- Waouh
M'sieur Claude, suis en nage, suis venue en jogging, mais c'est bizarre mon
podomètre me carotte de 500 m alors que je fais toujours le même parcours !
- Ah bon !
Heu, vous n'avez pas couru ou marché à reculons pour varier les plaisirs, dans
ce cas, bah oui le podomètre décompte… C'est le GPS qui est en cause…
- Ah bah si,
un moment j'ai marché à contresens pour admirer le lever de soleil et les
lumières sur le parc Montsouris… Quelle intelligence M'sieur Claude…*
- Ça me
paraît logique… Bien parlons musique… Au programme une symphonie épique de
Sibelius de 1919 qui n'a rien de ringarde quoiqu'en pensaient certains
contemporains…
- Ah oui,
j'aime bien, les belles et étranges forêts finlandaises, les légendes, etc.
Jonh Barbirolli n'est pas un petit nouveau…
- Non en
effet, un article à propos de la 6ème symphonie de Mahler, un autre dédié
à Frederik Delius ; un maestro souvent cité dans les discographies
alternatives, notamment Sibelius…
* Hihihi, c'est rigolo, ce n'est pas la
première fois que j'arrive à faire croire à cette blague… Pat a entendu, il se
gondole… Notre assistante me fait vraiment trop confiance. Je suis taquin avec
elle… Dans un sens, sa joie de vivre me fait plaisir… (Au fait : rien à voir
avec le GPS, mais ça, tout le monde s'en doute ; encore une étourderie de Sonia).
Après les billets sur les symphonies
4, 2
et 7 de Jean Sibelius
(pour respecter l'ordre chronologique des publications), écoutons la 5, quatrième œuvre symphonique
d'intérêt majeur. Cela dit, les autres, 1,
3 et 6
ne sont pas à dédaigner malgré un attrait moindre de la part des chefs et du
public…
Pour Sibelius
né en 1865,
le début du XXème siècle se révèle une époque tourmentée car il n'était
pas encore très reconnu en dehors de sa Finlande natale. Oui tourmentée :
l'addiction à l'alcool (un combat qui le poursuivra toute la vie), un
douloureux et épuisant cancer de la gorge en 1908 (il va y survivre 50 ans), des périodes de dépression et de
manque d'inspiration chez ce créateur d'une exigence maladive envers son
travail et dont les ébauches de manuscrits finissent souvent en cendres dans le
poêle ! Pour rappel, il arrêtera de composer en 1926 après l'écriture de Tapiola
(Clic),
l'homme de nature solitaire se murant trente ans dans le silence musical
jusqu'à sa mort en 1957.
Aucune hésitation, Sibelius
appartient au courant postromantique
dans lequel on trouve deux compositeurs célèbres et du même âge : Richard Strauss le bavarois et Gustav Mahler l'autrichien. L'épithète postromantique
affublé à Sibelius a très longtemps renvoyé
une image ringarde ! (Il faudrait ajouter à cette liste l'anglais Ralph Vaughan Williams.) Pourtant en Allemagne,
et même aux USA, le début du XXème siècle coïncide avec une réelle reconnaissance
de sa musique ; la deuxième
symphonie et son concerto pour violon, compositions d'envergure
ne sont pas étrangères à ce succès. Sibelius
voyage dans toute l'Europe et rencontre Mahler,
Dvorak, Richard
Strauss. Tous apprécient sa production malgré une grande
disparité de styles : l'extraversion psychanalytique de Mahler,
la tradition quasi classique de l'auteur de la symphonie du nouveau monde et la
luxuriante orchestration de Strauss, alors que l'orchestre de Sibelius
rappelle celui de Brahms cinquante plus tôt.
Mais de 1900 à 1930, l'heure est à la modernité, celle
de l'atonalité, du dodécaphonisme, des gammes tonales et autre polyrythmie, citons
: Debussy, Stravinsky,
Bartok et bien sûr Schoenberg.
