L’année dernière, j’avais parlé de «Quoi Faire ?» un très bon album
dans la carrière de Charlélie, aujourd’hui en partant de la sciure, j’irais à
la pêche pour une pochette surprise.
Charlelie va à la Pêche
Les
premiers pas de Charlélie
Couture dans la chanson, en 1978,
après avoir auto-produit un premier disque «12 chansons dans la sciure» ou des titres
comme «Les
anglais en vacances», «Des gens surs», «Après 11 heures»
réapparaîtront plus tard dans sa discographie. Il va le tester en public à La péniche, une vraie péniche transformée
en salle de spectacle amarrée sur le canal Saint-Martin. Devant un public d’une
vingtaine de personnes, il va rentrer en scène et l’atmosphère va vite se
réchauffer, les spectateurs présents manifestent un enthousiasme d’autant plus
grand que certain ressentent comme un privilège le fait de découvrir un artiste
hors du commun. Assis dans la salle : le critique du Monde qui dès le lendemain
lui consacrera un article élogieux «A la
une». Il fera ensuite le printemps de Bourges, il va enregistrer son second
album «Le
Pêcheur» qu’il va chanter chez son pote Coluche
au Café de la Gare. Ce sera ici que Chris Blackwell
le producteur d’Island Records, donc de Bob Marley, va le remarquer. Il continue d’écumer les salles et on va le retrouver à Bobino,
le grand music-hall de la rive gauche, puis à l’Olympia pour un jour. 1981 sera l’année d’un début de consécration
avec «Pochette Surprise» son premier
album chez Island. Avec sa voix rocailleuse et ses inflexions
inhabituelles, la surprise est bien là !
Le Pianiste d’Ambiance
Ce qui
marque chez Charlélie
Couture est la première image que l’on voit une de lui, c’est son look
et son accent comme il le chantera plus tard dans l’album «Art & Scalp» dans «1000 interviews» : «Dis nous qui es-tu, ton accent ton look d’où viens
tu ?...» et Charlélie va se distinguer à la différence de
ses collègue francophone par ses intonations presque anglophones, peut être une
des choses qui a séduit Chris Blackwell qui
voulait aussi se démarquer de cette étiquette de producteur de reggae qui lui collait à la
peau. Avec des textes qui racontent des tranches de vie un peu surréalistes, on
pourrait le classer du côté de Hubert Félix Thiéfaine
par le style, mais dans un univers différent sur bien des points.
Un
album qui, comme son titre, sera bourré de petites choses toutes différentes les
unes des autres. Déjà la photo de la pochette qui va nous donner l’image la
plus connue de Charlélie. Ce look à la Tom Waits, appuyé contre un
mur, le costard constellé de badges et de décorations divers, un musée portatif
à lui tout seul, une image en noir et blanc où seuls les artifices et le cadre
sont en couleur, un artwork que l’on
doit au groupe Local à louer, un
collectif d’artistes regroupant des peintres, poètes et photographes que Charlélie
a créé à Nancy. «Pochette Surprise» ne sera pas l’élément déclencheur de son
succès, il faudra attendre neuf mois plus tard avec «Poème Rock» et son «Comme un avion
sans aile»,
mais quelques titres vont rester dans son répertoire comme des classiques
auprès de ses admirateurs.
Un mélange de musique qui va de la ballade typique dans l’écriture de Charlélie avec «M’Enfermer avec Toi», du rock et «Karaté (Do) Rock», de la tranche de vie slamer «Le Pianiste d’Ambiance», de la mise en boite des habitants de la Perfide Albion avec «Les Anglais en vacances» avec un clin d’œil à l’affaire Dominici : «Les anglais dorment sur le bas côté d’une chaussée tranquille au bord d’une forêt, les anglais se font zigouiller par deux, comme les amoureux…». Mais la patte de Blackwell n’est jamais loin du reggae avec «T’inquiètes pas pour moi». Et puis deux titres qui sont liés l’un à l’autre, leurs histoires étant presque similaires «Je suis dans mes poches» et surtout le titre phare de l’album «La ballade du mois d’août 75» comparable au titre «Les vacances au bord de la mer» de Michel Jonasz ou beaucoup se reconnaîtront dans les paroles.
Un mélange de musique qui va de la ballade typique dans l’écriture de Charlélie avec «M’Enfermer avec Toi», du rock et «Karaté (Do) Rock», de la tranche de vie slamer «Le Pianiste d’Ambiance», de la mise en boite des habitants de la Perfide Albion avec «Les Anglais en vacances» avec un clin d’œil à l’affaire Dominici : «Les anglais dorment sur le bas côté d’une chaussée tranquille au bord d’une forêt, les anglais se font zigouiller par deux, comme les amoureux…». Mais la patte de Blackwell n’est jamais loin du reggae avec «T’inquiètes pas pour moi». Et puis deux titres qui sont liés l’un à l’autre, leurs histoires étant presque similaires «Je suis dans mes poches» et surtout le titre phare de l’album «La ballade du mois d’août 75» comparable au titre «Les vacances au bord de la mer» de Michel Jonasz ou beaucoup se reconnaîtront dans les paroles.
1981 sera l’année de la
consécration avec «Poème Rock» et l’année suivante, la victoire du (Regretté !) Bus d’acier aussi appelé Grand Prix du Rock
Français. «Pochette Surprise» a depuis fait son chemin
et reste un classique dans la discographie de Charlélie Couture, et comme j’aime ce gars, je reviendrai sur ses
albums dans les prochains temps. Comment ne pas parler de «Poème Rock» ou des deux «Solo Boys» et «Solo Girls» qui donneront un très bel album en public «3 Folies Live» ? Et puis parler de Charlélie Couture est toujours une valeur sûre !
En reparler dis-tu ? Et plus tôt que tu ne le pense Pat. Te voilà prévenu.
RépondreSupprimerMais je n'y manquerais pas mon cher Vincent !!!!
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