La revoilà ! Il y a un quart de siècle BRIDGET JONES déboulait sur les écrans, et on se lamentait : mais comment les anglais font-ils pour réussir des comédies drôles et impertinentes ? Y’avait Richard Curtis* au scénario, ça aide. Et puis il y a eu un 2, un 3, et maintenant le 4, toujours adapté des bouquins de Helen Fielding également co-scénariste. D’ailleurs, ce quatrième film est adapté du troisième roman, et le troisième film était tiré du quatrième… j’dis ça juste si vous tombez sur la question au Trivial Pursuit.
Il faudra apprécier cette séquence inaugurale, car ensuite, question mise en scène Michael Morris ne se foule pas trop (le type n’a même pas une page sur le Wikipédia français, la honte). C’est bien fait, propre, un peu longuet parfois (plus de deux heures), mais désolé, nous ressortir pour la énième fois la scène de la fille qui fait son ménage sur le « Modern Love » de Bowie, un doudou en guise de micro, glisse en chaussettes, se trémousse furieusement et entraîne ses gamins dans le délire, c’est juste plus possible (un peu comme les scènes d’essayage en jump-cut en mode PRETTY WOMAN).
Ce qui surprend, c’est le ton finalement assez sombre du film, centré sur le deuil de Bridget, mais aussi celui de son fils, qui traîne son chagrin sans trop savoir comment le gérer. C’est pas mal vu, parfois tire larmes, mais comme point de départ d’une comédie, on a vu mieux. Au registre comique, les turpitudes sentimentales de Bridget, qui se trouve un beau mec, beaucoup plus jeune. Scène très drôle quand l’apollon plonge dans un bassin récupérer un chien, en ressort au ralenti, retire sa chemise trempée, devant un parterre de quinquas langue pendante !
Le film multiplie les clins d’oeil à la saga, le pyjama, la culotte extra large, le pull de noël, le slim bleu dans la casserole, mais surtout les deux seconds rôles interprétés par Hugh Grant et Emma Thompson, Rolls de l’humour british. Lui, toujours lubrique, grossier, pochetron, qui apprend aux enfants la recette du cocktail alcoolisé « dirty bitch », elle, gynéco, qui apprend à la fille de Bridget (5 ans ?) à bien prononcer « syphilis » !
Par son mélange de romance, de drame, de larmes et d’humour, BRIDGET JONES 4 me fait davantage penser à LOVE ACTUALLY. On n'échappe pas à la séquence (émotion) du spectacle de Noël à l’école, et la réunion familiale qui suit... on verse dans le téléfilm de Noël sur TF1. Si les marqueurs de la saga sont présents, ils sont bien édulcorés. Mais on l’aime bien, Bridget, René Zellweger (aussi productrice) y est pour beaucoup, même si à la longue ses mimiques de pré-ado peuvent lasser. Il va falloir resserrer les boulons de la comédie si on veut revenir la voir dans 10 ans, en mamie retraitée.
* Richard Curtis est le scénariste (et parfois aussi réalisateur) de QUATRE MARIAGES ET UN ENTERREMENT, les deux premiers BRIDGET JONES, LOVE ACTUALLY, COUP DE FOUDRE A NOTTIN HILL, GOOD MORNING ENGLAND, YESTERDAY. On a vu pire comme CV.
Moi aussi j'ai du aller le voir étant de service d'accompagnement et pour la paix des ménages. J'étais le seul mec dans la salle sur un total de 8 personnes........C'est vrai que le film est trop long, quelquefois (ou souvent) ennuyeux, d'un scénario plus que maigrichon mais c'est plutôt bien joué par le personnage principal ainsi que les seconds rôles et on sourit quand même deux trois fois. OK que cela fait souvent penser aux téléfilms d'avant Noël mais plus ceux passant sur M6 (là je suis un spécialiste....!!!!!)
RépondreSupprimerSalut Guy_W, comment as tu deviné que j'y suis allé aussi en trainant les pieds ? Mais moi j'avais passé un deal, ok pour Bridget, mais ensuite on va voir The Brutalist... Sauf que Madame s'est dégonflée devant les 3h35 de projection ! Bridget n'est pas déshonorant, mais je m'attendais à moins consensuel, et à rire davantage. Par contre, oui, les comédiens assurent. Y'a vraiment une différence entre les téléfilms de Noël TF1 et M6 (qui commencent à être diffusés en octobre !!) ? La nuance me m'avait pas sauté aux yeux !
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