Les critiques et musicologues officiels,
en un mot l'intelligentsia autoproclamée classera Sibelius comme représentant d'un passé musical archaïque. Les sources d'inspiration du
finlandais étant souvent liées aux sagas moyenâgeuses n'arrangent rien à l'affaire.
On ne découvrira en France
Sibelius qu'après sa mort et encore, dans les années 60-70, des troisièmes
couteaux comme René Leibowitz ou Antoine Goléa (logique, ils étaient
potes) épinglent toujours Sibelius
comme "le
plus mauvais compositeur du monde". Dans les années 60, les
intégrales sur vinyles de Bernstein, Barbirolli ou Maazel changent la donne auprès d'un
public jeune, avide de nouveauté ; j'en étais, les 5 LP originaux Decca de Maazel
avec rien de moins que la Philharmonie de
Vienne me regardent depuis une étagère…
Quant à l'écriture ringarde, ces braves gens auraient dû examiner la partition de notre 5ème symphonie. J'en reparlerai !
Pour conclure sur ce sujet, Gustav
Mahler connaîtra le même rejet, alors que depuis une trentaine
d'années, il fait les beaux jours des concerts…
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Akseli Gallen-Kallela (Début du printemps) |
La symphonie est créée en décembre 1915 sous la direction de Robert Kajanus, ami du compositeur. C'est
un succès, mais Sibelius l'exigeant, retouche
en 1916 sa partition, une version
dont on n'a guère de trace. Les années suivantes agitées politiquement dépriment
le musicien qui travaille un peu sur deux nouvelles symphonies et diverses pièces,
tout en essayant de moins boire… Ces détails historiques ont leur importance
pour apprécier cette musique marquée par l'amour des paysages de son pays, une
inspiration puisée dans les légendes du Kalevala et une pincée d'accent
patriotique notamment dans Finlandia, poème symphonique devenu l'hymne national
finnois.
La version définitive est créée en novembre 1919 sous la direction du compositeur. C'est
l'édition finale que nous écoutons ce jour et qui est la plus jouée en concert. (Partition).
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John Barbirolli en 1969 |
Parue chez EMI,
son intégrale des années 60 avec le Hallé Orchestra est souvent considérée comme La référence.
Globalement c'est assez vrai même si pour chaque symphonie on trouvera d'autres
réussites. Détail important : la prise de son est d'un réalisme
époustouflant ; on entend même (c'est hyper rare) les attaques d'archets sur
les cordes à la fin du presto. Un espace sonore aéré et une dynamique soutenue nous font encore regretter
l'époque analogique… (Sur du matos audiophile haut de gamme bien entendu.)
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L'orchestration reste fidèle au romantisme, même les
rares percussions cristallines de la 4ème symphonie de 1911 ont disparu !
2/2/2/2 ; 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, timbales
et cordes.
La version de 1915
comportait quatre mouvements dont un scherzo en seconde position. Sibelius fusionnera le premier mouvement
avec ce scherzo dans la mouture définitive avec maintes modifications. À noter que ce grand mouvement
(presque la moitié de l'ouvrage) n'est pas de forme tripartite stricte avec un
scherzo de forme académique pour le conclure. Plutôt une symphonie dans la
symphonie avec une liberté de forme assez inouïe que seuls les spécialistes
savent déchiffrer facilement…
Akseli Gallen-Kallela : Rapides d'Imatra |
Oublions ces grincheux et leur théorie philosophique
là où il est inutile d'en chercher. Écoutons la belle aurore boréale
introductive : deux cors soutiennent par un accord de sixte mineur un premier
thème énoncé par les deux autres cors. Dans le voyage au ton tantôt pastoral
tantôt pathétique proposé par la symphonie, le compositeur invite à la
méditation et à la contemplation des paysages grandioses de sa terre natale. Un
choral rayonnant des flûtes et des bois intervient pour prolonger ce tableau
coloré (magnifiques sonorités altières des hautbois et des clarinettes). À ce
propos, le tableau d'Akseli
Gallen-Kallela ci-contre illustre la dualité dans la musique du compositeur.
