- Retour de l'un de vos postromantiques favoris M'sieur Claude ! Richard
Strauss le bavarois, l'intro de 2001, celui que m'dame Maggy Toon n'aime
guère…
- Ma parole Sonia, vous espionnez mon couple ou quoi ?! Oui, j'avoue ma
séduction pour la Kolossal musique de Strauss et "Une vie de héros" en
particulier…
- Ah ! Vous voyez, votre chérie préfère les musiques moins tonitruantes,
comme moi… hihi. Heuuu, qui est le héros d'ailleurs dans cette
affaire…
- C'est Richard Strauss lui-même. Comme Berlioz dans la symphonie
fantastique, le jeune Richard se met en scène. C'est à la mode à la fin du
XIXème siècle ce goût de l'ego…
- L'ego, c'est un euphémisme… Enfin tout dépend de la sémantique cachée
derrière le mot héros. Qui est ce M'sieur Thielemann à la carrure de
bûcheron…
- Un chef berlinois d'une cinquantaine d'années, donc assez jeune dans la
corporation. Pourtant il se revendique de la tradition d'un Furtwängler ou
d'un Karajan, d'où des critiques souvent peu justifiées…
Le héros Strauss faisant de la luge |
Oui, Sonia n'a pas tort en soulignant l'intérêt que je porte à la musique
ou plutôt à certaines œuvres essentielles de
Richard Strauss, porte-étendard avec
Mahler
du renouveau musical quasi moderniste de l'époque postromantique. Il n'y a
pas que le sérialisme de
Schoenberg
et la polyrythmie de
Stravinsky
qui ont marqué le tournant du XIXème au XXème siècle !
Ô oui, chez
Strauss
le génial côtoie le médiocre. Ainsi, ce grand et passionnant poème
symphonique
Une vie de héros
dans lequel le compositeur met en scène la vie d'un artiste, sera suivi de
la
Sinfonia domestica, carnet symphonique de sa vie conjugal que l'on peut écouter une fois dans
sa vie par curiosité, mais pas forcément deux (ça se note 2/6 même sous la
direction de
Rudolf Kempe).
Début 2014, j'avais ouvert le bal des chroniques sur les poèmes
symphoniques de
Richard Strauss, le style le plus prisé du maître en son début de carrière. Évidemment, au
menu :
Ainsi parla Zarathoustra, avec une image de
2001 Odyssée de l'espace de
Kubrick ; un billet dans lequel
la biographie du compositeur bavarois était détaillée dans ses grandes
lignes.
(Clic)
Le célèbre poème symphonique Ainsi parla Zarathoustra, ambitieux et un tantinet grandiloquent, forme avec
Don
Juan,
Macbeth,
Don Quichotte,
Till L'Espiègle
et quelques autres partitions, un groupe d'ouvrages inspirés par la
littérature, la philosophie (Nietzsche
pour
Zarathoustra) et la nature (Aus italian
– bof). Avec
Une vie de héros,
Strauss
explore une nouvelle voie dans son art, illustre ses propres interrogations
sur la vie de l'homme et du créateur (avec un c minuscule). Cela dit, le
compositeur reste généraliste dans le sens où les différents épisodes
s'assemblent en tant que récit des moments marquants voire épiques que tout
homme rencontrera dans son existence. Cette remarque fixe les limites de
l'égocentrisme du projet souligné par Sonia. Ultérieurement, des sous-titres
ont été donnés aux six parties de l'œuvre. En voici le tableau avec des
cases à cocher. Je l'ai rempli pour moi, faites de même dans la seconde
colonne, tout le monde va s'apercevoir qu'un héros sommeille en lui…
1.
Le héros
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4.
Le champ de bataille
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2.
Les adversaires du héros
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5.
Les œuvres de paix du héros
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3.
La compagne du héros
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6.
La Retraite du héros et son accomplissement.
