La tendresse, la tolérance et l’amour en temps de guerre, Claude Berri
nous narre une page de sa vie de jeune israélite dans un monde
troublé.
Ce Sacré Grand-Père !
C.Denner - A.Cohen) |
Le petit Claude vie avec ses parents (Charles Denner et
Zorica Lozic) à Paris et, après avoir volé un jouet dans un magasin, il va être
envoyé chez les parents de sa mère, un couple de vieux retraités (Michel Simon et
Luce Fabiole). Ils sont naïfs et dépassés par les événements dans leur vie en vase
clos, deux vieillards qui essaient vainement de comprendre cette guerre
qu'ils suivent passionnément à domicile. Ils sont très influencés par la propagande et craignent tout ce qui ne
fait pas partie de leurs microcosmes. Anglais, francs-Maçons, bolcheviques, juifs... sont leurs bêtes
noires. Mais si on leur demandait ce qu’est un franc-maçon, leur réponse
témoignerait d’une profonde ignorance.
La campagne est aussi un havre de tranquillité, un lieu de rires et de
jeux grâce à Pépé en dehors de brimades et du cadre strict du monde des
enfants et de l’école. Ah l’école, avec la maitresse qui fait la chasse
aux poux le matin sur la tête des enfants et, quand elle en trouve un,
sort sa tondeuse de sa poche avec une joie sadique non dissimulée.
Claude sera tondu.
Claude et Pépé font ensemble l’école buissonnière et les quatre cents
coups à grand coup de joute verbale. L’enfant est plus malin que le
vieil homme et lui dame souvent le pion
chaque fois qu'ensemble ils abordent des discussions sérieuses.
Comme la scène ou Claude demande au pépé «Pépé, parle moi encore des juif !» et de fil en aiguille, le vieil homme va se retrouver coincé au pied du
mur, et aussi la scène de la fausse terreur alors que le petit juif joue au
vieux bonhomme, en qui il feint, un soir, de reconnaître, à cause de son
grand nez et de ses cheveux bouclés, le youpin croquemitaine, si souvent
décrit par le pépé. Le film ne se limite pas à une série de duos entre le
vieil homme et l'enfant, c’est une image pittoresque d’un coin de campagne
française sous l’occupation un peu dans le style de «Jeux Interdit».
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