Wings et le Groupe en Fuite
En 1971, alors que John Lennon cartonne partout avec «Imagine», pendant ce temps Paul McCartney «Ram» ! Même Harrisson
avait fait mieux un an plutôt avec «All Things Must Pass». Mais Macca
a des cartouches en réserve et se prépare à sortir une bombe
discographique : «Band on the Run». Son précédent album «Red Rose
Speedway» avait bien marché, mais le succès à venir sera encore plus
monstrueux. Ce qui va suivre va forger sa légende de musicien hors pair.
Comme d’habitude, il va s’entourer de Denny Laine
et Henry McCullough et composera les titres de
l’album dans sa ferme en Écosse, à Campbeltown. Mais comme Paulo
ne fait jamais comme tout le monde, il partira à Lagos au Nigeria pour enregistrer
ses compositions.
Mais
des tensions apparaissent entre McCartney et Henry McCullough. Ce dernier claque la porte du groupe
et, la veille de partir pour Nigeria, c’est le batteur Denny
Seiwell qui laisse tomber les Wings. Peu importe, Sir Paul se fera multi-instrumentiste et jouera les parties de batteries, de clavier et
de guitares. Mais le Nigeria n’est pas le paradis escompté, le pays est sous la coupe d'un gouvernement militaire corrompu, le studio d’enregistrement est mal
équipé, Paul fera un malaise suite à des spasmes bronchiques. Un soir, le couple McCartney se fera braquer par les truand locaux et,
pour couronner le tout, la population locale aura des réactions mitigées, comme
le musicien Fela Kuti qui accusera McCartney d’aller à Lagos pour voler et exploiter la
musique africaine.
Après
avoir vécu tous ces événements, l'équipe plie bagages et retourne à la case
départ : Londres
et les studios Abbey Road. Les titres une fois en boite, il faut songer à la création du
packaging. Clive Arrowsmith en sera le photographe. Il est connu comme portraitiste et fera aussi quelques pochettes d’albums pour Billy Joel, Madonna et David Bowie.
Le
dernier succès de Paul McCartney «Live and Let Die»
accompagnait la bande sonore du dernier James Bond du même nom, mais le titre n’apparait
sur aucun album hormis sur les live et les compilations. 9 titres vont
composer ce disque, la face A va comporter 5 titres qui seront des succès et que
l’ancien Beatles jouera longtemps en public, «Band on the Run», «Jet», «Bluebird», «Mrs Vandebilt», «Let Me Roll It».
La face B composée de 4 titres moins connus mais qui sont dans la veine des
Beatles époque album blanc ou même «Abbey Road». «Mamunia» et «No Words»
en sont les exemples les plus flagrants.
Résultat des courses : des
millions d’albums vendus à travers le monde, un Grammy Award de l’album de
l’année et le prix Juno du meilleur single international.
Les deux albums suivant «Venus and Mars» et «Wings at the Speed of Sound» seront de la même veine, alors que ses anciens complices des scarabées auront beaucoup de mal à le suivre dans la course au succès. Paul McCartney, une machine à hits qui a su voler de ses propres ailes en s'éloignant de l’image du groupe qui avait fait sa reconnaissance et sa gloire. Il a su créer son style et en écoutant son triple live «Wings Over América», il n’y a pas photo.
«Band on the Run»
un album mythique qui aura de maintes rééditions dont une deluxe pour le 25e anniversaire de l’album qui
contient des titres inédit et interviews.
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