Devant toutes les éloges faits à ce disque depuis sa sortie, il était
absolument certain que le fan inconditionnel que je suis allait prendre son
pied comme pas possible dès les premières notes de l'album. Et alors là,
bonjour ma déconvenue !!! C'est bien simple, la dernière fois que mes SIMPLE MINDS m'avaient infligé
une telle déception, cela remonte à l'album Neapolis
(1998) et ses programmations à tout va.
Ici, c'est sur un déluge de Synthés atmosphériques, de rythmiques
compressées et de guitares à grands renforts de réverb' que Walk Between Two
Worlds aura ainsi été construit. Moins de tous ces
effets de productions gonflés à bloc auraient grandement aidé à pouvoir
apprécier d'avantage les qualités d'un tel disque. Car tout bien considéré, et
ce après bien des essais infructueux, ce disque ne manque tout de même pas de
qualités.
Si le chant de Jim Kerr a
bien-sûr perdu en puissance depuis quelques années (et on ne lui en voudra
pas), il le compense et l’économise grâce à l'apport des chœurs de Sarah Brown. Pourtant, et quelque que
soit les méthodes désormais employées pour pallier à ses légitimes petites
faiblesses vocales, peu de ses mélodies chantées ne parviennent à véritablement
m'emporter où qu'elles aillent. Le pire étant que les refrains, quels qu’ils
soient, ne soient pas plus fédérateurs que ce qu’ils sont. La faute peut être à
ce côté un peu trop murmuré ou chuchoté dont aurait tendance à abuser Jim.
Et puis, avec aujourd’hui 7 membres en son sein (dont 3 femmes), il est
encore plus étonnant de constater que ce disque ne soit pas plus riche
musicalement que ça. En attendais-je trop ? Ce n'est pas exclu (5 chroniques et
un Live report tout de même ! A ce jour les Ecossais avaient ainsi
toujours eu les honneurs du Déblocnot’ depuis sa création).
Quant à nous resservir à chaque fois, et comme je le lis trop souvent,
que ce nouvel album nous ramènerait une fois encore à quelques beaux souvenirs
d'un classique tel que Once Upon A Time
(sous prétexte que le phrasé de "Sense Of Discovery" évoque à l'évidence
celui de "Alive And Kicking"),
c'est carrément se moquer du monde. Car si ce disque est à rapprocher d'un de
ses frères, c'est plus certainement en direction de Big Music, son prédécesseur, qu'il vous faudra chercher. Loin
d'être transcendant lui non plus, au moins avait-il le mérite de nous offrir un
bon chapelet de titres à l'accroche assez instantanée. Ici je ne vois guère ce
qui pourrait galvaniser et emporter les foules lors des prochains concerts
(rendez-vous cet été en Festivals pour le vérifier).
Notons enfin que si Charlie Burchill
est sans aucun doute celui qui tire ici le mieux son épingle du jeu (puisque
plutôt inspiré), la batterie de Mel
Gaynor est, elle, bien trop fondue dans cette production ou les synthés et
les machines ambiantes se payent franchement la part du lion. Le batteur semble
d’ailleurs avoir pris ses distances avec le groupe juste après l’enregistrement
puisque, et quand bien même il reste crédité sur tout l’album, il n’apparait
sur aucune photo du livret. En lieu et place, plusieurs nouvelles têtes, dont
la légitimité reste franchement à prouver… En concert !
En tout cas, quitte a écouté du SIMPLE MINDS en mode électro/pop, moi je retourne
sans hésiter vers le trop méconnu Cry (2002).
Parce qu'ici, et pour vous dire franchement la vérité… C'est quand même bien
souvent à pleurer d'ennui.
Pour finir, sachez que l’album, dans son édition limitée, propose 3
morceaux supplémentaires de bonnes factures, dont une jolie relecture (méconnaissable)
du « Dirty Old Town » de
The Pogues.
Plus grand chose à attendre de ce groupe depuis le limogeage de Derek Forbes en 1985. Simple Minds a perdu son identité.
RépondreSupprimerLà je vous trouve bien dur et surtout très injuste. Même si de toute évidence SM aura fait évoluer sa musique à des degrés d'appréciations divers. Et ce au gré de ses nombreux changement de personnel évidemment. Ce que j'ai pu regretter d'ailleurs parfois.
RépondreSupprimerVous semblez apprécier le Minds des tous débuts, je l'aime bien plus à partir de 1985 justement. Sans doute pour mes aspirations plus Rock que semble être les vôtres. Je me trompe ?