mercredi 25 décembre 2024

** Spécial Noël ** " VIOLENT NIGHT " (2022) de Tommy Wirkola, by Bruno

 


     Oh phutaingue !! C'est Noël !! Et où qu'ils sont les cadeaux !!?? !! Phutaingue de [ censuré ] de [ censuré ] !!! Ils sont gentils, mais comment courir à droite et à gauche en bossant plus de quarante heures par semaine, en finissant à pas d'heure (surtout en cette période), en habitant loin de l'agitation urbaine (pour préserver sa santé mentale, ou ce qu'il en reste) et en bricolant quasi non-stop du samedi au dimanche aprèm' ??? Entre midi et deux ?? Ha ! Elle est surprenante cette société où, insidieusement, on cultive les bas instincts (rancœur, jalousie et stupre, entre autres) et où parallèlement, on nous invite à faire moult cadeaux à notre prochain. Et si, simplement, on bannissait les cadeaux - d'autant qu'une bonne partie finit rapidement par ramasser la poussière au fond d'un placard -, et qu'en lieu et place, on s'engageait tous à faire preuve de tolérance, de compassion, de civisme.. Autant croire au père Noël

- Oh, le niais !! C'est pas ça qui va redresser la courbe du commerce. Il faut faire rentrer du flouze dans les caisses (de l'état et des banques). 

Guère plus d'espoir...

Bon... alors... un p'tit film familial : "Blanche Fesse et les Sept Mains" de Dick Brake-Mare ?

- Ooohh... il va encore nous mettre la honte... Vas-y toi, Luc. Moi, j'peux plus. 

- Vas-y, vas-y... Vas-y toi, toi-même ! Tu connais son caractère

Moua : "Quoi ? Quoi ? Kesta, ta ? C'est pas bien ? C'est pas familial ? J'sais pas, moua. C'est pas un truc Disney ?? J'ai dégotté ça dans les archives du blog. En plus, il me semble bien que Claude, enthousiaste, m'en avait parlé. Comment Pat ? Ce serait plus judicieux une bande avec un Père Noël ? Okay, okay. J'ai ce qu'il vous faut : "Violent Night" ! Si, c'est un film de Noël !! Et même que ça parle du vrai Père Noël ! D'où qu'il vient et tout ça ! Ben ouais mes gros."

Posez vos fesses, et vos verres vides, et ouvrez vos esgourdes. C'est la magie de Noël. 🎄🎅

     Tout commence dans un pub, quelque part dans une métropole ricaine, où un imposant Père Noël vide des pintes de bières... Après un rot bien sonore, la tenancière lui demande aimablement s'il va conduire. Le gaillard lui répond que si, un petit peu, mais que de toute façon ce sont les rênes qui font tout le boulot. Grosse rigolade. Cependant, Père Noël broie du noir, pestant contre "cette planète entière qui fonctionne sur la cupidité" et les marmots qui "agissent comme des petits drogués, des petits [ censuré ] qui, à peine un cadeau déballé se précipitent sur l'autre. "C'est peut-être ma dernière année... le dernier Noël".  Au moment de s'éclipser, visiblement un peu éméché, il se trompe de porte et se retrouve sur le toit. L'affable barwoman (plus assez jeune pour une barmaid...), craignant qu'il n'aille se rompre le cou, monte prestement le rattraper et le sermonner. Personne... Mais lorsqu'elle lève les yeux, c'est bien l'immense traineau du père Noël tiré par un attelage de rennes, qui se détache devant une pleine lune plus grande que nature, qu'elle découvre émerveillée. Avant, hélas, de recevoir sur la tête, une pluie de vomi fumant. P.N. (1) n'est visiblement plus très frais...


    The true Père Noël continue sa tournée., mais au fur et à mesure de ses visites, son humeur s'assombrit aussi sûrement que son taux d'alcoolémie frise des records. Entre les listes réclamant du cash, les colis (même pas emballés) de grosses enseignes internationales de VPC, de parents indignes, il poursuit sa distribution à la dégoûté, à contre cœur, 
plus maussade que jamais... 

     Parallèlement, quelque part, dans un immense manoir niché dans une vaste propriété boisée - et alors copieusement enneigée (ça fait plus Noël)-, un drame se prépare. Alors qu'une famille divisée profite de la célébration annuelle pour se réunir, avec l'espoir pour certains de recueillir les faveurs de la richissime et implacable reine-mère (Bervely D'Angelo), propriétaire des lieux, une bande de sombres malfrats s'apprête à la séquestrer dans le but de la dépouiller de sa fortune. Enfin, la fortune, c'est la reine-mère qui la détient. Bien renseigné, le cerveau (John Leguizamo), un pur, un champion du "pas sage", sait que la vieille cache dans un coffre grand comme un appart parisien, les biftons non déclarés au fisc (tout en liquide). Jimmy, le méchant, est prêt à tout pour arriver à ses fins ; jusqu'à la torture et au meurtre. Il en a rien à battre, le bougre. C'est un vrai méchant, irrécupérable depuis sa petite (et dure) enfance. Une raclure. Ce qu'atteste d'ailleurs la liste des "enfants pas sages". (y'a d'ailleurs pas mal de nom qui défilent... il me semble y avoir vu le vôtre...).

