Non
mais, certains manquent vraiment de goût en matière d’artwork. 😝
Si une présentation moche n’aura que peu ou pas d’incidence pour des illustres artistes (et les exemples sont fort nombreux), il n’en est pas de même pour des inconnus. Tel que Charlie Wheeler Band. Certes, en gros plan cette pédale qui n'est autre qu'une Big Muff Pi d'Electro Harmonix, effet ô combien emblématique, on se doute bien que le sujet ne concerne aucunement la sphère d'une variété sirupeuse, d'une techno ou autre dance-floor synthétique, ou encore d'une quelconque r'n'bi (même si on ne peut totalement écarter la possibilité d'une mauvaise surprise).
Si une présentation moche n’aura que peu ou pas d’incidence pour des illustres artistes (et les exemples sont fort nombreux), il n’en est pas de même pour des inconnus. Tel que Charlie Wheeler Band. Certes, en gros plan cette pédale qui n'est autre qu'une Big Muff Pi d'Electro Harmonix, effet ô combien emblématique, on se doute bien que le sujet ne concerne aucunement la sphère d'une variété sirupeuse, d'une techno ou autre dance-floor synthétique, ou encore d'une quelconque r'n'bi (même si on ne peut totalement écarter la possibilité d'une mauvaise surprise).
Ce qui est regrettable parce que ce combo mérite que l’on lui
prête attention. Enfin, s'il est totalement inconnu dans nos contrés, chez lui, le groupe jouit d’une assez bonne réputation, notamment grâce à ses prestations scéniques. De plus, ce « Blues Karma and The Kitchen Sink » est tout de même leur quatrième disque.
Si
le trio de Charlie
Wheeler
n’a rien de particulièrement révolutionnaire, sa musique a le
mérite de suivre son propre chemin. Plutôt que de s’enquiller sur
des rails sécurisant, sur lesquels s’engouffrent tant de combos
sans grande originalité. Ce qui n’est pas le cas de cette petite
bande qui travaille pour essayer d'offrir quelque chose de relativement personnel.
La musique de ce groupe originaire de Ridgway (petite bourgade de Pennsylvanie d'à peine plus de quatre mille habitants ) est ancrée dans une forme de Heavy-rock le cul coincé entre un Southern-rock musclé et un Blues-rock US. Certes, actuellement un style florissant dans les pubs où la bière coule à flot et où parfois le groupe sert autant de décorum que de musique d'ambiance. Toutefois, Charlie, lui, parvient à tirer son épingle du jeu. Déjà, en composant l’intégralité de son répertoire (du moins sur disque), ensuite en évitant les plagiats et les hold-up pour créer sa propre voie. Ce qui n'est parfois pas le cas, même chez des bien plus médiatisés (tous styles confondus).
Ceci dit, avec toutefois quelques exceptions, ce qui est bien normal ; notamment, ici, avec la chanson Follow me Down » qui doit beaucoup à Steppenwolf.
Pour varier les plaisirs, il y a quelques rares incursions dans un robuste Funk-rock ; précisément pour cet opus, les morceaux "Darlene" et "Never Can Tell". Un funk-rock nerveux qui louche vers les Spin Doctors.
Charlie
le dit explicitement : « Égoïstement,
j’ai tendance à écrire la musique que j’ai envie d’entendre.
L’enregistrant parfois juste pour moi-même.»
Ensuite,
il y a cette guitare qui est parvenue à se forger une certaine
personnalité, notamment avec des soli relativement lyriques, aux
notes fluides, coulées, souvent enrobées de wah-wah veloutée et/ou
de fuzz crémeuse, ou encore de douce overdrive chaleureuse, avec un grain
millésimé 70’s. Des soli chantant, maîtrisés et mesurés,
toujours en adéquation avec le propos. La Fender Stratocaster de Charlie,
avec l’âge, a pris un peu plus de consistance, de gras et de
saveur. La basse du vieux compagnon Dave
Fink,
sautillante et alerte, ronde et légèrement feutrée, plus medium
que grave, procure un surplus de groove.
Un
disque bien sympathique, sans faux-pas - à l'exception de « Love You the
Same » - qui a été salué par la critique spécialisée.
🎶
article paru initialement dans la revue BCR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire