- Retour du compositeur danois Nielsen, Claude… Étrange et moderne
cette musique, la caisse claire au début me fait penser à
Chostakovitch…
- Ça me fait plaisir cet intérêt croissant pour les chroniques du Blog en tout domaine Sonia. Très bien celle que tu as rédigée sur Beethoven et sa mandoline. Cette symphonie de Nielsen écrite après l'effrayante guerre des tranchées oppose violence et sérénité… Chostakovitch ? pas une mauvaise idée… tu dois penser à la symphonie Leningrad de 1942…
- Jascha Horenstein a déjà fait la une pour la Faust Symphonie de Liszt. Tu as choisi cette version qui n'existe qu'en vinyle, une référence ?
- Oui, pas la seule de nos jours, mais hélas, ce chef illustre n'a jamais été en contrat permanent avec un label discographique durable… Unicorn a disparu et il existe des rééditions CD trop confidentielles ; ça sera aussi le cas pour la 3ème symphonie de Mahler dirigée par ce chef, un billet à venir, interprétation rarement égalé, il faut le dire…
- Sincèrement Claude, on ne le joue pas beaucoup en concert Nielsen je crois…
- En France Sonia ! Enfin mon petit, en France… comme tant d'autres… Nielsen est l'un des compositeurs postromantiques venus du nord parmi les plus essentiels de l'histoire de la musique…
De gauche à droite : compositeurs en rouge, maestros en bleu : Schnedler-Petersen, Robert Kajanus, Jean Sibelius, Georg Høeberg Erkki Melartin, Wilhelm Stenhammar, Carl Nielsen, Johan Halvorsen. |
On associe souvent la musique dite classique à une exclusivité de l'Europe
occidentale : Allemagne, Autriche, Italie, France, l'ancien Empire
Austro-hongrois, Angleterre, etc. On ne peut nier qu'historiquement,
depuis le début du baroque vers 1600, la majorité des compositeurs
qui se sont fait un grand nom appartient à cette région, au sens large. Mais
plus tardivement, la Scandinavie, la Finlande et la Russie ont su ajouter
leur riche patrimoine à partir du XIXème siècle, soit l'époque romantique.
La Russie a pris une place importante grâce à
Tchaïkovski, au groupe des cinq puis à Prokofiev,
Chostakovitch… des personnalités de premier plan !
Je me suis efforcé de nous faire découvrir dans le blog des ouvrages de
compositeurs nordiques dont la plupart sont encore bien méconnus et, pire,
rarement joués en concert, surtout en France, la lanterne rouge dans ce
domaine. La photo ci-contre prise lors d'un concert le 20 juin
1919 réunit plusieurs de ces créateurs venus du Nord. Les pays sont
ici représentés par :
Finlande : Jean Sibelius (le plus célèbre),
Erkki Melartin
Danemark : Carl Nielsen,
Georg Høeberg*, (Rued Langgaard est absent)
Suède :
Wilhelm Stenhammar, (Kurt Atterberg est absent)
Norvège :
Johan Halvorsen*. (Grieg est mort en
1907)
Tous ces messieurs (sauf ceux notés par *) ont été au centre d'une ou plusieurs chroniques dans le blog, le cycle des sept symphonies de Sibelius sera bientôt achevé. Les oubliés auront droit à leur billet autant que possible, par curiosité, mais je dois vous avouer que très peu d'enregistrements sont disponibles malgré le travail aventureux de chefs novateurs comme Neeme Järvi qui a notamment consacré l'une de ces innombrables intégrales à Johan Halvorsen.
Carl Nielsen XXX |
Il est important de souligner que tous ces musiciens ont composé nombre de symphonies à une époque post-romantique où ce style n'était pas forcément le plus porteur. Même à Vienne, seul Gustav Mahler aura une production innovante, bizarre et généreuse dans ce style, comme en témoigne l'Index.
