Encore une nouvelle tête et un nouveau son dans l’univers de la musique
classique dans le Deblocnot
J’entends déjà Claude vociférer parce que j’ai pris la version où Seiji Ozawa dirige le London Philarmonic Orchestra avec Itzhak Perlman comme violoniste solo et non sa chouchoute Hilary Hahn. Je suis désolé, mais après maintes recherches, il semblerait que la jolie violoniste américaine n’a jamais enregistré les concertos du violoniste polonais. 😅
Hippolyte Collet |
Il arrête ses études l’année suivante, Il n'écrit que pour le violon : plusieurs pièces d'exécution
virtuose, Polonaise, Légende, Scherzo-tarentelle et deux concertos qui
se sont maintenus au répertoire des grands solistes. Il s’impose très
vite comme un violoniste de haut niveau, à l'égal de
Pablo de Sarasate, ce qui lui permet
de voyager très jeune dans toute l’Europe. Entre 1850 et 1855, il joue surtout en Russie et en
1859, il est nommé premier violon à Saint-Pétersbourg à la cour
du Tsar. Il se marie en 1860 et il aura sept enfants. Deux ans
plus tard, il est altiste au sein du
quatuor Ernst
tout en continuant à enseigner et par sa fonction de pédagogue au sein de ce conservatoire, il exerça
une grande influence sur la naissance de l'école de violon russe.
Pendant deux ans de 1872 à 1874, il séjourne au
États-Unis en compagnie du pianiste et compositeur
Anton Rubinstein (sans lien de parenté avec le pianiste polonais
Arthur Rubinstein)
c’est à cette période qu'il a acquis (à juste titre) sa
réputation de travailleur acharné en donnant deux cent quinze concerts
en deux cent trente neuf jours. A son retour en Europe, il va
enseigner au conservatoire de Bruxelles en succédant à
Henri Vieuxtemps, un des rares
compositeurs Belge qui laissera un catalogue d’œuvre pour violon
notable.
Sujet à des troubles cardiaques, il démissionne de son poste de
professeur et passe les derniers mois de sa vie à Moscou avec son
épouse hébergé par madame Von Meck la protectrice de
Tchaïkovsky. Il meurt en
1880 d’un infarctus, une foule immense suivra son enterrement à
Varsovie.
Ah ! Quelques anecdotes existent sur le compositeur… comme celle
du chien du tsar alors que le virtuose doit donner une prestation
devant le monarque. Le tsar arrive, il est accompagné d’un énorme
chien de la race des terre-neuve. Alors qu’il commence à jouer,
le chien dresse les oreilles et se dirige vers le violoniste, ce
dernier, terrorisé se demande à quelle sauce il va être mangé.
L’énorme chien se dresse sur ses deux pattes arrière, les deux autres
reposant sur le torse du musicien.
Wieniawsky devait faire
des coups d’archet de plus en plus courts pour ne pas heurter le
museau du chien, le tout sous le rire du monarque 😄.
Début 1855,
Henryk Wieniawski arrive à
Paris. C'était la première visite à la Seine après l'obtention du
diplôme. Bien sûr, il a dirigé ses premiers pas vers le
professeur Massart avec la composition fraîchement
écrite Scherzo-Tarantelle op. 16, qui lui est
dédiée. Massart a reçu son récent élève avec beaucoup d'effusion
et a organisé une fête en son honneur en l'honorant de la présence de
nombreuses célébrités musicales de Paris, parmi lesquelles le célèbre
Hector Berlioz. Le même qui,
cinq ans plus tôt, avait consacré un article très sympathique dans le
Journal des Débats à
Wieniawski, qui venait de quitter Paris, et qui suivait avec attention
l'évolution du talent du jeune artiste. Au cours d'une discussion
animée, le cas d'un artiste injustement critiqué dans la presse a été
évoqué et il y aura un froid entre
Berlioz et
Wieniawsky suite à une
annonce du truculent compositeur français. Mais Heureusement, pas pour
longtemps. Au bout de quelques années, l'harmonie régnait à
nouveau.
Le concours International de violon
Henryk Wieniawski est
organisé tout les cinq ans à Poznan. L’aéroport de Poznan porte le nom
du compositeur.
Pablo de Sarasate |
"Concerto n°2 en ré mineur op.22" en
trois mouvements. Le premier mouvement est sombre et, quelques soient
les concertos, le violon solo ne joue jamais avant la troisième
minutes
(Un petit truc que j’avais remarqué mais que je ne peut pas
expliquer !). Sans décortiquer le concerto morceau par morceau, on écoute
surtout les concertos pour violon de
Wieniawsky pour la
virtuosité du soliste et dans le n°2 toute la technique est passée au
crible, les glissandi, les doubles cordes, les arpèges, les sixièmes,
les octaves, les tierces et les gammes chromatiques sans oublier la
technique de coups d’archet. Il dédiera son concerto à
Pablo de Sarasate.
Henryk Wieniawsky, pour les amoureux du violon avec un grand V.
En playlist, les concertos n°1 puis n°2 :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire