mardi 23 novembre 2021

UN SOIR AU BUS PALLADIUM (investigation oddity) - par Pat Slade



Enfin… ! Un concert après deux années de jeûne musical, de manque de décibels. Et pas n’importe lequel et pas n’ importe où, Franck Carducci & The Fantastic Squad au Bus Palladium comme en avril 2018.


Un arrêt de Bus


Paris est une ville étrange. On y trouve des moulins rouges, des nouilles vivantes, les fourchettes y poussent sur le macadam et les restaurants argentins te proposent une carte aux incroyables sandwichs (Et de bières..bien sûr ! ).


Et puis il y a l’arrêt de bus 74 Pigalle-Chaptal sur le trottoir du Bus Palladium (Le 14 rue Chaptal qui abritait les locaux de Rock & Folk) avec ses poteaux façon festival de Cannes les soirs de concerts.

Bière après bière, tapis dans l’ombre, les vils paparazzis traquent leurs proies. Et c’est au 6 rue Pierre Fontaine qu’un engin spécial (Et spatial !) venant de la planète Lugdunum immatriculé, dans l’Ardèche, investit (difficilement !) les trottoirs de Lutèce. A son bord, cinq énergumènes à l’allure étrange. J’ai su à ce moment précis que le Franck Carducci & The Fantastic Squad est la, qu'il a pris forme humaine et qu’il faut convaincre un monde incrédule que le rêve à déjà commencé !

Tout bon concert qui se respecte est arrosé de bière. Mr Loyal et sa ménagerie du groupe Beasts ouvre les hostilités non sans un certain talent. Arrive ensuite ceux que tout le monde attend. Entrée en scène de deux fées, l’une a même deux baguettes et l’autre maîtrise la danse, la musique, le chant et l’électricité.

La fée Léa au sourire toujours présent même dans les parties de batteries les plus exigeantes.

Avec deux baguettes, même Harry Potter n'est pas à la hauteur ! Une fée qui a le rythme dans la peau et qui garde toujours le plaisir de jouer même sous l’œil du "patron" ! 

La fée Mary, sensuelle danseuse, qui maîtrise sa six cordes, l’art de s’habiller de lumière et celui de se déguiser. "3 chord and truth" "Make it Together" (Trois accords et la vérité...faites le ensemble) des mots qu'elle a chantée. 

De la main et du corps, elle domine le Thérémine (Quand il veut bien fonctionner !) et conquiert le pouvoir du laser. Elle n'est jamais "Sad for nothing" (Triste pour rien), mais nous ne l'avons jamais vu Sad..hormis peut-être dans le clip de "Closer To Irreversible"

Un guitariste et un clavier à la ressemblance troublante, à la coupe de cheveux très 70’. Cédric le dernier arrivé dans la Fantastique Équipe, peu de matériel mais un énorme potentiel. Barth le guitariste aux faux airs de Paul Kossoff (le guitariste de Free),

Artiste au look de guitar-héro, à la barbiche en érection, il nous assène des solos redoutables. Puis l’homme à la double personnalité, Arion avec ses lunettes carnivores qui te mangent du regard et le chef d’orchestre à la double manche Franck Carducci qui sait donner de la couleur à sa musique et à ses concerts.

La Shergold en bandoulière, cet esclave affranchi du rock’n’roll redonne un sens au mot énergie. Et ce petit monde théâtral va, comme à son habitude, nous faire un show de haute voltige.

Sponsorisé par une grande marque de lunettes (Il est flou… !), Mary la chamane du groupe ouvre ses chakras avec le troisième œil sur le front (La photos n’est pas du Bus mais du lendemain en Belgique).

Alice et le chapelier fou continueront leur show et tout se terminera sur la route de nulle part («On the road to nowhere»).

Le Bus Palladium retrouve son calme et éteint sa façade, mais il parait que dans certains endroits les soutiens gorges ont tendance à s’enflammer (Ainsi que le public ?). Le pompier de service du Bus Palladium aurait-il refusé que Mary soit tout feu tout flamme ?

C'était Pat Slade pour Déblocnot investigation, à vous les studios ! (Et n'oubliez pas mes notes de frais pour les bières comme l'autre fois ! )

 

Crédit photos : Marc AugerChristian MandrinStéphane GuilleyNicole Duda, Jochen Pursche, Christian ArnaudCécile Lieuron et Moa. Merci à tous pour vos magnifiques images de ce concert.




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