Je vous invite à lire la biographie de
Carl Nielsen
dans l'article consacré à sa
4ème symphonie
de 1916 dite "Inextinguible". Le compositeur aimait sous-titrer ses
symphonies, les
1ère
et
5ème
font exception à cette règle.
Résumons : Nielsen est né en 1865, ce qui en fait le contemporain des postromantiques majeurs que sont Sibelius, Mahler et Richard Strauss. Pourtant, le compositeur commencera à produire plus tardivement que ces maîtres plus célèbres que lui de nos jours, Nielsen s'étant d'abord investi en tant que violoniste virtuose. Cela dit, sa musique paraît à l'écoute plus moderniste que celle de ses confrères, moins héritière des formes académiques. N'oublions pas que Jean Sibelius ne composera plus à partir de l'année 1924, date à laquelle il achève sa 7ème et dernière symphonie, un ouvrage d'avant-garde lui aussi, une suite de mouvements enchaînés tournant le dos à la tradition quadripartite et à la structure sonate. Ses deux premières symphonies, écrite un quart de siècle ans auparavant ne pouvaient nier l'influence des dernières symphonies de Tchaïkovski. L'écriture de la 8ème sera abandonnée et ses ébauches détruites.
Cycle majeur de sa production prise dans sa globalité, les
six symphonies
de
Carl Nielsen, trouvent les racines de leur originalité fracassante dans l'admiration
portée pour le triptyque mahlérien des
symphonies
N°5 à 7, œuvres purement orchestrales et au style mêlant burlesque, humour noir et
tragique dans des partitions d'une durée très ambitieuse et à
l'orchestration grandiloquente (1904-1908)… La
1ère symphonie
de
Nielsen
date de 1892 et la
6ème
et dernière de 1925.
Nielsen
ne décèdera qu'en 1931, vingt ans après
Mahler, mais ne reviendra jamais plus à la forme symphonique. Dès 1926,
cardiaque, désabusé par la cruauté des temps,
Nielsen
confiait ne plus vraiment croire en l'utilité de l'art… Un sujet à aborder
dans une chronique sur sa
6ère symphonie.
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Jascha Horenstein |
Expressionisme, musique à programme qui s'ignore, plaidoyer pacifiste… on pourrait philosopher des heures sur les intentions qui sous-tendent cette symphonie composée après les tueries de la Grande Guerre. Bien que revendiquant sa neutralité, le Danemark se trouvait pris en otage par l'Allemagne. (30 000 paysans du Jutland furent enrôlés de force et plus de 5000 ne revinrent pas… ce n'est pas directement le sujet du billet, pour en savoir plus - Clic)
Nielsen doutait lui-même d'avoir été influencé par l'horreur guerrière et planétaire des tranchées pendant la composition. Pourtant, à l'écoute, les omniprésentes métaphores musicalement féroces de cette œuvre farouche laissent supposer une inspiration obnubilée par l'affrontement entre le bien et le mal, par les éternelles luttes fratricides et ineptes de l'humanité, humanité jugée somme toute bien peu altruiste dans l'esprit tourmenté de Nielsen.
Le musicologue Deryck Cooke a jugé cette partition comme "La plus grande symphonie de ce siècle". Pour mémoire Deryck Cooke a assuré l'écriture de la version exécutable de la 10ème symphonie de Mahler dont seul l'adagio introductif était achevé et orchestré. Alma Mahler donna son feu vert pour la création de la version de 1972 par le chef Wyn Morris. Cooke énonça ce jugement lors d'un entretien avec Jascha Horenstein lors des répétitions en 1971 d'une exécution de la 5ème symphonie de Nielsen retransmise par la BBC avec le Philharmonia. En avance sur son temps, Horenstein assura dès 1927 la préparation d'un concert à la demande de Wilhelm Furtwängler qui dirigea l'œuvre en réponse à une sollicitation de Mme Nielsen … N'oublions pas quand même certaines symphonies de Mahler comme les 6 et 9 dans ce palmarès des symphonies hors norme du XXème siècle avant les années 70. Ne disposant pas de la gravure du Live de la BBC, nous écouterons l'enregistrement réalisé avec le même orchestre pour Unicorn.