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✓
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- C'est plus fort que vous M'sieur Claude… Vous essayez toujours de
plaisanter à propos de la musique classique sérieuse.
- Mais enfin Sonia, mon petit, saperlipopette !!! Qui a dit que la
musique classique devait être sérieuse ??!! Rappelez-vous Haydn il y a une
quinzaine… Si vous avez au moins 3 points, vous êtes une héroïne
🙆
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La photo de
Christian Thielemann, un verre à la main, en short et polo, est un choix volontaire pour
contrer certains snobinards français qui n'ont qu'invectives envers ce chef
qui, oui, a choisi d'interpréter la musique en suivant le chemin tracé par
la grande tradition romantique, celle d'un
Furtwängler, d'un
Karajan
ou d'un
Knapperbusch… Baladez-vous sur Amazon, ça vaut parfois le détour dans la culture de
l'insulte !
Thielemann
est né à Berlin en 1959. Ce
n'est donc pas un jeunot, mais son âge le situe deux générations après celle
de son maître
Herbert von Karajan
dont il fut l'assistant à seulement 19 ans à l'opéra de Berlin ! En dehors de son métier de chef, le maestro joue de l'alto et du
piano…
Cet homme assez autoritaire et exigeant, il est vrai, oriente dans un
premier temps sa carrière vers la scène de l'opéra. Il sera ainsi
l'assistant de
Daniel Barenboïm à Bayreuth. Il va beaucoup diriger les opéras de
Richard
Strauss
avec plus ou moins de bonheur car les grands chanteurs de talent semblent se
faire rares de nos jours.
Le public germanique apprécie cet artiste qui de
2004 à
2011 a dirigé l'orchestre de Munich et, depuis cette date, il est directeur de la
Staastkapelle de Dresde, orchestre prestigieux, là encore de grande tradition straussienne… On le
voit souvent diriger la
Philharmonie de Vienne. Pour résumé, je trouve que l'on confie de bien belles formations à un
chef que certains estiment mauvais !! Passage à
Covent
Garden
et au
Metropolitan
pour compléter le tableau.
Encore au troquet ! Philou, une bonne blonde allemande s'il te plait... |
Quand
Furtwängler
usait et abusait du rubato romantique (fluctuation volontaire du tempo à des
fins émotionnelles et passionnées), on criait au génie. Quand
Christian Thielemann
fait de même, on conteste ses capacités à lire et à respecter les
partitions. Pourtant, sans remettre en cause la légende Furtwängler, ses témoignages discographiques sont des repiquages de 78 tours et de
quelques LP monophoniques au son acide et brumeux, parfois à la limite de
l'écoutable, et dans lesquels bien des notes sont masquées… Il existe une
Passion selon Saint-Mathieu
de
Bach
de 1950, tronquée, certes avec de grands chanteurs de l'époque, mais au final, nous subissons un
pensum surchargé et empesé, théâtralisé et non spiritualisé… Oui, Ok, on ne
joue plus guère
Beethoven
avec 40 cordes de nos jours comme le fait Thielemann, mais si le résultat est beau, bénéficie d'une prise de son moderne, il
faut être un intégriste grincheux pour bouder son plaisir. On peut ne pas
apprécier ce regard vers le passé musical et dans ce cas se régaler avec
d'autres interprétations moins gouleyantes, plus mordantes, mais de grâce :
stop aux jugements de valeur sans argumentation pertinente. J'écoute le
disque du jour en écrivant… Bon sang de bois, quelle prise de son analytique
et dynamique au bénéfice de l'orchestration luxuriante de
Strauss.
Fin du petit coup de gueule…
La discographie de
Thielemann
est riche, certes inégale, mais le chef a produit un grand nombre de DVD en
parallèle des galettes, un plus pour les amateurs de live.
Le disque écouté ce jour a été capté de bien belle manière avec la
Philharmonie de Vienne
lors d'un concert en 2003.
