Sting, un
homme toujours à cheval sur la qualité.
Après son troisième et très introspectif album : The Soul Cages,
STING nous proposait en 1993 un disque plus rythmé et plus entrainant.
Toujours
entouré de musiciens d'élite, STING se
payait pour la première fois (surement très cher d'ailleurs) les services du
monstre polyrythmique Vinnie Colaiuta afin d’y assurer toutes les
parties batteries. Maitre tueur dans l'art de faire passer des mesures
impaires comme si il s'agissait de simples morceaux a 4 temps, Ten Summoner’s Tales regorge de titres
bâtis sur ce principe. Toujours au sujet du batteur, on raconte qu'alors qu'il
venait auditionner pour Frank Zappa, Vinnie arriva en retard sans
avoir eu le temps de se restaurer. A son arrivée, Zappa lui tendit la
partition qu'il était censé jouer pour son audition. Vinnie s'empara de
celle-ci et déchiffra à vue celle que l'on appelle encore la "Black
Page" (gloups !). Plus troublant encore, ce qui installa le batteur au
panthéon des plus grands, c'est que cet insolent, non content de lire une
partition des plus complexes, la joua d'une seule main (l'autre étant occupée à
manger son sandwich). Écœurant ? Non ! Parole de Simon Phillips.
Vinnie Colaita |
Mais
revenons à STING voulez-vous ? Car de
son côté, la guêpe n'est pas en reste. En effet, sous couvert de jouer une
musique piochant dans de nombreux styles (Rock et Jazz notamment), son
répertoire n'en demeure pas moins caractérisé par des relents Pop(ulaire) tout
aussi évidents. Et c'est là que je veux en venir. Si pour la plupart d'entre
nous Pop se traduit souvent par musique facile, jetez donc une oreille
attentive sur les excellents "Seven
Days", "Ste Augustine in
Hell" et "Love is Stronger
Than Justice". Verdict : Vous êtes surpris, décontenancé. Et
oui c’est bien normal ! Chez le chanteur/bassiste "Jouer" est comme une
seconde nature ou même taper dans ses mains peut s'avérer être un exercice
périlleux, sinon amusant. Merci Messieurs pour la leçon, moi je retourne à mes
études (p*tain de mesures impaires)... Et 1 2 3 4 5, 1 2 3...
Ah au fait !
Je ne voudrais pas avoir l'impression d'insister mais, mesures impaires ou pas,
l'album est une réussite.
Quand c’est beau et que ça finit en B.O
Certains d’entre
vous se souviendront peut-être que le titre
“Shape of my Heart” avait figuré en générique de fin du film Léon,
tandis qu’une autre de ses ballades, “It’s
Probably Me”, avait, elle, finie sur la B.O du dernier volet de
l’Arme Fatale. Pour cette version un peu revisitée, un certain Eric Clapton
était même venu jouer les invités de luxe. Le morceau fut même un beau succès
radio. Au même titre que “Fields of Gold”
(une autre ballade) et “If I Ever Lose My Faith
On You”.
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