La guerre enjambant une localité, 1914 XXX |
Nielsen
ne sera pas le seul musicien ou artiste à s'interroger sur l'ambiguïté de
l'homme éternellement plongé dans un combat intérieur entre un comportement
vertueux et, inversement, l'abandon de toute valeur morale pouvant conduire
de manière individuelle ou collective à la bestialité, sachant que ce choix
n'apparaît pas comme définitivement dichotomique.
Dans sa
3ème symphonie
surnommée "Pastorale", l'anglais
Ralph Vaughan-Williams
joue à merveille de cette incertitude en enchaînant quatre mouvements de
type adagio, mélancoliques certes et pourtant d'esprit paisible. La vision
de petits moutons paissant avec flegme dans les verts pâturages du Yorkshire
est une image d'Épinal courante évoquée à propos du style méditatif de cet
œuvre. La symphonie composée au retour de l'enfer des tranchées où le
compositeur british avait connu l'indicible paraît, le temps passant, plus
abstraite et suggérant les rêves d'un soldat grelottant assoupi dans la
boue, tentant d'opposer à la mitraille le paysage verdoyant de sa patrie
(Clic)… Inversement,
Vaughan-Williams
semblait prévoir la monstruosité que sera le second conflit mondial et
compose l'antithèse de la "Pastorale", la
4ème symphonie, une furie sonore fracassante et angoissée
(Clic).
Nielsen
ne cherche-t-il pas lui aussi dans sa composition prémonitoire à opposer
fraternité et brutalité dans un seul ouvrage, non pas de manière narrative,
encore moins descriptive ou spirituelle, mais par l'abstraction musicale,
ceci expliquant l'étrangeté formelle de l'œuvre et son rejet du conformisme
dans l'écriture symphonique : deux mouvements, pas de forme sonate, options
aboutissant à réfuter toute notion de divertissement.
En choisissant deux œuvres picturales de Paul Klee (1879-1940), je tente d'illustrer par l'art graphique ma pensée. "La guerre enjambant une localité, 1914" exprime le désarroi d'un peintre allemand trentenaire face aux ruines d'un village pulvérisé ; entrelac de ferrailles, maison éventrée, lavis ou aquarelle dans un sinistre registre de gris… La seconde peinture date de 1931, année du décès de Nielsen et exécutée deux ans avant l'émigration de Klee en Suisse pour fuir l'obscurantisme nazi, porte le titre "Une étoile se lève". Appartenant à la période disons "pointilliste", le tableau ébauche un visage spectral surmonté d'un graphisme "stellaire", une peinture aux couleurs positives et oniriques : doré, bleu, quelques rouges pâles. On y retrouve des teintes indistinctes mais chaudes que le psychologue suisse Max Lücher évaluait dans ses tests émotionnels comme celles liées à la volonté, à l'empathie et à la joie de vivre. Deux peintures qui sont les axes supportant la symphonie N°5.
Une étoile se lève |
Laissons le sage Maître Yoda adepte de la Force et l'infâme Dark Vador corrompu par le côté obscur débattre eux-aussi de cet antagonisme idéologique tendance éthologique 👼👿. Eh oui, le 7ème art a beaucoup traité de la doctrine "des bons et des méchants". Nielsen organise sa symphonie en deux parties, elles-mêmes comportant deux sections pour la première et quatre, plus courtes, pour la seconde. Quand je parlais de non conformisme…
L'orchestration n'est plus celle du romantisme, nous avons : 3 flûtes + piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons (+ contrebasson dans l'édition de 1950), 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, cymbales, triangle, 2 tambourins (petit et grand), caisse claire, célesta et cordes.
La motivation de
Nielsen
pour composer cette symphonie atypique et la date à laquelle sont couchées
les premières notes sur les portées restent incertaines. Elle est achevée
mi-janvier 1922 et créée à Copenhague neuf jours plus tard par
l'auteur lui-même, soit une durée de répétition nettement insuffisante pour
un ouvrage aussi innovant. Le premier mouvement fut plutôt bien accueilli
tant par les critiques que le public, à l'inverse du second ressenti comme
confus et braillard ! La symphonie, comme l'œuvre au sens plus général de
Nielsen
mettra du temps à s'imposer. Une exécution en 1924 provoqua même un
scandale à l'image du
Sacre du Printemps
de
Stravinski
; toujours ce comportement d'un certain public intolérant face à la
modernité. On peut ne pas aimer d'emblée (ça m'est arrivé) et
fermer sa gueule par respect du travail du créateur.
Le novateur Nielsen ne connaîtra la reconnaissance hors du Danemark qu'après la seconde guerre mondiale, même si son ami Georg Høeberg grava dès 1933 la symphonie en 78 tours. C'est le disque culte de Leonard Bernstein enregistré à New-York en 1962 qui mettra fin à cet ostracisme. J'ai découvert la symphonie avec le disque de Horenstein… De nos jours il existe de nombreuses intégrales.
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L'homme sauvage (1922) |
XXX |
Mouvement 1
1 - Tempo giusto : La section initiale (épisode 1) débute par quatre mesures jouées
aux altos seuls, do-la. Cette ligne mélodique glaciale de trilles en doubles
croches, sans inflexion, dévoile l'appréhensions du compositeur envers la
malveillance de la civilisation évoquée dans le texte ci-dessus, une musique
d'une totale ambiguïté : mystère ou inquiétude ? Après ce court prologue,
les bassons exposent en duo un groupe thématique primordial, complexe,
d'esprit gaillard au départ puis aux accents bucoliques qui évoluent vers un
ton lugubre, thème bizarre qui s'achève fébrilement sur une mesure hâtive :
un arpège descendant sur deux octaves. Étrange contraste que cette chute
face à la linéarité mélodique qui précède.
Imaginons un voyage astral interrompu par "une prise de conscience que le temps est une dimension" commente le musicologue Robert Simpson. Les altos furibonds
répondent aux deux bassons. Le discours erratique se poursuit au
cor, puis à la flûte puis les deux ensemble, enfin la clarinette intervient,
excentricité de timbres toujours soutenue par les altos. [01:35] Un délicat
bruissement de la cymbale, le groupe des cordes entonne une complainte
onirique. L'association instrumentale, très versatile, voire fantasque est
une caractéristique orchestrale qui s'impose d'emblée dans l'œuvre.
[03:52] Telle une charge d'escadron au galop, martelée aux timbales,
violoncelles et contrebasses jouant staccato, se déchaîne une marche
guerrière. Obsessionnels, la rivalité du triangle et des roulements
arythmiques de la caisse claire nous jettent dans une lutte exaltée. Sonia a raison, Chostakovitch développera dans le premier
mouvement de la symphonie "Leningrad", une série d'une douzaine de
variations, non pas du motif immuable de base, mais par un jeu crescendo
d'orchestration évolutif comme dans un certain Boléro, une mécanique
brutale et barbare, mais là, jusqu'à la folie, pour symboliser la charge
des armées nazies ou l'essor de la cruauté stalinienne ?
Un climax nous assaille, rutilant de percussions, avec ses hululements
ff paroxystiques des clarinettes et des flûtes, le fracas des
tambourins…
Citons de nouveau Robert Simpson, "sauvages et d'un égoïsme destructeur" écrit-il à propos de ce passage d'apparence disloquée dans sa structure solfégique et par l'affrontement infernal entre les instruments. L'interrogation quant aux oppositions entre la déraison et la sagesse humaine tourmentant Nielsen trouve son illustration dans cette première section scindée en deux épisodes antagonistes. Toute la symphonie épouse cette forme fracturée et indomptable. Deux idées viennent à l'esprit. Premièrement, on ne s'étonne guère du trouble justifié d'un public confronté au conflit entre un flot décousu et assourdissant, une furie percussive quasi inconnue à l'époque ou, tout au contraire, un apaisement tel une résurgence des modes d'écriture de l'époque classique.