Tout d'abord l'exaltation face à l'éclat doré de ce soleil voilé par la brume et,
plus en avant, le bouillonnement des Rapides d'Imatra symbolise la rudesse et l'opiniâtreté
des finnois. Les cordes ne font leur entrée que tardivement [1:25] et,
étrangement, dans une atmosphère ténébreuse. Une introduction caractéristique du
langage sibélien toujours proche de celui du poème symphonique. Sibelius mêle une forme de naturalisme présente
dans les premières mesures qu'il fait suivre de motifs allégoriques plus épiques,
sans réellement de transition marquée. Cette genèse novatrice d'une thématique complexe
en continue et d'une expressivité ambiguë lui attira beaucoup d'animosité, car
oui, cette musique n'a pas pour but de simplement distraire par la facilité mais d'émouvoir. Pour l'exigeant
Sibelius chaque note doit avoir un rôle suggestif.
Bigre, un paragraphe développé et nous n’avons entendu que jusqu'à [2:09]. Un nouveau groupe thématique s'élance opposant un climax
glorieux à des déferlantes de cordes… des vagues venues de la Baltique ? On
comprend aisément que commenter chaque épisode dans une telle diversité
prolongerait au-delà du raisonnable ce papier. Dans ce qui précède, l'essentiel
est dit : l'opposition entre une forme d’expressionnisme et d'évocation des
légendes tragiques du cycle du Kalevala, épopée chevaleresque si chère à Sibelius et dont la violence rarement
contenue établit un pont avec l'histoire pour le moins troublée de la Finlande
en ces années-là. John Barbirolli magnifie ces
contrastes si âpres tant par la nature du récit musical que par la grande
variété mélodique et surtout par l'orchestration. Exemple : le Largamente
à [5:23] avec une mélopée lugubre du basson sera syncopé brutalement à [7:23]
par le crescendo frissonnant et enfiévré d'un choral de cuivres apocalyptique. Cette
manière de passer d'un climat dramatique à un autre, volubile, est unique dans
l'histoire de la musique. (Transition à [8:48].)
L'ex scherzo de 1915 (qui ne m'emballe pas) devient à [9:02]
l'allegro moderato au rythme bucolique et qui s'enchaîne avec grâce avec
l'épisode précédent. Quatre minutes d'une musique fantasque en forme de
concerto pour orchestre aux ruptures de tempos et aux scansions obstinées. Équipée
pittoresque qui nous conduit à une coda d'une puissance cuivrée témoignant de
la double admiration de Sibelius
pour la terre sauvage de Finlande et pour son peuple farouche. Deux leitmotivs dans les œuvres de Sibelius,
notamment dans Chevauchée
nocturne et lever de soleil. (Clic)
Robert Kajanus |
2 - Andante
mosso, quasi allegretto : [14:08] Le second mouvement n'a pas subi de
modification notable entre les versions de 1915 et de 1919. Si l'allegro peut se définir
comme une joute thématique entre tragédie nordique et réjouissance
pastorale, l'andante sera d'atmosphère champêtre. Grand admirateur des époques baroque et classique, Sibelius se veut chantre du bien-vivre
dans les campagnes finnoises. La lecture de la partition surprend par la
sobriété en termes de notes. Nous avons sous les yeux des portées qui évoquent
celles de l'école minimaliste : des groupes de notes de durées égales, très
peu de legato, un staccato qui ne doit pas paraître saccadé. Les
musiciens sont mis à rude épreuve car il y aura pourtant un magnifique flot mélodique ;
mais attention : aucun pathos !!! Cela peut expliquer que les orchestres
américains, anglais et finlandais au son plus tranchant nous offrent un Sibelius plus vibrionnant que leurs
concurrents germaniques…
Bienvenue dans un univers dansant et bucolique, une
musique légère, un divertimento. Quelques mesures sereines aux clarinettes,
bassons et cors et des
pizzicati des altos et des violoncelles simulent le battement d'ailes des oiseaux. Bien sûr les volatiles gazouillent sur un air
joyeux des flûtes. Des oiseaux qui picorent aussi au rythme desdits pizzicati. L'écriture
apparaît d'une simplicité a priori désarmante sur le plan du solfège, et
pourtant la poésie se voit brillamment agrémentée par des touches de couleur
instrumentale… [16:06] les cordes reprennent le thème énoncé aux flûtes lors de
l'introduction. Donc, de nouveau, pas de forme sonate mais une suite de
variations peignant divers aspects de l'imagerie musicale que se fait le
compositeur de son pays et de son folklore. [18:04] Passage élégiaque dans lequel
s'imposent les cordes en pizzicati, les bruissements de la forêt, ritournelles clopinantes
des flûtes et des bois (on pourrait souligner un goût commun avec Mahler pour ces marches cocasses évoquant
les cavalcades de la faune cachée dans les forêts de résineux et de bouleaux).
La nature exaltée par Sibelius
étant plus fougueuse que celle d'un Beethoven
dans la symphonie "pastorale". Petit détail sur le
langage orchestral : les cordes ne jouent jamais seules (sauf début du final).
Très sollicitée, l'harmonie illumine par mille détails subtils une
orchestration que l'absence de percussions aurait pu faire craindre un peu
terne. On en est loin. [20:23] Une
douce transition notée tranquillo nous
entraîne vers la coda. [20:55] Reprenant le tempo et la
thématique initiale, la conclusion, passionnée à souhait, joue l'apaisement
dans l'univers féérique et forestier : une longue mélodie dominée par les cordes
qui donnent dans les dernières mesures la parole aux hautbois, aux flûtes et
aux clarinettes qui prennent congé sèchement sur une mesure syncopée, une simple noire.
Comme dans l'allegro, et n'anticipons pas le surprenant final, Sibelius abandonne l'éternel et académique
point d'orgue parfois criard et pompeux.
Le Dieu Ukko du tonnerre |
3 - Allegro
molto – Misterioso – Un pochettino largamente – Largamente assai : [23:13] La musique de Sibelius donne souvent la part
belle aux chevauchées des héros de la mythologie locale (Kullervo, Lemminkäinen). L'introduction en
est un exemple parfait avec ses trémolos héroïques et serrés des cordes seules
(cette fois-ci) et des timbales. Dans son ouvrage consacré à Sibelius, le compositeur Éric Tanguy confie que ce passage "aurait été inspiré à Sibelius par un
vol de cygnes au couchant".
Belle métaphore même si nos cygnes semblent très pressés😊. Un thème ? Oui, ou plutôt un fredonnement qui
serpente dans le flot musical avec d'infimes variations de hauteur, symbolisant
l'empressement chaotique des volatiles… [24:30] Un second thème intervient introduit par l'harmonie. Pas n'importe
quel thème, une procession, une marche inébranlable. La symphonie N°1 de 1899 baignait dans une atmosphère
romantique traditionnelle. Mais la 2ème (Clic) de 1902 innovait par son final, une marche implacable, un majestueux crescendo de 15 minutes montrait cet intérêt de Sibelius, tout comme Mahler, pour ces conclusions vaillantes. [25:27] Un infléchissement
de l'orchestration apporte une grandeur crépusculaire au flot musicale. [26:18]
Reprise de la mélodie survoltée initiale chantée par les hautbois et les
clarinettes.
Pour le final, Sibelius a vu grand. [27.10] reprise
encore et encore du thème trépidant originel. [28:11] Un développement largamente
se construit à partir du second thème processionnaire, laissant imaginer une
coda crépusculaire, à tort. [30:08] Le suspens surgit via un
retour du second motif martial entonné avec une force minérale contenue. Une progression orchestrale
vers une éloquente coda mugissante et glorieuse qui conduit dans un rugissement de cuivres et de timbales
à la plus étonnante conclusion de l'histoire de la symphonie : 7 accords isolés fff
en tutti sur la noire, déflagrations suivies de temps de silence absolu. Les
deux derniers sont plus rapprochés par un artifice arythmique. Pour vous la faire
simple : 7 coups de marteau de titan (Ukko, le Thor finlandais). Grandeur et optimisme après
une 4ème
symphonie mystique et désenchantée (Clic). Faut-il
entendre dans ce déferlement fanfaronnade ou exaltation célébrant un travail de longue haleine ?
