Aussi bizarre que cela puisse paraître, J’ai découvert Angelo
Branduardi dans une émission télévisée aujourd’hui disparue.
Va ou le vent te mène
Un
soir de mars 1982, à une époque pendant laquelle la
petite lucarne donnait des programmes de qualité (Les temps ont bien changé depuis !!) je me préparais à
regarder une émission qui reste culte aux yeux de beaucoup de gens : «Le Grand
Echiquier». Cette page culturelle télévisuelle qui bouscula les
esprits même les moins éveillés. Toutes les grandes «stars» de la culture passeront entre les mains de Jacques Chancel, de Brassens
à Karajan en passant par Maurice Genevoix et Jean-Michel Folon
(qui concevait très souvent les décors),
le théâtre, l’opéra, le ballet, la musique classique (surtout !), le cinéma, le chant populaire (Trenet, Brel, Barbara, Montant), les humoristes, la musique du monde (Les Quilapayún), la
littérature etc.…
Le Grand Échiquier à été la vitrine de la culture pendant 18 ans et depuis, il
n’y a jamais eu mieux. Il existe un témoignage sous forme d'un le livre (ci-contre) au éditions Chêne (1983), agrémenté de très belle photos !
Et
donc ce fameux soir de mars 1982, je
vois arriver un gars avec la coupe de cheveux de Brian
May le guitariste du groupe Queen, mais
il y a quelque chose qui cloche, ce dernier à un violon entre les
mains ! Le petit bonhomme en question est italien et se nomme Angelo
Branduardi, il vient de sortir son album «Tout l’or du monde», qui est son
sixième album en français, soit le dix-septième de sa carrière qui à commencé en
1974. Et étrangement, je n’avais
jamais entendu parler de lui. Tout ce que je connais des artistes italiens
reste dans le domaine de la musique classique, que ce soit Verdi, Donizetti, Respighi, Puccini, Rossini, Vivaldi et pour
sortir des terminaisons en i, Luciano Berio. (Et Claude Toon me souffle dans l'oreille Casella.)
Angelo Branduardi est né en 1950 en Lombardie il passera toute son enfance à Gêne où il y
étudiera le violon et obtiendra un premier prix de conservatoire, il deviendra le
soliste dans l’orchestre (Où il y a de la
Gêne, y'a pas de plaisir !). Tout en faisant des études en
philosophie, il fait l’apprentissage de la guitare et commence à composer ses
premiers titres comme «Confessioni di un Malandrino» Angelo
Branduardi est un «cantautore»
(A prononcer avec l’accent !),
en français un ACI (auteur-compositeur-interprète). En 1970, il rencontre celle qui écrira la plupart des textes de ses
chansons et qui deviendra sa femme. C’est aussi un multi-instrumentiste (Il enregistrera l’ensemble des instruments
pour la B.O d’un film en 1988). Branduardi
c’est avant tout un style unique, un mélange entre le folk, la musique
classique et la tarentelle. Il privilégie de mettre en musique ses auteurs
préférés en sélectionnant des textes poétiques et des mélodies d’inspiration
celtique et médiévale.
En 1974 sort son premier album éponyme «Branduardi '74» produit par Paul Buckmaster qui avait travaillé avec Mick Jagger, Elton John et David Bowie. Ce premier opus sera un succès en Italie. Son histoire avec la France commencera en 1979, il adapte un de ses titres «La Pulce D’Acqua» qui deviendra en français «La demoiselle» et le succès ira en grandissant avec l’album «Va Ou Le Vent Te Mène». Les deux albums seront certifiés disque d’or dans l’hexagone. En 1978 et en 1980, il prendra part à la tournée «Carovana del Mediterraneo» avec une installation sonore et scénique comparable à celle du Pink Floyd. Dans la deuxième édition, Stephen Stills, Graham Nash, Pino Daniele et Richie Havens faisaient partie de l’affiche.
La caravane passera par la Fête de l’Humanité à propos de laquelle les magazines de musique de l’époque parlaient de 200 000 spectateurs. On peut trouver une trace du concert sur le triple live «Concerto». Dans les années 80, il va se consacrer aux musiques de films et à de nombreux projets caritatifs au profit de l’UNICEF mais toujours en continuant à enregistrer.
En 1974 sort son premier album éponyme «Branduardi '74» produit par Paul Buckmaster qui avait travaillé avec Mick Jagger, Elton John et David Bowie. Ce premier opus sera un succès en Italie. Son histoire avec la France commencera en 1979, il adapte un de ses titres «La Pulce D’Acqua» qui deviendra en français «La demoiselle» et le succès ira en grandissant avec l’album «Va Ou Le Vent Te Mène». Les deux albums seront certifiés disque d’or dans l’hexagone. En 1978 et en 1980, il prendra part à la tournée «Carovana del Mediterraneo» avec une installation sonore et scénique comparable à celle du Pink Floyd. Dans la deuxième édition, Stephen Stills, Graham Nash, Pino Daniele et Richie Havens faisaient partie de l’affiche.
La caravane passera par la Fête de l’Humanité à propos de laquelle les magazines de musique de l’époque parlaient de 200 000 spectateurs. On peut trouver une trace du concert sur le triple live «Concerto». Dans les années 80, il va se consacrer aux musiques de films et à de nombreux projets caritatifs au profit de l’UNICEF mais toujours en continuant à enregistrer.
En 1983 il sort «Tout l’or du monde» l’adaptation de «Cercando l’oro». Tous les albums français d’Angelo
Branduardi ont été adaptés par Etienne
Roda-Gil. «Tout l’or du monde»
est un de mes albums préféré. Des titres comme «Le
livre», «La ronde», la
belle et triste «Retour de Noël» et l’étrange
«Petite Chanson Chinoise» qui par son
introduction vous fait croire à un morceau de Pierre Henry,
tout les titres de cet album sont parfaits pour rentrer dans l’univers d’Angelo
Branduardi. Sa voix qui siffle et se module au gré des phrases
musicales. C’est un Lombard, pays des cirques et des théâtres antiques et à ses
débuts sur scène il ne déroge pas à la règle, saltimbanques, cracheurs de feu,
jongleurs, dans la meilleure tradition de la Commedia dell’arte, c’était le
Pont-Neuf ressuscité.
Angelo Branduardi : celui qui chante la vie, le
ruisseau, la libellule, le sapin est un pierrot lunaire descendu de sa planète
pour nous apporter sa poésie transalpine.
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