jeudi 17 novembre 2016

THE CROSS - "Mad, Bad and Dangerous to Know" (CD 1989) – par Vincent le Chaméléon




Peu de gens le savent, mais Roger Taylor, le batteur de Queen, aura publié 3 albums sous le nom de THE CROSS. Si celui-ci est le deuxième, l’éphémère formation n’aura jamais véritablement rencontré le succès durant ses 5 ou 6 années d’existence. Et ce malgré ses indéniables qualités.

De retour dans l’arène

Roger Taylor aura-t-il ressenti le besoin instinctif de produire quelque chose de nouveau afin de pouvoir s'exprimer plus modestement sans les lourdes contraintes qu’engendrent inévitablement des groupes mastodonte tel que son groupe Queen ? La réponse, s'il y en a une, n'a finalement que peu d'importance.
Ici, il faut d'abord saluer la démarche du batteur. Car, en plus de ne pas vendre sa musique sous son propre nom (ce qui est souvent tellement plus vendeur), le quintette nous conviait en plus à un Rock sans aucun lien avec l'univers de sa Majesté la Reine.

Derrière son énigmatique illustration, Taylor et son groupe nous offrent là (à nous les curieux) un disque bien Rock, suffisamment varié pour ne jamais engendrer de lassitude chez l’attentif auditeur et mélomane que je suis. Il faut dire que le musicien anglais a, comme on le dit souvent, du métier.

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Plutôt classique dans la forme comme dans le fond, Mad Bad & Dangerous to Know respire avant tout la sincérité et permet surtout à Roger de s'exprimer dans deux registres qu'on ne lui connaissait pas : Le chant lead tout d'abord, mais aussi et surtout la guitare. Délaissant pour le coup complètement son instrument de prédilection, la batterie.

Et force est de constater que même dans ces deux domaines, le batteur qu'il demeure en impose vraiment. Pour vous situer la chose, disons que sa voix est étonnement proche de celle d’un Rod Stewart par exemple. Dans sa tessiture tout au moins.

Point de mises en avant chez THE CROSS. Mad Bad & Dangerous to Know est juste l’un de ces albums joués avec talent et conviction par ces musiciens, et dont les aspirations ainsi que les influences seront immédiatement à chercher du côté des anciens. La reprise du “Foxy Lady" de Jimi Hendrix se fond d'ailleurs parfaitement à l'ensemble des autres compositions.

Avec un disque comme celui-ci, on pourrait presque légitimement parler ici d'un retour aux sources pour le batteur de Queen.

Quelques années plus tard, le groupe publiera un dernier album avant que Roger Taylor ne rejoigne son ancien guitariste ainsi que Paul Rodgers (Free, Bad Compagny) pour quelques hommages rendus à leur groupe respectif.




2 commentaires:

  1. Alléché par de bonnes coupures de presse, j'ai longtemps cherché ce disque en vain. Finalement, je m'étais rabattu sur ses disques en nom propres qui, eux aussi, méritent une écoute attentive. Même si on ne retrouve pas la magie de l'âge d'or de Queen.

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  2. Nul concurrence entre ce projet musical très personnel et le géant QUEEN. Roger Taylor se sera juste offert cette sympathique parenthèse bien Rock. En homme averti qu'il est, il ne cède ici a aucunes facilités de quelles natures qu'elles soient.

    Voilà un disque qui saurait tout a fait te séduire, je pense, Bruno. Mais est-il facilement diponible ? Et surtout a quel prix ?

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