jeudi 2 février 2017

QUEEN "A Night at the Opera" (1975) par Pat Slade







Le Bel Canto Selon Queen





Il était une fois quatre hommes qui firent grande impression en 1936 quand ils sortirent «A Night at the Opéra». Groupo, Harpo, Chico et Zeppo Marx connurent la gloire avec ce film burlesque. La suite fut «A Day at the Race» avec le même succès et… !!??

...1936 ??? Heu...! Désolé ! Il y a une petite confusion. Qui a mélangé mes fiches ??  Je recommence tout à zéro.
- Luc ! Ne laisse pas traîner tes fiches ciné sur mon bureau s’il te plaît !!! Grrr !  ϟ ¿  !!!!

Il était une fois quatre hommes qui firent grande impression quand ils sortirent «A Night at the Opéra». Freddy Mercury, Brian May, John Deacon et Roger Taylor connurent une gloire international avec cet album qui se vendra à plus de 9,5 millions de copies à travers le monde. La suite fût «A Day at the Race» avec le même succès.  

Pourtant faire le parallèle entre les frères Marx et Queen n’est pas évident. Groucho a devancé Freddy Mercury(*) avec les moustaches. Dans un groupe, comme le bassiste et le batteur sont complémentaires et doivent être à l’écoute de l’un et de l’autre, Harpo serait John Deacon le bassiste muet qui n’ouvre jamais la bouche et Roger Taylor : Chico le seul qui comprenne ce que ce dernier dit. Pour ce qui est de Brian May, il aurait pu être Zeppo, le gars droit et romantique. Mais stop ! Les comparaisons s’arrêtent la.
(*) Pour Freddy Mercury et Groucho Marx je ne parlerais pas de cigare à moustache, ce ne serais pas de très bon goût. 


Avec «A Night at the Opéra», Queen va jouer aux touche-à-tout. Plusieurs genres musicaux seront expérimentés. Ils avaient déjà fait de la musique baroque tendance victorienne avec «Queen II» et dans l’album suivant «Sheer Heart Attack» ils continueront leurs investigations dans le mélange des genres comme dans «Bring Back, ou That Leroy Brown» et son rythme charleston, de longues ballades mélodiques comme «She Makes Me» et «In The Lap Of The Gods…Revisited» qui concluront l’album. Mais le premier balbutiement de ce qui aurait pu être l’opéra rock de Queen sera le premier titre de la face B : «In The Laps Of The God» avec ses différente parties et les vocaux démultipliés, la marque de fabrique du groupe. Je soupçonne qu’en écrivant ce titre, Freddy Mercury avait déjà en tête les fondations du futur album à venir.      
«A Night at the Opéra» sera l’album de la consécration avec des morceaux qui vont rester dans leur répertoire de scène pendant au minimum une décennie.

«Dead on two legs (Dedicated to…)», un titre ou plutôt une lettre de haine de Mercury envers leur ancien producteur Norman Sheffield auquel, pendant quelques années, Freddy mercury va lui dédier (Dedicated to…) une phrase assassine sur scène «A un véritable Motherfucker de gentleman», écoutez le live «Queen Live Killer» avec le talking de Mercury et son bip-bip-bip de censure.
«Lazing on the Sunday Afternoon» (Farniente sur un dimanche après-midi), presque le nom d’un tableau de Édouard Manet, j’imagine bien les personnages du «Le déjeuner sur l’herbe» en train d’écouter Queen. Une voix que l’on croirait sortie d’un mégaphone alors que le micro était au fond d’un seau en étain. Une chanson légère, fraîche et sympathique.

«I’m in Love With My Car» : un titre composé par Roger Taylor, il prendra le micro et poussera sa voix aiguë et éraillée. Ce n’est pas lui qui aime sa voiture, mais un des roadies du groupe : Johnathan Harris. La voiture que l’on peut entendre ronronner à la fin du morceau est une Triumph TR4. Le titre lui sera dédicacé «Dedicated to Johnathan Harris, boy racer to the end». 
«You’re my Best Friend», le premier single de l’album et classé au top ten, écrit par le bassiste et placide John Deacon pour sa femme. 

