Quoi de mieux que de parler d’un classique du vieux rocker
folkeux Neil Young. Une valeur sur et un album qui vaut de l’or.
NEIL
YOUNG, LA ROUILLE NE DORT JAMAIS (Rust Never sleeps)
Le
canadien de 74 ans a une longue carrière bien remplie derrière lui, il
commencera sa carrière de musicien dans son pays sans grand succès. En 1965 il part pour le Etats-Unis ou à la
demande de Stephen Stills il rejoint le Buffalo Springfield qui faisait un country folk rock
psychédélique. Après le Buffalo, il entame une
carrière solo et sort son premier album tout simplement appelé «Neil Young».
Il va recruter trois musiciens du groupe des Rockets
pour une tournée et l’enregistrement de son second album «Everybody Knows This Is Nowhere»
(1969) et sera rebaptiser Crazy Horse. La même année, il rejoint Crosby, Stills and Nash, ils sortiront peut de temps après l’album «Déjà vu» (clic).
En 1972 il retourne en solo et va
recruter un groupe de musiciens de studios de Nashville les Stray Gators et
enregistrer l’album qui sera celui du succès : «Harvest».
Bob Dylan
en personne affirme qu'il aurait aimé
composer cet album ! Neil Young va composer cet album dans l'une de ses
périodes les plus heureuses de sa vie, il habite dans un ranch avec sa nouvelle
femme et son fils. Un moment tranquille de son existence avant de tomber dans
la dépression et plonger dans l'enfer des
addictions. Mais terminé le C,S,N, fini le Buffalo Springfield, l’old man, le loner va montrer au
monde ce qu’il sait faire.
Une pochette sobre et douce,
aucune agression dans les couleurs, elle est conforme à ce qu’elle contient.
Dix titres qui vont marquer son époque. «Out On The Weekend» le morceau parfait pour
ouvrir un album de country rock avec sa guitare steel et son solo d’harmonica.
«Harvest»
avec une belle harmonie vocale et son accompagnement au piano sur une histoire
de promesse non tenue. Le magnifique «A Man Needs A Maid» avec ses arrangements
joués par l’orchestre philarmonique de Londres. «Heart Of Gold» le hit de l’album
qui se classera n°1 dans les charts américain. Une chanson typiquement country,
harmonica, guitare steel et un chœur féminin dans lequel on pouvait trouver Linda Ronstadt. «Are you Ready
for the country ?» on garde la même recette en accélérant
le tempo avec un piano au premier plan et ses camarades de jeux David Crosby et Stephen
Stills dans les chœurs. «Old Man» avec son jeu de guitare
folk très en vogue à l’époque. On retrouve encore Linda
Ronstadt et James Taylors dans les chœurs.
«There’s a World» un morceau que l’on n’attend
pas sur un disque de folk. Un orchestre en instrument principal. Un morceau qui
s’apparenterait plus à une musique de film qu’autre chose. «Alabama»
un titre qui va provoquer une polémique avec des paroles qui critiquent
l'intolérance et le racisme. Un racisme dans les états du sud que Neil Young avait déjà évoqué dans la chanson «Southern Man»
et c’est en réponse à ces deux chansons que Lynyrd
Skynyrd composera «Sweet Home Alabama» en 1974 où le nom du chanteur est mentionné : «Well, I hope Neil Young will remember a Southern man don't need him around
anyhow» (Bien,
j'espère que Neil Young se rappellera qu'un homme du Sud n'a besoin de lui
d'aucune façon). «The Needle And
The Damage Done» douce chanson toute en acoustique de protestation
contre la drogue. «Words (Between the Lines of Age» Un riff lourd
qui donne une certaine personnalité à ce morceau avec Stills
et Nash dans les chœurs.
Un album immortel classé 78e des 500 plus grands albums
de tous les temps par le magazine Rolling Stone
«Harvest»
ne sera pas le plus grand album sur les quarante trois que compose sa
discographie, mais il est celui qui recevra le plus grand nombre de récompenses :
3x or, 1x diamant, 12x platine. Que des produits qui ne rouillent pas !
Effectivement c'est la référence du Loner. Mais d'après toi si ce n'est pas Harvest quel est son plus grand album ?
RépondreSupprimerCdlt
Il reste pour moi, un album essentiel dans sa simplicité et dans l'émotion "de son sûr !". Il me fait voyager à travers mes angoisses, mes envies et mes joies. Merci l'ami d'voir "débloc'noté" ce chef d'oeuvre sans péril !
RépondreSupprimerSon (ses) plus grand albums sont (pour moi), "Comes a time" en 1978 et le double live "Rust Never Sleeps" (1979), mais il y en a beaucoup d'autres qui sont aussi très bon comme "Tonight's the Night" (1975) ou "Re-ac-tor" (1981). Mais c'est mon point de vue personnel, chacun voit midi à sa porte.
RépondreSupprimer"Rust never sleeps" n'est pas double; c'est "Live rust" qui l'est. Effectivement, "Re-ac-tor" est sous-estimé dans la disco de Neil et c'est aussi un de mes préférés au même titre que "On the beach", "Ragged glory" ou "Mirror ball" (avec Pearl Jam). Mais il en a fait tellement de bons que c'est difficile de choisir son meilleur....Par contre, pour choisir son plus mauvais, il n'y a pas photo, c'est "Trans".
RépondreSupprimerExact ! "Live Rust" est le double ! Autant pour moi !
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