Je vais vous
faire une confidence : La meilleure façon pour moi de découvrir le répertoire,
la musique ou tout simplement l'univers d'un groupe, est de me procurer l'un de
ces témoignages en concert. Quand cela est possible bien évidemment. Et chez un
groupe tel que les DEPECHE MODE,
c'est une chance, car il n'en manque pas. Encore faut-t-il savoir choisir le
bon !
Autour de sentiments mêlés
Le problème
de cette captation d'un soir dans notre capitale, c'est que Dave Gahan, possédé comme il est ici, en fait
vraiment beaucoup trop. Certes, si l'on ne peut pas taxer le chanteur de se la
jouer à l'économie durant le show, sur la longueur, ce trop-plein d'énergie en
devient presque fatiguant. Surtout pour quelqu'un qui, comme je l'étais alors,
connaissait alors si mal le répertoire de DM.
Et il est vrai qu'à force d'éructer à tout bout de champ des "Oh yeah
!!!" sur la plus part des morceaux, le néophyte que j'étais alors aura eu
bien du mal à rester concentré sur les mélodies et sur les morceaux.
Croyez-moi,
si je ne m'étais pas intéressé et renseigné sur la carrière des DEPECHE MODE comme je l’ai fait un peu plus tard,
j'aurais juré que le chanteur était alors sous l'emprise de quelques stupéfiants…
...Et même un peu agaçant part endroits
En fait, ce Exciter Tour marquait surtout le retour à
la scène d'un ex junkie revenu à la réalité de la vie après de longues années
d'errance et quelques années sans tournées volontaires de la part du groupe.
Ceci expliquerait cela. Privé de lumière depuis si longtemps, le fauve Dave Gahan était de nouveau prêt à être jeté
dans les arènes. Et le bougre ne s'en sera pas privé au point d’en devenir
franchement excessif. Surtout vocalement.
D'autre
part, si la scène épurée aura pu en gêner certains (pas moi), je suis en ce qui
me concerne bien plus gêné par le rendu sonore de ce concert. Où est la
dynamique ? Ou sont passées les basses ? Dieu que tout cela sonne fade ! Voilà
qui jure encore d'avantage quand on voit la débauche d'énergie déployée par qui
vous savez. D'autant que, flanquée en plus d'un vrai batteur, assis derrière un
kit de batterie énorme (avec double grosses caisses a l’appui), je m'étonne
encore plus du rendu général de cette captation pourtant hautement chargée en
électricité. Pour vous dire, quand mon voisin se prend pour un batteur en
tapant sur ses coussins, il fait autant de bruit que lui. Vous imaginez donc la
platitude d'un tel son ! Du son en Dolby Digital hyper compressé et rien d'autre ☹.
En résumé,
malgré une très sympathique partie Bonus sur le deuxième DVD et une Set List
quasi parfaite, je vous invite à vous tourner d'abord en direction du DVD de
leur tournée précédente, via le fantastique Depeche Mode : Devotional promouvant le non
moins fantastique album Songs Of Faith And
Devotion. La performance vocale de Dave
Gahan y étant bien meilleure en 1993 qu'en cette soirée de 2001. Et
pourtant à l’époque, l’homme était bel et bien en pleine dépendance aux drogues
dures.
Reste ici la
remarquable réalisation du fidèle réalisateur Anton
Corbijn qui vous permettra d'apprécier une prestation haute en
énergie et soutenue par des lumières de toutes beautés. Quant à l'ambiance qui
régnait ce soir-là dans la fournaise de Paris
Bercy... Nom de Di** !!! Bien des groupes de Rock aimeraient pouvoir
se vanter d'avoir, de la part de leurs fans, une telle dévotion et une telle
implication.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire