Pourquoi ne ferais-je pas une
chronique sur lui ? – Zut, je l’ai déjà faite… et sur ce groupe… -Ah mince,
aussi ! Et sur cette chanteuse folk ? – Saperlipopette… Déjà faite !
Il devient difficile au Déblocnot de trouver des
sujets qui n'ont pas été traités. Donc je vais retomber dans les clichés de ma
vie. Qui veut encore lire un souvenir de concert ?
-...(Silence pesant) !
Merci pour votre
soutien et votre enthousiasme ! Puisqu’il en est ainsi, pour mon malheur, je ne parlerai
que d’un album.
Alain Souchon ressemble à un poète lunaire, à se demander de quelle planète il est tombé ? Avec, à ses débuts, des
chansons presque infantiles, le personnage était attachant et le public ne s'y est
pas trompé. Né il y a 73 ans (Eh
oui ! Déjà !) Au Maroc, Alain Kienast (le nom de son père officiel, il prendra plus tard le nom de son père
biologique) n’est pas un foudre de guerre au niveau des études (Il loupera son BAC trois fois). Il sera
envoyé par sa mère dans un lycée français en Angleterre, mais son inscription
n’étant pas valide, il restera à Londres
ou il travaillera comme barman. Il rentrera en France 18 mois plus tard
la tête pleine de pop anglaise, et se mettra à écrire ses premières chansons.
Alors
commence la tournée des auditions dans les bars Rive-Gauche, ce qui va lui
donner l’occasion de décrocher un contrat chez Pathé Marconi, il sortira trois
quarante cinq tours qui n’auront pas le succès escompté. Noyé sous les
difficultés financières, il écrit «L’amour 1830» qu’il destine à Frédéric François. Il signe chez RCA Records où le
directeur artistique le pousse à l’interpréter lui même et il va décrocher le
jackpot au concours de la rose d’or à Antibes avec le prix de la presse et
le prix spécial de la critique. Même s'il a déjà ce ton et ce style particuliers
de nostalgie et d’auto dérision, il n’arrive pas à trouver un genre musical
seyant, et ce sera encore le directeur de chez RCA, Bob
Socquet qui va lui présenter un jeune musicien qui va vite devenir son
alter ego et ami intime Laurent Voulzy. Le premier titre qu’il va retravailler s’appelait «Petite Annonce» et qui deviendra
«J’ai dix ans».
Le
chemin du succès est ouvert et les succès et les albums vont s’enchainer. Mais
il y a des «Époques» Souchon,
les trois premiers albums «J’ai dix ans», «Bidon» et «Jamais content» représentent la période
jeunesse du chanteur, celle où il rentre dans la famille de la nouvelle chanson
française avec déjà Michel Jonasz, Véronique Sanson, Jacques
Higelin ou Yves Simon, la maturité
musicale arrive avec «Toto 30 ans, rien que du malheur…» et son
premier Olympia en 1979 (J'y étais !).
Ce
doit être fabuleux pour un jeune artiste de voir son nom en lettre capital
rouge sur la façade du plus célèbre Music-hall de Paris pour présenter son
dernier album en date.
«Toto 30 ans,
rien que du malheur…» l’album de la maturité et des titres
incontournables. Sur la scène de l’Olympia, «Le bagad de Lann-Bihoué» prenait
toute sa dimension avec la présence des bombardes, cornemuses et autres binious.
Mais ce n’était pas le très connu Bagad de Lann-Bihoué
qui ne fera qu’une télévision avec Alain Souchon sur le plateau de Champs Elysées de Michel Drucker. Mais sur scène, le morceau est énorme.
Quatre
titres composés par la Souche et sept par Voulzy,
avec toujours en toile de fond de petites ballades aigres-douces matinées
tristounettes pour certaines comme « Le Dégoût» et «J’étais pas là» d’autres qui
sonnent Alain
Souchon première époque comme «Frenchy bébé blues», «Papa mambo» et «Toto 30 ans».
Un titre va se démarquer du lot «L’Amour en fuite» qui servira au film du même nom de François Truffaut. Hasard ou pas, deux ans plus tard Alain Souchon
débutera sur les écrans dans le film de Claude Berri
«Je vous aime»
avec Catherine Deneuve, Gérard
Depardieu et Serge Gainsbourg.
«Toto 30 ans,
rien que du malheur…» Une première mouture qui en 1980 nous donnera le très bon «Rame»… Mais
ça, ce sera une autre histoire pour plus tard !
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