dimanche 30 octobre 2022

LE BEST-OF A DU GENIS

LUNDI : Claude a troqué sa plume contre un pinceau pour nous parler d’un beau livre sur le très connu René Genis, un peintre de l'école du réalisme poétique, son style repose sur une construction précise, un trait franc, une explosion de couleurs et de lumières. Visite guidée de 11 tableaux avec Ravel en fond sonore.

MARDI : traumatisé par un prof d’histoire qui faisait une fixette sur la Révolution française, Pat a logiquement revu le film « Chouans ! » de l’excellent Philippe de Broca. Romance, drame et action, casting cinq étoiles, dont l’ex-Marianne Sophie Marceau.    

MERCREDI : avec leurs tignasses choucroutées ils auraient pu jouer dans Versailles, mais le quintet Hardline a choisi le hard rock version Fm. Derrière ce groupe éphémère à l’unique production « Double Eclipse » se cache le guitariste Neal Schon, au curriculum vitae long comme le bras.

     

JEUDI : Claude fait entrer Luigi Cherubini au Deblocnot par la grande porte (Sonia croyait devoir lui mailer le code), grâce à un billet sur son « Requiem n°2 » dans l'interprétation culte d’Igor Markevitch. Monstre sacré pendant la Restauration, le compositeur d'origine italienne connaît depuis, et c'est dommage, une traversée du désert.

VENDREDI : quelques peu déçu par les partis-pris excessifs du biopic « Blonde » retraçant la vie de l’icone Marilyn Monroe par le réalisateur Andrew Dominik, Luc s’est consolé avec Sonia qui lui a fait le coup de la bouche de métro. Moins glamour car elle portait un pantalon. Sonia, c’est l’icône comme ses pieds… 

👉 On se retrouve dès lundi avec un concerto pour violoncelle de Elgar (du nord ?), on aura la visite des Hells Angels, puis de Iggy Pop (j’vous dis pas l’bordel à la rédaction) et on partira au Caire où ça conspire chez les imams… Bon dimanche.

Un dernier salut à Pierre Soulage, 102 ans aux prunes, célèbre auteur du "Noir c'est noir" de Johnny, qui était aussi peintre, dont j’ai un des tableaux chez moi que je vous ai pris en photo. Il me l'a dédicacé, mais faut s'approcher un peu pour mieux voir. 

"Soleil ardent illuminant les chrysanthèmes"  
(1988, collection Luc B.)   
 
Et puis après Chuck Berry, Elvis, Little Richard (et Roy Orbison, Buddy Holly, Eddie Cochran) le dernier des pionniers du rock'n'roll vient de passer son clavier à gauche. Jerry Lee Lewis, the "Killer" est banalement décédé de mort naturelle, à 87 ans, c'est pas faute d'avoir tenté le diable. A l'instar de son ennemi juré Elvis Presley, il avait chevillé en lui la religion et le gospel, autant que le rhythm'n'blues, la country et le dirty boogie woogie. En plus dingue, plus féroce, plus dangereux. Il avait foutu le feu à son piano juste pour faire chier Chuck Berry qui passait après lui sur scène, après moi le déluge, 15 ans avant qu'Hendrix crame sa guitare. Jamais le Saint Esprit et le Diable n'ont fusionné aussi férocement en un seul homme. 
 
On parle d'un riff de guitare à la Chuck Berry, et d'un glissando de piano boogie à la Jerry Lee. C'est la référence, une marque de fabrique. Si ce con n'avait pas claironné fièrement dans les médias européens qu'il avait épousé sa cousine de 13 ans alors qu'il était déjà marié avec une autre (!) son avenir aurait été tout autre. Springsteen qui lui aussi aimait grimper et s’époumoner sur un piano, disait : il ne jouait pas du rock'n'roll, il était le rock'n'roll. Si c'est le Boss qui le dit... Je recommande chaudement le passionnant bouquin de Nick Tosches « Hellfire, the Jerry Lee Lewis story » entre biographie et roman.  

En photo, le Million dollar quartet, de gauche à droite : Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Johnny Cash, Elvis Presley au piano. Séance historique de Sun Records le 4 décembre 1956.

  Aller, on se regarde ça, c'est juste énorme : 

2 commentaires:

  1. Je crois que c'étaient surtout les tabloïds anglais qui avaient étalé l'affaire. Une façon détournée de discréditer le rock'n'roll.

    J'aime bien le "il faut s'approcher pour mieux voir". On voit - justement - qu'on a potassé son Soulages de prêt 😁

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  2. C'était effectivement en Angleterre, lors de sa première tournée, à son arrivée les journalistes ont bombardé de questions ce nouveau phénomène, pour connaitre sa vie. C'est lui qui a lâché l'info, ne pensant pas à mal, oubliant que le sud des US n'est pas la même chose que l'Angleterre. Résultat, un tollé, la tournée a été un fiasco, annulation, il a dû rentrer au bercail. C'était 18 mois après la sortie de son premier disque, autrement dit, ce mec a dézingué sa carrière en à peine un an et demi ! (Luc B)

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