Dans La
Chaleur Du Métal
Philou,
comme chaque année, nous a fait faire un tour de France des festivals en tout
genre, mais comme il le dit lui-même : «Près de 400 concerts ont été
recensés par notre dévouée Sonia, impossible de les citer tous
évidemment…». Je vais rajouter un festival auquel j'ai participé (En
tant que spectateur) : le MMF 2016. Le premier festival de Hard-rock en
France eut lieu le 9 juin 1984 à Brétigny sur orge (Ville ou je vis
et où les trains dérailles !) ou Blasphème,
H-Bomb et Vulcain
entre autres se partagèrent la scène. Au mois de septembre, ce sera le Mennecy
Métal Festival pour sa quatrième édition. Sortez les gilets en jeans avec
les patchs et préparez les boules Quiès !
La
première édition avait vu Océan et Vulcain et trois autres groupes que je ne connaissais
pas : Dirty Window, The Milton Incident et Black Sign.
Mais les chanteurs chantaient encore en Fry, Pulse Register ou Creak.
Le Growl dont beaucoup de groupes se servent pour s’exprimer en trash
métal, genre où tu as l’impression que le chanteur va se détruire les cordes
vocales et tous ses organes internes avec, n’avait pas encore
fenêtre sur cour. Cette année au MMF,
les choses vont changer et malheureusement pour moi, je ne suis pas un dingue de
cette manière de s’exprimer.
Décibel De Nuit
Photo Pat |
Dans
un parc de verdure ou d’habitude des enfants jouent, et les retraités flânent,
une étrange faune bardée de tatouages et habillée de tee-shirts aux logos de
groupes qui sentent bon le démoniaque firent de ce paisible endroit un lieu de
perditions pour les fans de Christophe Maé. L’hydromel
du hard rocker, la bière, coule à profusion dans des verres de 0.50 cl au
couleur de festival. Nous ne sommes pas au Hellfest, l’endroit est plus modeste
et la foule moins imposante, mais elle n’en demeure pas moins sympathique. Pas
de sautes d’humeur, pas de viande saoule, aucune animosité, tout ce petit monde
est là pour une seul chose s’éclater les tympans le temps d’un festival.
14h00
début des hostilités avec Hell Of a Ride. Dès
les premiers accords, tu es dans le bain, une rythmique hyper lourde, du rock
pour bikers bien graisseux ou pour les bouffeurs de kilomètres sur la 666 road,
un chanteur à la voix gorgée de Jack Daniel’s, bien grasse et écorchée. Deux
gratteux, un bassiste, un batteur, le braillard et ces cinq-là vous mettent le
feu en moins de temps que de le dire Ouf ! Hell Of
a Ride que du bon ! Le groupe a déjà dans ses bagages deux
albums, un EP en 2013 «Fast As Lightning »
et «Bête Noir» sortie l’année
dernière. Une valeur sûre pour les années à venir. (Leur site – Clic
et leur page Facebook - Clic).
photo Cécile |
Après
un set d’une heure, il est temps de souffler un peu en attendant la suite,
bière, clope et l’éternel sandwich merguez qui enfume et embaume tout le site.
Wizzö
investie la scène, un mélange des Guns n’ Rose,
de Judas Priest, de ZZ
TOP et quelques relent de Motörhead et un
jeu de scène à la Lynyrd Skynyrd (Messieurs
les guitaristes vos manches en l’air s’il vous plait !). Rien de
nouveau dans le genre, et tant mieux ! Nous savons à quoi nous attendre.
Un chanteur à la voix perché comme Joel O’Keffe
du groupe Airbourne. Des zicos au look
incertain, un guitariste armé d’une Fender Thunderbird avec un tee-shirt de David Bowie, un bassiste à la chemise de bûcheron qui
semblerait plus échappé d’un groupe progressif des années 70 qu’autre chose (Surtout
quand on s’appelle Oz’ Deecamps, mais ce
dernier n’est pas un Ange) et un guitariste solo avec une Gibson Flying V (à
première vue la Pro T) caché derrière sa barbe et ses lunettes noire te
balance des riffs à faire descendre les plâtres des murs. Je trouve que le
chanteur en fait trop mais avec le jeu de scène des guitaristes, bassiste, la
mayonnaise prend bien. Cela n’empêche pas que Wizzö
est un excellent groupe. Un disque autoproduit «Real
Hot Stuff» et un tas de merchandising sur leurs site (Clic).
Deuxième pause,
deuxième bière, deuxième clope et le site, avec la fumée des merguez, ressemble
de plus en plus à un lancer de lacrymogène après une charge de CRS.
Photo Pat |
Les
roadies mettent en place le matos du groupe suivant et les deux chanteurs d’Artweg arrivent pour la balance. À les voir, tu te dis
qu’en plus du métal, tu vas avoir du hip-hop. Le premier a des faux airs (par
la prestance) de Michael Clarke Ducan (La ligne verte), lui et son comparse sont en bermudas, ce n’est pas vraiment la tenue que l’on attend d’un chanteur de
métal ou de hardcore. Et pourtant ils font un métal hardcore un peu punk avec
quelques consonance rap (Mais les rappeurs sont vite mis au rebut
avec leurs méconnaissance de la musique). Le chant devient du growl, des
mots hurlés à la face du public qui ne comprend rien aux paroles des morceaux la
plupart du temps.
(Leur
site – Clic)
Il
est 18h30, troisième pause clope, mais pas de bière, c’est l’heure de l’apéro,
dehors grâce aux merguez, nous sommes à Londres un jour de smog.
Sound of Memory, de la death métal qui sonne comme T.A.N.K. Pour résumer, vous ressortez sourdingue de la
salle.
(Leur
site – Clic)
Photo Pat |
Arrive
une des grosses vedettes de la journée The Arrs.
Avec ses 18 ans au compteur et ses cinq albums dans leurs besaces, ils ont côtoyé
avec leur rock métalcore tout le gratin du genre, Mass
Hysteria, Gojira, Tagada Jones… etc. The Arrs, c’est de l’hyper lourd.
(Leur
site – Clic)
Il
est 19h55, encore une clope et pause sandwich (Ras le bol de l’odeur des
merguez !), pas de bière, après un litre, la vessie refuse d'en
absorber plus pour l’instant et puis après il faut reprendre le volant ! (Boire
ou choisir, il faut conduire !)
Je
fais un peu l’impasse sur le groupe suivant Misanthrope,
les anciens du programme avec leurs 27 ans de carrière et leurs
doom-death-black et extrême métal.
(Leur site – Clic)
La
nuit tombe doucement, l’air embaume toujours autant la saucisse d’Afrique du
nord et la bière est toujours tirée des fûts en grande quantité.
©Pics'N'Heavy |
(Leur
site – Clic)
Il
est 23h00 et je n’ai pratiquement plus de clope, j’ai arrêté la bière depuis
que j’ai ouvert la bouteille d’eau que j’avais emmenée et le barbecue avec ses
merguez va bientôt rendre l’âme.
Le
dernier groupe a ses fans, beaucoup de personnes sur le site avaient déjà le
tee-shirt porté sur eux : l’Esprit du Clan.
Au premier abord, ils ont le look que tu trouverais dans les gradins du parc
des princes, genre fans du PSG, loin du cliché stéréotypé du hardos aux cheveux
longs et aux jeans troués. Mais cela ne les empêche pas d’en envoyer grave.
(Leur
site – Clic)
Après
une journée de décibel à haute dose, nous plions bagage après être passés par
les boutiques de merchandising. Plus de clope, plus envie de bière, l’odeur des
merguez me donne des hauts le cœur.
Un
clin d’œil de mon passage, à la fin du concert de Hell
Of a Ride avec ma progéniture, avec mes remerciements au photographe
accrédité qui m’a donné l’accord de diffusion (Allez voir ses clichés sur sa
page Facebook et sur son site, ça vaut le détour ! Clic et Clic)
Ah ah ! Je vois que (sur la photo) tu avais mis ton blouson fétiche !! Par contre, à lever les bras, ta fille est en train de se faire piquer son porte-feuille !
RépondreSupprimerSi il y avait eu des pickpockets, ils auraient fait fortunes !
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