lundi 25 septembre 2017

WINGER - Better Days Comin’ (CD 2014) – par Vincent le Chaméléon



Le 7ème ciel en quelque sorte

Kip Winger en 1988
Je dois bien vous l’avouer, sans la médiathèque de mon quartier, jamais je n'aurai dépensé un centime ni même poser une oreille sur cet album des ricains de WINGER. Surtout après l'idée que je m'étais forgé d'un tel groupe il y a si longtemps. Le Hair-Metal ou Hard FM façon Poison, Warrant, Slaughter et consort, pas de ça chez moi… Au bûcher direct !
Et puis qui n'a jamais visionné en son temps la cassette VHS de Metallica lors de l'enregistrement de leur “Black Album” dans les studios du producteur Bob Rock ? Ceux-là ne peuvent pas comprendre : Le poster à l’effigie de, les fléchettes, etc.

Kip Winger en janvier 2013
Sauf que voilà, Better Day Comin' est l'album qu'il me fallait découvrir pour enfin me faire mentir. Ou du moins réviser mon jugement quelques 30 ans plus tard.
Il faut dire que le bassiste/chanteur a lui aussi quand même révisé son approche de l’écriture et remis également au gout du jour l’image de son groupe. Car entre 1988 et aujourd’hui, le monde de la musique s’est profondément transformé.

Point de claviers sirupeux ici. Point de refrains sucrés et encore moins de mélodies niaiseuses estampillées Hard FM. La voix de Kip Winger est (tel le fameux premier effet kiss cool) on ne peut plus virile et les morceaux suffisamment travaillés et arrangés pour ne pas faire de ce Hard Rock-là l'une de ces musiques que l'on aime à qualifier (nous les détracteurs) de Hard de supermarché. WINGER ne donne clairement pas dans le Hard FM. Qu'on se le dise. En revanche du Hard Rock s'en est bien. Et du bon ! Très bon même. À savoir que Better Days Comin' est suffisamment mordant et élaboré pour ne jamais engendrer l'ennui sur toute sa durée.

John Roth (guitare), Rod Morgenstein (Batterie)
Reb Beach (Guitare) et Kip Winger (Chant et Basse)
Certes, l'album n'est pas exempt de quelques reproches (à vous de les identifier), mais nom d'un chien ! Je n'imaginais pas un groupe comme celui-ci œuvrer à un tel niveau de qualité. J'en veux pour preuve l’exercice si souvent "casse gueule" et tant de fois éprouvé de “la ballade qui tue”. Ecoutez ne serait-ce que "Ever Wonder" pour vérifier à quel niveau d'écriture se situe un groupe comme celui-là. Il faut dire que du côté des pointures formant le groupe autour du bassiste/chanteur, les noms de Rod Morgenstein, Reb Beach et John Roth en imposent assez vite. Des “gâchettes” comme on dit par chez nous."Ever Wonder" tout comme "Be Who You Are" sont ainsi sans communes mesures. Voici tout bonnement deux merveilles loin de caresser dans le sens du poil, puisque bien éloignées des clichés liés d’ordinaires à ce genre d'exercice. Très loin donc des 3’30 règlementaires qui s’impose habituellement à ce genre de morceaux. Histoire de s’assurer les bonnes grâces des programmateurs radios par exemple.

Toujours est-t-il que me concernant, et face à un travail aussi qualitatif que celui-ci, il est encore plus rageant que la production d'un tel disque n'est pas bénéficiée d'un son plus dynamique et puissant. Le mix batterie, bien trop compressé d’après moi, asphyxie par endroits le rendu général d'une œuvre pourtant parfaitement maitrisée du début à la fin.

Quoi qu’il en soit, cette septième livraison du très occupé Kip Winger est une franche et belle découverte que je me suis empressé de me procurer une bonne fois pour toute. Puisque comme chacun le sait : “y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis”.


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