encore réaliser deux disques qui, s'il n'ont pas la fraîcheur du premier, sont aussi recommandables. Puis le groupe clôture sa courte épopée par un live sorti en 1978. Bien des années plus tard, le quintet remontera à l'occasion sur les planches pour des concerts toujours bien accueillis. Un CD/DVD live sortira même en 2020.

     Quant à Maki, elle va continuer tranquillement sa carrière, tâtonnant à droite et à gauche, passant d'un rock variétoche au heavy-metal avec le groupe 5X, avant de se cantonner (presque) définitivement à une musique nettement plus sobre et épurée, fusionnant avec plus ou moins de bonheur progressif, jazz et réminiscences traditionnelles. En 1999, elle retrouve même Carmine Appice (qui avait produit son premier album solo en 1979), qu'elle accompagne pour une tournée du C.B & A. Avec le vieil acolyte Tim Bogert et le multi-instrumentiste japonais, Char.     

A面

  1. 六月の詩     (Poem of June - Summer Song)       :   8:17
  2. 朝の風景      (Morning Scenery)                           :   4:55
  3. Image Song                                                          : 11:00

B面

  1. 午前1時のスケッチ  (1 AM Sketch)                     :   4:46
  2. きのう酒場で見た女                                            :   2:36
  3. 私は風   (I am the Wing)                                      : 11:40





🎶🌄

2 commentaires:

  1. Salut Bruno
    Cool et light ce rock
    Heu, en tant que webmaster autoproclamé, je suis dans l'embarras pour l'index :
    カルメン・マキ&OZ doit-elle être classée dans Musique A-E ou F-N ou O-Z ?
    J'ai fait un essai dans A-E, la référence est envoyée à la fin…
    Le traducteur m'indique Carmen Maki mais il est d'usage d'indiquer le patronyme soit Maki Carmen donc l'onglet F-N devrait être utilisé.
    Je suggère une visioconférence des rédacteurs pour décider…
    Les lecteurs ne se rendent pas compte des affres rencontrées par l'équipe en dehors du travail de publication proprement dit !
    Bie
    Nota : l'animal Maki est fort mignon, le maki alimentaire m'écœure…

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    1. 😄👍🏼
      Perso., j'aime bien les deux : l'alimentaire et le sympathique primate.

      Sinon, si effectivement - et logiquement - cela devrait être classé dans l'onglet "F-N", il est probable que les recherches
      soient effectuées sous "Carmen Maki" ; et donc, dans ce cas, la classification dans l'onglet "A-E" pourrait être judicieuse.
      Le projet est soumis au vote. En cas d'égalité.... aaahhhh.... euuhhh...

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