'39 sur scène
«’39» Une histoire bizarre sur une musique simili-skiffle. Des explorateurs du temps qui partent pour un an et reviennent au bout de cent (Einstein et sa théorie de la relativité, comme dans le film «Retour vers le futur II»). Chanté par Brian May sur l’album et par Freddy Mercury sur scène, il sera un incontournable en live. Invité au domicile de Groucho Marx, les membres du groupe lui chanteront ce titre à cappella.
«Sweet Lady» Un titre trompeur («Fille Adorable»), un morceau très rock avec des riffs ravageur de May et de Deacon. Du parfait Made in Queen.

«Seaside Rendezvous» Il n’y avait que Freddy Mercury pour pouvoir composer un tel morceau. Tout droit sortie des années 1920, un morceau drôle et très bien construit. Imitation d’instruments à vent, quelques paroles en français «Fantastic, c’est la vie mesdames et messieurs…», du kazoo et même des claquettes qui seront réalisées par Mercury et Taylor en tapant avec leurs doigts sur la table de mixage.   
«The Prophet’s Song» mon titre phare de l’album, plus de 8 minutes ou Queen y étale tout son talent de forçat du studio quant au travail de démultiplication des voix qu'au travail sur bande. Brian May composera ce titre après un rêve. Un morceau très sombre et qui flirte fortement avec le progressif. Les effets en canon des vocaux de Mercury et la reprise de May avec sa Red Spécial en font un des meilleurs titre de l’album.  


«Love of My Life» écrit par Freddy Mercury pour son amie de l’époque Marie Austin, qui restera aussi la seule femme de toute sa vie jusqu'à sa mort (Elle sera à son chevet quand il décédera). Brian May délaissera sa guitare pour agrémenter le morceau en jouant de la harpe. En live, ce sera principalement le public qui chantera le titre.
«Good Company» Après le charleston, voici Queen version dixieland avec Brian May qui joue avec un ukulélé. Guitare, piano, harpe, ukulélé, ce gars est un véritable homme orchestre.

« Bohemian Rhapsodie» le plus gros morceau de l’album parce que le plus mythique, celui qui a jeté un gros pavé dans la mare du rock’n’roll. Et je ne sais pas par quel bout le prendre. Un titre qui a déjà fait tellement parler de lui que l’on se demande s’il y a encore quelque chose de nouveau à dire dessus. Sortie tout droit de l’esprit de Mercury, les musiciens ont enregistré leurs parties sans savoir ce que donnerait le morceau une fois fini. La section d’opéra qui relit la ballade à la partie Hard rock devait être plus courte à l’origine. 
Pendant l’enregistrement, la chanson a pris l’affectueux nom de «Fred’s Thing» (Le truc de Fred) et le titre est apparu que vers la fin des séances. Après, le reste n’est que la légende avec sa popularité et ses 9 semaines n°1 en Angleterre (En France, le titre n’a même pas été classé… !) et la fameuse reprise dans la fin de «Wayne’s World». Il y a eu aussi une multitude de reprise, mais toutes les citer serait long et rébarbatif.  

«God Save The Queen» Le seul titre qui n’aura jamais été écrit par un des membres du groupe. Seulement Brian May sera crédité comme arrangeur. Il jouera le morceau sur un ampli Deacy Amp fabriqué par John Deacon (Le bassiste avait un diplôme en électronique) à partir d’une carte de circuit d’amplificateur trouvée dans une benne à ordure.
Il y aura une série de concerts dont le fameux Earls Court à Londres le 6 Juin 1977 ou la plupart des titres des albums précédents et du dernier apparaissent sur un DVD.

41 ans après sa sortie, «A Night at the Opéra» avec ses plus de 9 millions d’albums vendus et sa diversité musicale reste une page incontournable dans la carrière de Queen et un classique du rock en particulier. 



1 commentaire:

  1. Pardon pour le désordre...

    Je dois faire un aveu. J'ai ressorti un best-of de Queen récemment. 17 titres, évidemment parmi les plus célèbres. Et y'en a eu beaucoup, de célèbres. Au bout du cinquième je commençais à en avoir marre ! Y peuvent pas faire une chanson pop normale de temps en temps ("pretty little thing"...), au lieu de nous bassiner avec leur polyphonie alambiquée ?!! Voilà, c'est dit, fallait qu'ça sorte !

    RépondreSupprimer