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Thor affrontant les géants, M. E. Winge (1872) |
Composé en 1898,
Une vie de héros
n'évoque en rien celle d'un personnage de comics, même si le tableau du dieu
Thor ci-contre illustre un imaginaire combatif qui a pu influencer la
composition de
Richard Strauss. À
l’époque, divers intellectuels allemands pouvaient être suspectés d'égotisme
car se réclamant de la pensée de Nietzche et de son concept du
surhomme héroïque. C'est déjà le cas de Strauss
dans
Ainsi parla Zarathoustra
de 1896. La pensée du philosophe, ami un temps de
Wagner friand de héros mythologiques dans le
Ring, fera, on le sait, des dégâts dans l’idéologie allemande. La notion
équivoque d'individu et de race supérieurs participera à la folie de la
doctrine nazie. Ô rien de cela ici, et je partage la plaidoirie de
Thielemann qui, dans le livret très complet, voit dans ce poème épique un exercice de
musique pure, un panégyrique à la première personne assez fantasque et non
dénué d'autodérision… D'ailleurs
Strauss, s'il se voit en combattant des notes et des portées, en musicien devant
lutter contre le mépris et les critiques ou au contraire jongler avec le
succès, se montre aussi en époux et en homme non dépourvu de tendresse comme
on peut l'entendre dans le final.
Comme son contemporain
Mahler,
Strauss
continue d'inventer l'orchestre moderne très coloré, à l'opposé des
effectifs standards hérités de
Beethoven
et encore présents chez
Bruckner
ou
Brahms. L'orchestre est immense, comme on peut en juger :
1 piccolo, 3 flûtes, 4 hautbois + cor anglais, petite clarinette,
clarinette, clarinette basse, 3 bassons + contrebasson, 8 cors, 5
trompettes, 3 trombones, tuba basse, tuba ténor, timbales, grosse caisse,
tambour, 2 caisses claires, cymbales, tam-tam, 2 harpes et les cordes dont
un violon solo.
1 – Le Héros
: Traits grandioses et granitiques des cordes graves et des cors en arpèges.
Le thème du héros, la main sur le cœur, sûr de lui, un rien goguenard. Un
leitmotiv altier et sophistiqué qui serpente comme à la parade. Un cocktail
de chevalerie, d'ambition, d'audace et pourquoi pas d'arrogance virile à la
Casanova… L'entrelacs des motifs mélodiques peut faire penser à des
variations sur ce thème. Cohérence thématique, leitmotiv à la
Wagner, oui mais de forme très libre en jouant sur un chassé-croisé exubérant
entre tous les pupitres. La magie du lyrisme de
Strauss
est bien là, son propos débordant et son orchestration généreuse. L'ivresse
sonore symbolise ce héros maître du jeu. Parfois, n'est-ce pas ma chère
Maggy, la musique de Strauss
est difficile à suivre du fait de l'absence de forme sonate déterministe avec
ses expositions, réexpositions et développement judicieusement millimétrés.
Ce n'est pas faux, il faut s'abandonner au flot pseudo erratique de ce récit
musical fantasque, prêter attention au rôle de chaque note et à chaque
intervention instrumentale qui participent au déroulement global de
l'intrigue symphonique… Ô oui, exit les chefs à la direction brouillonne et
les orchestres aux tuttis approximatifs.
Bien entendu, avec la Philharmonie de Vienne, aucun souci de cohésion,
d'esprit d'équipe et bravo aux ingénieurs du son (Ulrich Vette, Jürden
Bulgrin, Reinhard Lagemann ; je ne les cite jamais, là je me dois de le
faire). Et puis enfin un CD sans trop de compression dynamique, avec des
timbales abruptes et une grosse caisse d'artillerie !
La bataille d'Hernani ! Strauss aura la sienne avec Salomé (Clic) |
3 – La compagne du héros
: L'un des passages les plus développé du poème, une douzaine de minutes.
