Edward "Ted" McKENNA (10.03.1950 - 19.01.2019) |
Bien que ses racines et sa base soit le Rock dur, sa frappe à la fois lourde et fluide lui a permis de sortir de la scène Heavy-rock pour se frotter au Jazz et au Blues(-rock).
Une carrière qui remonte aux années 60, et une discographie qui débute en 1971 avec "Tear Gas" (du groupe du même nom) pour finir en 2018 avec "Resurrection" du Michael Schenker Fest. Plus de cinquante ans de carrière comportant le Sensational Alex Harvey Band et les albums parmi les plus marquants de Rory Gallagher et de Michael Schenker. Il joua aussi pour John English, Greg Lake, Fish, Gwyn Ashton et Gillan.
Ted McKenna est décédé à 68 ans des suites d'une hémorragie qui a suivi ce qui devait être une simple opération de routine.
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Dick DALE (4.05.1937 - 16.03.2019) |
Ainsi, armé de sa Fender Stratocaster surnommée The Beast et de ses amplis Showman, Dick Dale a gravé dans la pierre le son de la guitare surf pour l'éternité.
Luttant depuis des années contre un cancer, malgré son état de fatigue dû aux traitements, à plus de soixante-quinze ans il doit retourner faire des tournées afin de subvenir à des frais médicaux fort onéreux. Il y succombe à 81 ans, après près de dix années de combats.
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Roky ERICKSON (15.07.1947 - 31.05.2019) |
A sa décharge, son enfance n'est pas des plus heureuse avec un père alcoolique et une mère catholique intégriste, sévère, élevant ses cinq garçons dans la crainte de Dieu et de l'Enfer. La musique est un exutoire. Il apprend le piano et la guitare et intègre un premier groupe à quinze ans. Un premier 45 tours à 17 ans, avec les Spades. En 1966, il rejoint un nouveau groupe qui ne va tarder à changer de nom pour 13th Floor Elevators. Patronyme faisant directement référence aux prises de drogues, alors considérées comme un moyen libératoire pour accéder à des états de consciences intérieures et pour réveiller des sens, des perceptions. Ce groupe d'allumés, considéré comme un pionnier du psychédélisme, fait directement une percée nationale en se contentant de reprendre la chanson d'Erickson composée pour les Spades. Un rhythm'n'blues sauvage et écorché : "You're Gonna Miss You". La même année sort l'emblématique et barré (avec Tommy Hall, apprenti poète et "influenceur" en drogues de toutes sortes, qui s'époumone dans une cruche de whisky amplifiée... ) "The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators". L'un des premiers disques de Rock psychédélique.
La troupe part pour San Francisco où elle se ruine en diverses substances. Une fois les poches vides, elle rentre au Texas où elle enregistre un second disque un peu plus solide, "Easter Everywhere" (avec toujours la cruche, mais, heureusement, sous-mixée...). Mais les concerts restent chaotiques. Un dernier album en 1968, "Bull Of the Woods", plus Rock et Rhythm'n'Blues, plus concis (peut-être le meilleur du groupe bien qu'ignoré). L'année suivant Erickson se fait pincer pour détention d'un joint et doit choisir entre la prison, à laquelle il a déjà goûtée, et l’hôpital. Le choix de la seconde option a raison de sa santé mentale.
A sa sortie, il n'est pas vraiment sevré de la drogue dans laquelle il replonge régulièrement. Il retournera plus tard en psychiatrie (néanmoins, avec des traitements moins radicaux). En 1975, il dépose chez un notaire une lettre expliquant qu'il n'est pas issu de la Terre, qu'il est un extra-terrestre. "... J'espère que cela prouvera à ceux qui m'administre des électro-chocs que je suis un extra-terrestre... je ne me livre à aucune violation de lois terrestres puisque je déclare être en réalité un extra-terrestre".
Considéré par beaucoup comme un héro malheureux et sacrifié, tout au long de sa carrière des plus tumultueuses, de nombreux mécènes essayeront par divers moyens de le remettre en scène. Parmi ses admirateurs célèbres, on compte Doug Sahm, Patti smith, Thurston Moore, R.E.M., Jesus & Mary Chain et Billy Gibbons.
En 1980 et 1981, Stu Cook - l'ex-bassiste de Creedence - produit deux bons albums d'Erickson qui, en dépit de paroles trahissant un esprit torturé et obsédé d'images démoniaques, témoignent d'un sursaut. Mais la descente aux enfers reprend doucement son cours.
Dernier album en 2010, "True Love Cast Cast Out All Evil" avec le groupe Okkervil River.
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Oublié depuis des années, cet Irlandais, né Bernard Joseph Tormey, s'était fait un nom à la fin des années 70 grâce à son intégration au sein de Gillan, et sa contribution pour ce qui à l'époque était considéré comme le meilleur d'un groupe qui ne réussit jamais vraiment à s'exporter hors du Royaume-Uni. Les albums "Mr Universe", "Glory Road", "Future Shock" et le double live, correspondant au retour de Ian Gillan à un Hard-rock franc et cogneur (et pas toujours finaud).
Suite à des problèmes de rémunération, il se brouille avec Gillan et rejoint la reformation d'Atomic Rooster avec de rejoindre Ozzy Osbourne en remplacement de Randy Rhoads. Cependant, il n'y attarde pas, car son style particulier et fougueux, sorte de heavy-blues punky aux dérapages de vibrato intempestifs, ne convient pas à la musique du madman. Il fait son retour avec un groupe de son cru, le Electric Gypsies, avec deux albums remarqués avant de végéter sous son propre nom. En 1988, il s'associe avec Dee Snider et Clive Burr sous le patronyme de Desperado. La presse et le public attendent avec impatience un premier disque qui ne sortira que des années après la dissolution du groupe, en 1996.
Avec Silver, le groupe avec l'ancien frontman de Michael Schenker, Gary Barden, et Don Airey, le Heavy-rock devient moins fougueux, plus mélodique et conventionnel.
Bernie Tormé ne quittera jamais la scène, continuant à sortir des disques sporadiquement et dans l'ombre, se contentant de se produire à l'envie dans de petites salles et répondant aux invitations de divers groupes respectueux.
En février 2019, il est hospitalisé en urgence pour une double pneumonie. En soins intensifs, il décède à l’hôpital le 17 mars 2019 ; un jour avant son soixante-septième anniversaire.
Paul Martin Raymond , né le 16 novembre 1945 à St Albans (Hertfordshire), était une figure incontournable du Heavy-rock des années 70 et 80. Ce claviériste-guitariste gaucher, autant talentueux que discret, après des débuts dans un groupe de Pop soft (Plastic Penny), rejoint Chicken Shack en 1969 puis intègre Savoy Borwn en 1971, en débutant par l'excellent album "Street Corner Talking". Il reste avec Kim Simmonds (le boss de Savoy Brown) - jusqu'en 1976, avec l'album "Skin'n'Bone" qui annonce un certain déclin du groupe.
A partir de 1977, c'est la période flamboyante avec UFO avec qui il demeure jusqu'à la fin de l'agonie des années 80. Il est de la reformation avec Michael Schenker en 1994. Il reste finalement avec les houleux Phil Moog et Pete Way en s'autorisant quelques vacances pour ses projets personnels ; avec le Paul Raymond Project et en solo. Son fils devait rejoindre son père pour jouer de la batterie au sein de son "project", mais finalement abandonna l'idée, trouvant la musique de papa trop old school, pas assez thrash.
Jamais très éloigné de la famille "UFO", il a aussi participé aux débuts du Michael Schenker Group et de Waysted.
Paul Raymond décède d'une crise cardiaque le 13 avril 2019.
Larry Wallis, le looser magnifique par excellence. Celui qui a toujours frôlé la gloire sans jamais y accéder, mais qui a fini par gagner une reconnaissance pour son parcours chaotique. Après une courte période avec Shagrat, un intéressant groupe de Rock encore très marqué par les 60's, mené par Steve Peregrin Took (auparavant avec Marc Bolan dans Tyrannosaurus Rex), un passage éclair dans Blodwyn Pig, puis UFO (en 1972) qu'il quitte pour les Pink Fairies. Avec eux, il enregistre "Kings of Oblivion" dont il compose et écrit quasiment à lui seul la totalité des morceaux. Mais, suite à des vues divergentes sur l'évolution du groupe, Larry le quitte. Pour le coup, Pink Fairies devra attendre 15 ans pour enregistrer un nouveau disque studio ; grâce au retour de Larry Wallis.
La suite est plus connue avec sa collaboration avec Lemmy Kilminster qui va donner la première mouture de Motörhead et un premier disque, "On Parole". Hélas, l'album déplaît au label, United Artists, qui refuse de le sortir (avec le succès du trio, l'album sort finalement en 1979). Peu après l'insertion d'Eddie Clarke, il fait ses valises.
