mardi 25 juillet 2017

LE VÉLO ET LE CINEMA - PART I

Il ne vous aura pas échappé que le Tour de France vient de se terminer, une belle édition à nouveau dominée par Chris Froome, mais marqué par du suspense, des drames (la chute de Richie Porte) , de belles  histoires (comme celle du second, Rigoberto Uran, rescapé de l'enfer colombien) , un petit breton flamboyant qui renoue avec la tradition des dévoreurs de montagnes (Warren Barguil) , un français sur le podium (Romain Bardet) qui a enflammé la foule au bord des routes, la der de Thomas Voeckler....mais  laissons la chronique sportive à des médias dont c'est la spécialité.
De mon coté -après Pat qui en 2013 s'était intéressé au vélo dans les chansons (clic) - je vais vous parler de la bicyclette au cinéma.
D'abord un constat, il y a finalement peu de films dont le vélo est le thème principal, j'en ai recensé une vingtaine, dont des documentaires, pourtant c'est un sport populaire par excellence. Sans doute la difficulté de reproduire des scènes de course crédibles explique cela, comme pour le foot au cinéma d'ailleurs  (voir ma chronique de 2014).
On commence avec "le voleur de bicyclette" de Vittorio de Sica (1948), là on se parle pas de sport mais du vélo en tant qu'outil de travail indispensable qu'un pauvre colleur d'affiches se fait dérober et des péripéties pour essayer de le retrouver dans Rome, rien de comique là dedans mais un classique du néoréalisme italien, beau et sombre. (ci contre)
En 1949 sort " 5 tulipes rouges" , film français de Jean Stelli qui lui a pour cadre direct le Tour de France 1948 sur lequel un meurtrier supprime 5 coureurs du tour, avec une certaine imagination (un meurtre par rayon de vélo par exemple) ,signant ses crimes d'une tulipe rouge, très bon policier dans le genre de ce qui se faisait à l'époque (" l’assassin habite au 21" etc) mais également instructif sur le tour et la France de l'époque.  Jean Stelli   qui est un récidiviste puisque en 1940 il signait "Pour le maillot jaune" avec Albert Préjean, sur l'idylle naissante entre un coureur et une journaliste pendant le tour.
En 1962 Louis Malle ("Ascenceur pour l'échafaud", "Lacombe Lucien", "Zazie dans le métro", 'le monde du silence", "Milou en Mai"..) s'offre un petit doc'  avec "Vive le tour!" sur le tour de France 1962 remporté par Jacques Anquetil . Le réalisateur passionné de vélo montre et célèbre le tour sous un nouvel angle, dans un doc' qui fera référence par la suite, la foule, la caravane, la campagne, la montagne, les exploits sportifs, les chutes, tout est là; à voir absolument (en intégralité en fin d’article).
En 1965 c'est Claude Lelouch qui s'y colle avec "Pour un maillot jaune" sur le tour de cette année là remporté par l'italien Felice Gimondi devant Poupou (dois je préciser pour mes jeunes lecteurs :Raymond Poulidor ), autre hymne au tour magnifiquement filmé.
En 1968 on retrouve Bourvil dans "Les cracks" de Alex Joffé ,  il y incarne Jules Duroc, inventeur  d'un cycle révolutionnaire (l'action se passe aux débuts du 20eme siècle)  qui se retrouve mêlé à Milan-San Remo pour échapper à sa femme et à un  huissier tenace mandaté par ses créanciers . A noter que Bourvil sera victime d'une sévère chute durant le tournage de ce film amusant et  riche en péripéties. (ce soir 20h50 Nrj12!)
Les américains se mettent au vélo en 1979 avec "La bande des 4" de Peter Yates  ("Bullitt"!) avec Dennis Christopher et Dennis Quaid, chronique de 4 ados qui se réalisent à travers le sport, pas mal même si très "américain".
un OVNI maintenant avec "Pee Wee big adventure" de Tim Burton (1985) dont ce sera le premier long métrage où l'on retrouve deja sa  patte. Pee Wee Herman, personnage déjanté populaire dans les années 80 et créé par l'acteur Paul Rubens part à la recherche de son vélo volé, prétexte à des aventures et rencontres loufoques; drôle mais il faut adhérer  à cet univers absurde.
Américain aussi "A toute vitesse" ("Quicksilver")  de 1986 par Thomas Michael Donnelly avec Kevin Bacon dans le rôle principal d'un golden boy déchu devenu coursier à bicyclette, pas indispensable et daté années 80.

A suivre...


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