L'élégie et la sensualité les chicaneries marquant toute vie de couple se
construit autour d'un tendre, facétieux omniprésent solo du premier violon.
Les cordes semblent vouloir imposer la virilité du chef-héros de la
maisonnée. La [11:06] mélodie du violon par son charme teinté d'humour
contredira cette tentative de dictature masculine. La drôlerie du passage
étonne. [12:45] Et non ! Madame ne s'en laissera pas compter. [14:29] On
retrouve cette technique si particulière de
Strauss
consistant à superposer les phrases musicales comme des vagues mélodiques
qui se chevauchent, un flux élégiaque et langoureux avec ses arpèges de
harpes, ses thrènes voluptueuses des cordes. On se laisse envahir par la
beauté plastique des sonorités dionysiaques ou on rejette en bloc ce style
B.O. hollywoodienne.
4 - Le champ de bataille
: Je pense qu'avec ce sous-titre,
Strauss
utilise une métaphore ironisant sur les conflits avec les fâcheux et ses
contradicteurs comme les critiques et autres journaleux. Une
pagaille un peu
folle et très rythmée a contrario d'une lourde épopée guerrière telle
l'effroyable "la bataille des huns" de
Franz Liszt
d'une médiocrité braillarde sans bornes. De vous à moi, le compositeur ne
porte pas un casque à pointe pour en découdre contre un ennemi surarmé. Nous
sommes en 1898, et le
compositeur lance dans l'arène toutes ses forces symphoniques à l'instar de
ce que fera quelques décennies plus tard
Chostakovitch
dans ses symphonies illustrant des combats pour la liberté. [20:37] Des
appels de trompettes en coulisses (une idée partagée avec
Mahler) va bientôt déclencher l'apocalypse, les invectives, la bigorne ; peu de
victime. La violence symphonique tente de faire morde la poussière à notre
héros dont le thème ressurgit au milieu de la mêlée… [27:05] De toute façon,
ce leitmotiv prend enfin le dessus et met fin aux hostilités, on ne naît pas
héros par hasard. La "bataille" fracasse le discours musical, regorge de ruptures et de syncopes,
déchaîne les percussions.
Strauss
anticipe en ces années de postromantisme la rudesse sauvage à venir dans les
partitions d'un
Stravinsky
(Le sacre) ou d'un
Bartók
(Le mandarin Merveilleux).
Le compositeur âgé en plein travail |
6 - La Retraite du héros et son accomplissement
: [34:49] Le dernier "mouvement" constitue un récapitulatif des épisodes
précédents. On y ressent un héritage de la fin de
Ainsi parla Zarathoustra
: l'inquiétude face à la vieillesse, puis une assez longue méditation
introduite par le cor anglais qui se poursuit de manière élégante mais un
peu banale.
Christian Thielemann
ne faiblit jamais, adoptant le tempo et les articulations qui confèrent la
beauté extatique à cette musique malgré le manque de renouvellement marqué
de l'inspiration dans sa conclusion. Ce final reste néanmoins par son
architecture complexe un poème dans le poème. La durée de l’œuvre et
l'énergie tellurique des forces mises en jeu annoncent le gigantisme et la
structure en épisodes de la
Symphonie Alpestre (Clic).
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La discographie est pléthorique depuis le premier enregistrement en
1928 par
Wilhelm Mengelberg
(le dédicataire). Les chefs raffolent de la confrontation avec l'orchestre
démesuré et la magie mélodique du compositeur. Cinq propositions qui ne
peuvent décevoir pour conclure ce billet…
L'interprétation volcanique, dénuée de toute emphase démonstrative de Rudolf Kempe avec l'orchestre de la
Staastkapelle de Dresde est disponible dans un album de 2 CD ou dans l'intégrale présentée lors du
commentaire sur Ainsi parla Zarathoustra, Très bon report en CD de ces disques EMI de 1971 (Warner - 6/6).