Les années suivantes sont encore plus tumultueuses. Il travaille parfois pour Stiff Records en tant que musicien ou producteur, monte divers projets sans lendemains, compose pour autrui (dont Dr Feelgood). En 2007, il parvient à sortir un premier album solo.
Bernie TORME (18.03.1952 - 17.03.2019) |
Suite à des problèmes de rémunération, il se brouille avec Gillan et rejoint la reformation d'Atomic Rooster avec de rejoindre Ozzy Osbourne en remplacement de Randy Rhoads. Cependant, il n'y attarde pas, car son style particulier et fougueux, sorte de heavy-blues punky aux dérapages de vibrato intempestifs, ne convient pas à la musique du madman. Il fait son retour avec un groupe de son cru, le Electric Gypsies, avec deux albums remarqués avant de végéter sous son propre nom. En 1988, il s'associe avec Dee Snider et Clive Burr sous le patronyme de Desperado. La presse et le public attendent avec impatience un premier disque qui ne sortira que des années après la dissolution du groupe, en 1996.
Avec Silver, le groupe avec l'ancien frontman de Michael Schenker, Gary Barden, et Don Airey, le Heavy-rock devient moins fougueux, plus mélodique et conventionnel.
Bernie Tormé ne quittera jamais la scène, continuant à sortir des disques sporadiquement et dans l'ombre, se contentant de se produire à l'envie dans de petites salles et répondant aux invitations de divers groupes respectueux.
En février 2019, il est hospitalisé en urgence pour une double pneumonie. En soins intensifs, il décède à l’hôpital le 17 mars 2019 ; un jour avant son soixante-septième anniversaire.
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Paul RAYMOND (16.11.1945 - 13.04.2019) |
A partir de 1977, c'est la période flamboyante avec UFO avec qui il demeure jusqu'à la fin de l'agonie des années 80. Il est de la reformation avec Michael Schenker en 1994. Il reste finalement avec les houleux Phil Moog et Pete Way en s'autorisant quelques vacances pour ses projets personnels ; avec le Paul Raymond Project et en solo. Son fils devait rejoindre son père pour jouer de la batterie au sein de son "project", mais finalement abandonna l'idée, trouvant la musique de papa trop old school, pas assez thrash.
Jamais très éloigné de la famille "UFO", il a aussi participé aux débuts du Michael Schenker Group et de Waysted.
Paul Raymond décède d'une crise cardiaque le 13 avril 2019.
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Larry WALLIS (13.05.1949 - 19.09.2019) |
La suite est plus connue avec sa collaboration avec Lemmy Kilminster qui va donner la première mouture de Motörhead et un premier disque, "On Parole". Hélas, l'album déplaît au label, United Artists, qui refuse de le sortir (avec le succès du trio, l'album sort finalement en 1979). Peu après l'insertion d'Eddie Clarke, il fait ses valises.
Les années suivantes sont encore plus tumultueuses. Il travaille parfois pour Stiff Records en tant que musicien ou producteur, monte divers projets sans lendemains, compose pour autrui (dont Dr Feelgood). En 2007, il parvient à sortir un premier album solo.
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Paul Gene Whaley, fils d'un chanteur de Country, a commencé très jeune dans un groupe californien de rock garage, Oxford Circle, auteur d'un seul 45 tours en 1966. Cependant, en 1997, soit trente années après sa dissolution, le groupe a droit au pressage de l'intégralité d'une prestation live à l'Avalon (San Francisco) dévoilant un attrait prononcé pour le Blues et une sensibilité pour le rock psychédélique. Si cette formation s'avère intéressante sous sa forme "live", son exhumation n'est engagée que par la présence de deux futurs Blue Cheer. Car Paul Whaley est le batteur de ce trio mythique, annonciateur du Hard-rock le plus lourd et du Stoner - avant de faire marche arrière pour des sonorités plus respectables, et probablement plus rémunératrices -. Inquiet par rapport à une consommation galopante de drogues, il quitte le groupe peu après la sortie de "New ! Improved !" (1969).
Il ne renoue avec le groupe que pour son retour bruyant en 1984, avec un "The Beast is Back" particulièrement décapant et agressif.
Retour éphémère mais renouvelé régulièrement à partir de 1990, il est désormais de tous les albums à venir, jusqu'en 2007 avec un "What's Doesn't Kill You" encore bien abrasif. Des soixantenaires encore bien virulents.
Whaley succombe à une insuffisance cardiaque, en Allemagne, pays où il avait élu domicile depuis 1992.
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