lundi 18 avril 2016

THE WHO "Who's Next" (1971) par Philou


Le Classique des Classiques !!!

En cette fin des sixties, les WHO sont devenus un des groupes les plus populaires de la planète.
Après le succès de l'opéra rock "Tommy" (1969), ils participent  au festival de Woodstock le 17 août 1969 et au festival de l'ile de Wight, deux semaines plus tard, le 31 août.
Après le single "The Seeker" (mars 1970), parait "Live At Leeds" (mai 1970), un des meilleurs albums live jamais publiés.
Après un 2ème passage au festival de l'ile de Wight (août 1970) et une tournée en Europe, les WHO prennent un peu de repos.

"J’aime bien les synthés, parce qu’ils me permettent de disposer facilement de ce que je n’ai pas à portée de mains : le son d’un orchestre complet, une section de cuivres, des cordes, un cor de chasse..." (Pete Townshend)
Pete Townshend, se met rapidement au boulot et travaille sans faiblir sur un nouveau projet qui doit devenir le nouveau chef d’œuvre des WHO. Ce nouveau projet baptisé "Lifehouse" n'est pas vraiment un opéra rock, mais plutôt un film de science fiction qui comprend une quarantaine de chansons. Au début de l'année 1971, Pete Townshend, toujours à fond dans son projet, commence à développer d'autres idées, notamment élargir son horizon musical, en utilisant les tous premiers synthétiseurs.
Le guitariste présente les 1ères démos au producteur Glyn Johns qui ne comprend pas chose au concept. Trop ambitieux, trop complexe, le projet est finalement abandonné et Pete Townshend se retrouve avec un bon paquet de chansons sous les bras. Après une petite période de flottement, Pete Townshend, Roger Daltrey, Keith Moon et John Entwistle décident, en collaboration avec Glyn Johns, de sélectionner les meilleurs morceaux pour en faire un album. Neuf chansons sont finalement retenues pour un nouvel album intitulé "Who's Next", le cinquième opus des WHO qui arrive dans les bacs des disquaires en juillet 1971.
 
Dés le 1er titre "Baba O' Riley", on découvre le nouveau son des WHO qui ont enrichit leur musique en ajoutant des boucles de synthétiseurs. Pete Townshend, influencé par Terry Riley (le fondateur de la musique minimaliste répétitive), bidouille son ARP pendant l'introduction devenue légendaire et ouvre les hostilités qui vont scotcher d'entrée de jeu l'auditeur. Pour info, le titre de la chanson est un hommage à Terry Riley et au gourou spirituel de Townshend, Meher Baba. L'intro au départ durait 9 minutes, mais pour le disque elle a été sensiblement écourtée. Le violon de Dave Arbus (East Of Eden) apporte une touche orientale à ce morceau qui est un véritable monument !!!
Après la complexité de l'opéra rock
"Tommy", retour à la simplicité et au rock'n'roll avec "Bargain". Roger Daltrey chante à la perfection et les musiciens atteignent des sommets de lyrisme et de puissance. Une dizaine de versions ont été enregistrées, mais Glyn Johns a retenu la version la plus électrique.
Petite accalmie avec
"Love Ain't For Keeping" qui avait enregistrée à l'origine dans une version beaucoup plus violente. Sur cette version, l'esprit acoustique est mis beaucoup plus en avant."My Wife" est l'unique contribution de John Entwistle qui assure également le chant principal. Ce titre ne faisait pas partie du projet "Lifehouse" et reste, à mon avis, le plus faible de l'album.



De G à D : Entwistle, Moon, Townshend & Daltrey
"The Song Is Over" est l'une des chansons les plus complexes des WHO et ne sera jamais interprétée à ma (connaissance) sur scène. Nicky Hopkins est au piano et le sideman préféré des Rolling Stones assure également les claviers sur le titre suivant "Getting In Tune", une ballade mid-tempo qui s'achève en folle cavalcade avec un Keith Moon hyperactif et impérial (comme sur tous les morceaux !)
Le titre suivant "Going Mobile" bien que plus léger est encore une réussite. Ce morceau devait être une des chansons phares du projet abandonné de Pete Townshend qui s'amuse comme un fou avec ses nouveaux joujoux.
Sur "Behind Blue Eyes", une sublime ballade, Roger Daltrey chante comme rarement il n'a chanté auparavant, c'est du haut, du très haut niveau.
A ce moment là, on se dit que l'album va se terminer tranquillou et ben non !!! Pete Townshend et sa bande d'allumés ont gardé le meilleur pour la fin : "Won't Get Fooled Again".  
La construction musicale de la chanson est hallucinante avec son immense break en fin de morceau, Keith Moon nous achève avec un roulement à faire pâlir tous les soi-disant batteurs et Roger Daltrey pousse un hurlement qui vous fait dresser les poils. Enôôôrme !!!

Émergé d'un naufrage, "Who's Next" n'est ni plus ni moins que le meilleur album des WHO et certainement l'un des meilleurs albums de rock de tous les temps !!!










6 commentaires:

  1. Oui ! Trois fois "oui" ! Un classique des classiques. I N C O N T O U R N A B L E !

    Néanmoins ... - ben ouais, j'émets un "néanmoins" - dans ce cas précis, il convient de préférer la version "Deluxe" à l'original. Pourquoi ?
    Parce qu'au contraire de la majorité des "Deluxe" et autres rééditions bardées de bonus totalement dispensables, celle de "Who's Next" a défriché un trésor. Celui des enregistrements avec Leslie West. Oui, mister Leslie West en personne avait été invité par Pete Towshend pour enrichir le son et apporter sa morgue purement Hard-Blues. Résultat : quelques versions nettement plus Rock-Fort pas piquées des hannetons.
    Rock'n'Roll !

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  2. Merci pour ce superbe partage.
    " Behind blues eyes " est une pépite... et comment ne pas craquer pour le charme de Roger Daltrey !!!
    Encore merci

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  3. Aaaaaaaah !!!!!!! Enfin ce "fu**ing" Déblocnot' se décide-t-il enfin a mettre a l'honneur ce "Fu**ing" band qu'est The Who. Il était temps !
    Et quel meilleur façon de le faire que ce "fu**ing" Who's Next...

    Putain ! Si ça c'est pas du "Classic" de chez "Classic". Merci Philou. Whoooooo !!!!

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  4. ... Et pardon pour mon orthographe approximative. L'excitation sans doute.

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  5. Je confirme aussi pour la version Deluxe.

    Bon cette fois j'ai tout dis, je laisse la place aux autres.

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  6. Me suis amusé à répertorier ce qui sortait en 71: Electric Warrior de T. Rex, Every Picture Tells a Story de Rod Stewart, Fireball de Deep Purple, High Time des MC5, Hunky Dory de Bowie, Imagine de Lennon, Killer d'Alice Cooper, L.A. Woman des Doors, Led Zep IV, At Fillmore East des ABB, Meddle des Floyd, Pearl de Janis Joplin, Ram de McCartney, Rainbow Bridge d'Hendrix, Shaft d'Isaac Hayes, Sticky Fingers des Stones, What's Going On de Marvin Gaye, le 1er ZZ Top...du délire!!!

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