(Clic)
Inexplicablement, l'enregistrement de
Karl Böhm
à Vienne de 1977 n'existe que dans une anthologie DG de 23 CD
réunissant des gravures majeures du chef autrichien entre 1970 et
1981. Une lacune au bénéfice de celle de Dresde en mono de
1957 disponible dans un petit coffret bon marché dédié à Strauss
(DG - 5/6). Je vais être franc, cette musique exaltée mérite de la
stéréo et de la bonne, j'exclus donc les galettes historiques ou plutôt je
les réserve aux fans de
Mengelberg,
Toscanini,
Strauss
par lui-même (écoutez la vidéo en guise de témoignage).
Le 6 mars 1954, RCA pose la
première pierre de l'histoire de la stéréophonie par la captation au
Orchestra Hall de Chicago d'une Vie de héros
sous la baguette énergique de
Fritz Reiner. Trois micros seulement mais quelle fulgurance. 2 jours plus tard,
rebelote avec
Ainsi parla Zarathoustra. Quoi de mieux que la folie orchestrale de ces deux œuvres pour promouvoir
cette nouvelle technologie. La complicité du
Symphonique de Chicago
et du taciturne chef hongrois est totale. Pas une ride (RCA
– 6/6).
Grand spécialiste de Strauss,
Herbert von Karajan
a enregistré plusieurs fois ce poème symphonique avec brio, l'hédonisme du
compositeur et du maestro allant de pair. La gravure pour
EMI semble absente du catalogue
mais celle de 1959 avec bien
entendu la
Philharmonie de Berlin
fait le bonheur des collections de réédition (DGG
– 6/6).
Enfin pour ceux qui n'aime pas un Strauss trop germanique car parfois
sirupeux, la direction fougueuse et au scalpel de
Georg Solti
avec la
Philharmonie de Vienne
est pour eux (DECCA –
5/6).
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Une vie de Héros dans l'enregistrement de Christian Thielemann
avec la
Philharmonie de Vienne, puis un enregistrement historique de
1944 avec
Richard Strauss
lui-même à
Vienne. (Le compositeur a 74 ans.) On notera la vivacité des tempos. Malgré le
son pâteux, quelle précision dans la battue et quelle verve ! Bref quel
peps, un témoignage stupéfiant (6/6).
Jolie chronique, et très bon choix des versions proposées à la fin. Pour ma part, je donnerais cependant tous les Solti du monde contre la superbe version de Clemens Krauss -Testament, domaine public-. Par ailleurs, on trouve encore le Karajan/EMI dans la collection "Karajan Edition", ou dans les rééditions en petits coffrets Warner. Le DGG de 1959 est son premier disque DGG pour son retour au sein de la marque : c'est dire l'amour du chef pour le compositeur !
RépondreSupprimerPlus spécifiquement, et concernant le parallèle Thielemann - Furtwängler : personnellement, je n'apprécie outre mesure ni l'un, ni l'autre, et je ne suis pas trop adepte d'un rubato exacerbé, mais, au moins chez Furtwângler, il était organique. Chez Thielemann, c'est souvent très ostentatoire et parfois un peu téléphoné, pas toujours intégré au discours "comme par nécessité".
Merci Diablotin pour tous ces compléments toujours aussi passionnés…
SupprimerClemens Krauss ? Moui, vivant, mais le son ne vaut guère mieux que celui de Strauss de 41. Quant aux coquetteries de Willi Boskovsky dans la 3ème partie, je trouve cela un peu chichiteux (je vais me faire lyncher). Une belle interprétation historique cela dit d'un chef disparu trop jeune… La rhapsodie de Brahms avec Ferrier de 1947, beau à pleurer !!! Tiens une idée de chronique…
Ah il divise le Christian :o) Il est vrai que ces live Beethoven laissent un arrière-goût de trop peu, un manque de provocation chez le bouillant Ludwig van. Verre à moitié plein ou verre à moitié vide ?