Les festivals de musique sont sympas, tu passes une bonne
journée à te gaver de musique (Et de bière… !) mais ce n’est pas
économique et la société de consommation te rattrape vite.
Anne.G un fragment de MDS
Comme
je disais ci-dessus, quand tu vas dans un endroit où il y a de la musique, le
merchandising fonctionne à taux plein. Samedi dernier, de retour du Prog en
Beauce, l’excellent festival de musique progressive qui chaque année se déroule
dans la France profonde, comme d’habitude, mon sac était plein de CD et de
tee-shirts (Je vais bientôt devoir racheter une armoire !). Mais
en dehors des groupes invités qui feront de magnifiques prestations (Avec une petite préférence pour les français
de Nine Skies et les polonais d’Albion), une partie du groupe de MDS (Monnaie de Singe) qui était passé l’année
précédente, avait fait le voyage d’Auvergne pour le festival et vendre quelques
articles. Et je suis tombé en arrêt sur un album, non pas de MDS, mais de Anne-Gaëlle, chanteuse de son état au sein du
groupe. Un album solo ! Voila une chose qui a retenue mon attention et qui
demande une recherche plus approfondie. Monsieur Eric
Farges, le sympathique batteur de MDS ne s'est pas fait prier pour me délester de mes maigres deniers en me vendant la galette
tant convoitée.
Anne.G est la petite fée clochette
montée sur ressort de Monnaie de Singe, encore
une artiste multicarte et qui non seulement se produit avec un groupe de
rock progressif, fait un duo clavier-voix au nom de Black
Bird avec son cher et tendre, et en plus elle fait une carrière solo… quelle
santé ! «Fragments»,
un morceau de la vie d’Anne-Gaëlle, une partie de sa vie musicale. 10
titres mis en musiques par elle même et mis en paroles par JPh Moncanis (Guitariste de MDS),
je passe en mode écoute et dissection. «From Hell» Anne.G endosse le costume de
Mary Jane Kelly la cinquième et dernière victime de Jack l’éventreur. «From Hell» c’est la lettre d’une
personne s’accusant d’être le tueur en série que recevra le président du comité
de vigilance de Whitechapel, missive accompagnée de la moitié d’un rein. Comme entrée en
matière à trois jours d’halloween, c’est parfait ! Musicalement, c’est
très glaçant, mais très bien rythmé. Les couplets sont slamés et les refrains
chantés. |
| JPh Moncanis et Anne.G |
«Port de l’angoisse»
Les fantômes d’Humphrey Bogart et Lauren Bacall sont en suspens au dessus de
cette chanson. Un beau titre qui sonne comme du Bernard
Lavillier à l’époque de «15e round» avec un son un peu
bossa. «Mary»
un des trois titres en anglais sur l’album et un grand moment de douceur, une
belle guitare et la voie d’Anne-Gaëlle tout simplement parfaite. «Vidéo game»
Une reprise de Lana Del Rey, ça peut être casse
gueule, mais je trouve que la version présente est plus rock, plus rapide musicalement sauf pour le chant qui est plus lent
que l’original et ce n’est pas plus mal, une très belle reprise. «Roulez
jeunesse»
Quand tu lis le titre tu penses tout de suite à une chanson plus réjouissante… eh
bien non ! Nous sommes dans la "noircitude" totale ! Mais la musique est
très bonne et quel riff de basse d’Eric Issertes (Est-ce l’anagramme d’Eric
Setressi le bassiste de MDS ou un
coquille d’impression sur la pochette ?).
«Nobody’s Going
Home» Ca sonne comme un vieux blues du sud façon Molly Hatchet avec de bon gros riff de guitare et un
chant plus râpeux, plus chargé en émotions. C’est du lourd, marqué au fer rouge !
«Bombe H»
Quelle belle chanson malgré son titre très peu rassurant, une guitare qui égrène
ses accords et le clavier d’Olivier Godet qui
apporte la jolie petite partie symphonique avec comme sur tout les morceaux la
rythmique soutenue par la batterie de Geoffrey Audry, discret mais efficace. «Skyfall»
Encore une reprise, cette fois ces d’Adèle. Il n’y
a pas à comparer, la puissance de voie d’Adèle l’emporte
haut la main et l’orchestration n’est pas la même, mais je préfère quand même
la version d’Anne.G,
plus reposante ; il y a une atmosphère que tu ne trouves pas sur l’originale,
plus intimiste, plus dépouillée avec, comme sur «Video Game» cette touche plus rock que tu retrouves. «Eté 2007»
Une histoire d’amour de vacance soutenue par une grosse rythmique basse-batterie
et évidement la guitare de JPh Moncanis (Ne l’oublions
pas !), un morceau qui comme sur certains titres de MDS
se termine à la vitesse d’un cheval au galop. «Be Yourself» un dernier titre
sur fond de folk rock californien avec des voix démultipliées (en re recording ?). Un super titre
moins sombre pour conclure cet album.
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