Cet album a 46 ans et n’a rien perdu de sa fraicheur, une pop bien
britannique écrite par Sir Paul McCartney.
DES AILES À LA VITESSE DU SON
Vous prenez un bassiste qui a fait partie d’un groupe connu dans les
années 60, sa femme Linda
photographe de rock et claviériste (De son nom de jeune fille Eastman, qui n’a aucun lien de parenté avec
Georges Eastman le fondateur de la
société Kodak), de Dennis Laine
un guitariste fondateur du groupe les Moody Blues, de Jimmy McCulloch
jeune guitariste écossais mort trop jeune à 26 ans et de Joe English
qui malgré son nom est un batteur américain et vous avez le groupe Wings. Ce dernier existait déjà depuis 1971, mais cette association la sera surement la meilleur. On la retrouvait
déjà sur l’album précédent «Venus and Mars» avec ses grand titres comme «Rock Show», «Magneto and Titanium Man» ou «Listen to What the Man Said». Si «Venus and Mars» était un album de groupe, «Wings At the Speed of Sound» sera celui ou chacun des membres aura l’occasion de s’exprimer.
Bonzo et Paulo |
«Let’Em in» Tout commence par un vibraphone qui sonne les huit premières notes du
carillon de Westminster, une chanson très simple et calme en entrée
d’album qui se démarque du précédent avec «Venus & Mars/Rock show» et même sur «Band on the Run» qui commençait par le morceau titre. «The Note That You Never Wrote» Dennis Laine prend le
micro
pour ce titre très sombre mais agrémenté d’un beau solo de guitare.
Dennis Laine est un très bon chanteur,
il l’avait déjà démontré au sein du groupe avec «Spirits of Ancient Egypt» ou «I Lie Around». «She’s my Baby» un petit morceau pop sans prétention mais sympathique. «Beware my Love» Il y a des chefs d’œuvre méconnus parce que quand on achetait un
album, nous avions tendances à écouter les morceaux qui passaient en
radio au détriment des autres et «Beware my Love» est une tuerie rock, surement le sommet de l’album. Pour l’anecdote,
Macca a toujours été un fan de
John Bonham l’ancien batteur du
Led Zep, et le bûcheron du
Zeppelin prêtera ses baguettes pour une
version inédite de «Beware my Love» supérieur à celle de Joe English.
«Wino Junko» composé et chanté par
Jimmy McCulloch. Un bon titre qui parle
des ravages de l’alcool et de la drogue mais l’ironie suprême est que
Jimmy mourra d’une overdose en
1979. «Silly Love Song» : le hit de l’album, les médias trouvant que
Sir Paul faisait des chansons
d’amour idiotes, il va l’écrire pour réfuter les critiques musicaux (ainsi que son ancien complice
John Lennon).
«Cook of the House
» interprété par Linda qui n’a jamais
été une grande chanteuse. Mais sa voix faisait des harmonies parfaites
en contrepoint et c’est certainement plus écoutable que les
miaulements insupportables de
Yoko Ono, un petit rock amusant sans
prétention. «Time to Hide» composé et chanté par Dennis est
absolument génial. «Must Do Something About It» chanté par Joe English, la seule
participation vocale du batteur barbue et costaud, une chanson pop qui
sonne un peut surannée mais il a une bonne voix. «San Ferry Anne» une chanson comme Macca a
toujours aimé en mettre sur ses albums. Voyez dans le titre un
anglicisme de l'expression française «ça ne fait rien. «Warm and Beautiful» une très jolie chanson d’amour qu’Elvis Costello citera un jour comme étant la plus belle chanson d'amour jamais
faite.
Etrillé par la presse et par certain fans, cet album sera l'occasion
d'une grosse tournée américaine
ou Macca retournera pour la première fois
en dix ans, tournée immortalisée par un triple live sorti en fin d'année
1976, «Wings Over America»
que notre ami Luc avait chroniqué il y a
quelques années
(clic).
«Wings at the Speed of Sound» n'est peut être pas meilleur que «Venus and Mars» mais voici un album qui mérite tout de même d’apparaitre dans nos
colonnes pour les nostalgiques de Paulo.
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