     Evidemment, le circuit du Père Noël passe par le manoir. Pour la petite Trudy qui, elle, non seulement croit encore au Père Noël - ou à Santa Claus - mais surtout est une adorable et innocente enfant. Et ce que devait arriver arriva. Bien que pendant des décennies, des millions d'enfants aient manigancé en vain moult plans pour le surprendre, un des brigands, lourdement armé mais se mouvant d'un pas feutré (pas comme Sylvestre pour surprendre Titi, mais... presque), lui tombe dessus. Pauvre P.N (1) qui a fait l'erreur de s'attarder à savourer un onctueux sablé. Bien qu'essayant de déguerpir, d'éviter tout affrontement, l'affreuse racaille ne l'entend pas de cette oreille. S'ensuit un combat rocambolesque où P.N., plutôt costaud, sort vainqueur, avec quelques ecchymoses, au détriment du gredin, empalé... deux étages plus bas, sur la haie... avec une étoile de guirlande plantée dans l'œil. Le tohu-bohu de la mêlée a fait fuir les rennes, obligeant P.N. à s'engager pour sa survie... Malgré tout, le combat le rebute, et plus encore donner la mort. Mais a t-il le choix ? D'autant plus lorsque la santé de la petite Trudy en dépend ? Un des entretiens entre eux sera décisif, au moment où P.N doutait le plus (oui, oui, ils communiquent à l'aide d'un talkie-walkie - cherchez pas, c'est dans l'film - ) :

- Trudy "Tous ces hommes, ils sont pas sages... Et qu'est-ce que tu fais aux gens pas sages ?!?"

- P.N, las, abattu. "J'leur donne un morceau de charbon... "

- "Ouais, c'est ce qu'il faut que tu fasses !! Prends du charbon et ENFONCE LEUR BIEN PROFOND..."

- P.N., qui reprend du poil de la bête "... Dans l'anus !"

- Trudy jubilant "Ouais !!!"


     Là, dans la petite-immense cabane à outils - et autres ustensiles - du manoir des Lightstone, P.N. met la main sur un objet qui va le relier avec son antique passé. Au temps où il n'était qu'un homme parmi d'autres. Un simple mortel, oui, mais craint et redouté. Au passif suffisamment lourd pour épouser une rédemption, une charge assez pesante pour contrebalancer ses précédents "exploits". Soit devoir pendant des siècles se vouer corps et âme à répandre joie et bonheur aux enfants méritants. Mais maintenant, P.N. renoue avec ses vieux instincts. Rambo n'a qu'à bien se tenir. Il n'est plus la proie mais le chasseur, et ça va chauffer.

     Pendant ce temps, dans le manoir, la petite Trudy ne reste pas les bras croisés, tremblotante dans un coin. Elle revisite à elle-seule, "Mama, j'ai raté l'avion" en mode trash.  

     Le rôle d'un Père Noël désabusé, perfectible, en proie au doute, et capable de se montrer aussi tendre que percutant, va comme un gant - ou une moufle - à David Harbour. Il donne une relative profondeur au personnage - généralement absente d'une forte majorité de films de Santa Claus - tout en étant convaincant dans le rôle de distributeurs de mandales - tout comme de jouets. Le film n'est pas loin d'uniquement reposer sur ses larges épaules, l'ensemble des autres acteurs semblent n'être là que pour du figuratif. Quant à la toute mignonne Trudy, elle justifie sa présence, d'abord parce que Noël, c'est pour les enfants (si, si, Luc !), ensuite pour apporter un peu d'innocence et de tendresse au milieu de tous ces intéressés, hypocrites et malotrus.  

    Un final hélas un peu longuet, qui s'éternise et perd en spectaculaire, après le festival de couleurs précédent - avec une préférence pour le blanc et le rouge -, mais tout de même un sympathique film de distraction, bon enfant, où se marient "magie de Noël" et coriaces bastonnades.


(1) P.N. : Père Noël pour les intimes

P.S. : Bon Noël à tous - même aux farceurs, autres cons et menteurs. 


🎄🎅

5 commentaires:

  1. je l'ai revue il y a peut des temps avec beaucoup de plaisir, un PN (père noël et non passage à niveau !) qui m'a fait penser à Jeff Bridges dans "The Big Lebowski". La première scène avec le decollage du toit du bar et la pauvre fille qui se prend l'immonde gerbe (Tiens ? il avait manger des pâtes avant sa tournée ?) te met tout des suite dans l'ambiance. le rôle des la grand-mère richissime avec un language de charretier est énorme, Un père noël trash, mais avec un bon coeur. Ca saigne, ça étripe, ça éclate et on en redemande (Une suite est à prévoir pour l'année prochaine) Et puis pour terminer, quoi de mieux que "Merry xmas Everybody" de Slade au générique de fin !!!!

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    1. (Oups ! Mon commentaire a disparu - probablement un coup des gremlins - ou des gros doigts)

      - Voilà un parfait résumé (j'l'aurais bien piqué pour finir ma p'tite et maladroite bafouille) 😊
      - Je ne me souvenais pas du "Merry Xmas Everybody" 😲
      De mémoire, il me semble bien que quelques "classiques" aient été détournés, mais j'me souviens pô de Slade.

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  2. "un attelage de rennes " et "fait fuir les rennes"
    bien sûr le PN tient les rênes des rennes 😉
    Noyeux Joël !

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    1. Visiblement, il y en a qui s'ennuient ferme... 😄
      à la bonne vôtre !

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  3. Le stupre est un bas instinct ? :-)

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