Chacun décidera…
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Si à titre personnel et
pour de nombreux critiques, l'interprétation hardie de Barbirolli
confirme l'importance de l'œuvre comme l'une des symphonies majeures du XXème
siècle, n'en déplaise à certains, la discographie n'en est pas moins riche.
Quelques suggestions :
L'intégrale réalisée par Lorin Maazel à Vienne
dans les années soixante reste une alternative, ne serait-ce que pour la beauté
confondante de la Philharmonie de la capitale
autrichienne (Decca – 5/6). Herbert von Karajan adoptait un style à
son image, legato, mais qui plaisait à Sibelius.
Seules les quatre dernières ont donné lieu à une gravure chez DG à cause d'une
affaire fumeuse de contrat avec EMI.
Beaux enregistrements analogiques des années 60. Je préfère quand même la
rigueur ascétique et sauvage de Barbirolli.
(DG – 5/6).
Un disque intéressant
complète cette sélection. Osmo Vänskä
a enregistré sur un même CD avec l'orchestre de Lahti les deux
versions connues de 1915 et de 1919. Certains critiques ont crié au
génie, classant cette interprétation au même niveau de bravoure que celle de Bernstein à New-York
dans les années 60 (hélas indisponible, une intégrale avec laquelle j'ai
découvert le cycle des symphonies fin des années 60). Mouais ! L'orchestre manque
quand même de la précision exigée par le langage, j'avoue : je m'ennuie. Par contre,
l'écoute de la première mouture montre la maturation de l'œuvre dont la coda démente
n'existait pas. Une curiosité (BIS –
4/6). Je propose cette interprétation de la version de 1915 (la première gravure à mon sens) à votre arbitrage.
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Magnifique symphonie, en effet, que cette 5ème, et joli billet exhaustif !
RépondreSupprimerQuelques précisions :
• Karajan, pour DGG, n'a enregistré que les quatre dernières symphonies dans les années 60. Les trois premières avaient été laissées aux mains d'Okko Kamu, cela faisait partie du prix remporté lors de sa victoire au "concours Karajan" de direction d'orchestre. Ce n'est donc pas une histoire de contrat avec EMI -de 1938 à 1945, Karajan fut artiste DGG-Polydor, puis artiste exclusif Columbia-EMI de 1946 à 1959, avec Vienne, le Philharmonia et Berlin; à partir de 1959, Karajan est artiste exclusif DGG, ce qui ne l'empêcha pas d'enregistrer pour Decca avec Vienne, puis fut artiste exclusif DGG et EMI à partir de 1969-. Il a enregistré les symphonies à de multiples reprises : les 2, 4 et 5 avec le Philharmonia; les 4 à 7 avec Berlin chez DGG dans les années 60; toutes les symphonies sauf la 3, qu'il n'aimait pas, avec Berlin fin 70-début 80 chez EMI-.
• Sibelius, dans une lettre célèbre à Walter Legge, écrit en effet que "Karajan est le seul à avoir compris ma musique et le seul à la jouer comme je le souhaite".
• Il est intéressant, concernant Sibelius, de suivre l'évolution de l'interprétation de ses oeuvres symphoniques : d'une approche vive et minérale -Kajanus, Ehrling, Collins, Beecham, Maazel, Karajan et Bernstein jeunes...- à des interprétations nettement plus étales et fondées sur la mise en valeur des timbres et de l'orchestration, à partir du milieu des années 60 : tout cela est très bien renseigné par le disque.
Merci Diablotin pour toute ces précisions.
SupprimerJ'avais commenté en son temps la 2ème symphonie par Okko Kamu rééditée à juste titre.
Karajan a également enregistré pour DECCA en effet (Strauss entre autre). Il y aurait une "bible" à écrire sur le discographie du maestro autrichien :o)