Seconde idée qui elle me concerne : la difficulté pour votre rédacteur de
détailler au-delà du raisonnable des commentaires musicologiques étendus à
l'ensemble de l'œuvre. La modernité est désormais démontrée, la 5ème symphonie trouvera lors de l'écoute (dans notre psyché) des émotions et
interprétations contradictoires, une forme d'exhortation à fuir un univers
dément ; ce qui était le but de Nielsen voulant partager son angoisse existentielle.
Et la lumière fut |
2 - Adagio non troppo [09:40] :
La première section se terminait dans une sérénité rythmée par des notes
éparses de tambourin, triangle, timbale s'assoupissant pppp ! Une
note de hautbois marque le passage au tempo adagio à ¾. Cette page féerique
apparaît comme l'antithèse de la première section agressive. Une mélopée
legato élégiaque des cordes illuminée de trilles des vents donne le
sentiment d'une possible réconciliation universelle. Il n'en sera rien.
[13:44] Les trombones viennent assombrir l'espoir, le fracas de la caisse
claire et du groupe des percussions fait son retour sur une thématique
décousue similaire à celle du première épisode. [15:35] Curieusement, une
transition tonale et un rythme plus régulier peuvent faire songer à une
victoire inattendue !? La clarinette conclut bien seule un mouvement qui n'a
guère apporté de réponse positive à la tragédie…
Mouvement 2
3 – Allegro [18:27] : Une chorégraphie allante apporte un peu de gaieté après
le sombre premier mouvement. Les cordes chantent une danse ondoyante.
Diverses interventions des vents m'évoquent des festivités populaires. Il y
a cependant comme une course au précipice… mais lequel ?
4 - Presto [24:11] : Étrange presto que cette fugue diabolique des violons que
vient marteler les timbales puis les vents.
Nielsen
ne semble jamais pouvoir s'écarter de toute rage fût-elle cocasse ou…
absurde.
5 - Andante un poco tranquillo
[27:36] : L'andante également fugué semble réservé aux cordes psalmodiant un
thrène, une ballade crépusculaire devenue indispensable à la survie, un
besoin de cultiver sa propre sérénité.
6 - Allegro [31:22] : Précipité et démoniaque, ce final puissant et déstructuré résiste à une analyse pertinente. Robert Simpson hésite lui-même à en traduire le sens (prudence valable pour tout le premier mouvement). Certes l'andante se veut d'une nature optimiste sur un avenir de paix, mais nul ne peut douter à l'écoute de l'allegro qu'un tel espoir est à l'évidence un peu vain…
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
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On ne sort pas indemne de la première écoute de la
5ème
symphonie de
Nielsen, impression qui peut s'appliquer à d'autres
5ème
:
Beethoven
bien entendu,
Sibelius,
Bruckner,
Mahler… Mystère de la numérologie 😊.
On déniche facilement le LP de
Horenstein
pour Unicorn à des prix acceptables (en complément le poème
symphonique
Saga Drøm). Une seconde version de 1972 en live pour la BBC, très réputée
également, est introuvable sauf à des pris délirants, dommage car
l'ouvrage complète une
6ème symphonie
de
Mahler
surement fascinante.
La version survoltée de
Bernstein
à
New-York
a été rééditée dans diverses anthologies avec la 3ème captée au
Danemark (Sony – 5/6).
(YouTube + Partition défilante)
On ne sera pas surpris que des chefs scandinaves ou finlandais abordent avec gourmandise de cycle symphonique. Attendons la 5ème par Thomas Dausgaard dirigeant le Seattle Symphony non encore enregistrée dans une intégrale en cours qui semble très bien accueillie par la critique. On peut se consoler avec John Storgárds et l'orchestre de la BBC. Comme toujours Chandos offre une prise de son de premier ordre bénéfique à cette musique survoltée (Chandos – 6/6). (Deezer)
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