Mon
Cherry sans la cerise
Les bons
comptes font les bons amis
Ben, Chris et Jon en rang serré |
De ce
quatuor de trentenaires, je ne possédais à ce jour que leur deuxième album.
Folklore and Superstition étant un disque totalement réussi dans son
registre (le Hard Rock bien grassouillet), je m’étais toujours un peu étonné de
ne pas avoir cherché à acquérir leurs autres albums. Alors quand on m’annonce
la sortie imminente du premier DVD Live de la formation, je me dis que voilà
bien là le meilleur moyen de reconsidérer ce groupe afin de voir et vérifier de
quoi il en retourne après quelques 10 ans d’existence. Curieux comme je le
suis, je m’empressais donc d’acquérir le fameux produit.
Entre
petits plaisirs et grandes frustrations
Au moment de
le déballer, je découvre aussitôt que le groupe et sa maison de disque n’ont
vraiment fait aucuns efforts pour nous offrir un produit digne de ce nom. Je
veux dire par là que, pour les quelques irréductibles comme moi qui continuent
de préférer le support physique d’un disque (ou d’un DVD) plutôt que le
téléchargement, la moindre des corrections aurait été de veiller à nous offrir
quelque chose qui fasse au moins la différence. Le truc en plus quoi ! A
commencer par un joli packaging plutôt que ce simple et bien modeste boitier cristal ☹.
Démarrant
mon visionnage par la partie Bonus, je m’aperçois, non sans surprise, à quel
degré de succès se mesure la cote du groupe de nos jours. Enregistré sur le
site du Download Festival (anciennement
connu sous le nom des Monsters of Rock) en
2015 pour sa troisième participation en ces lieux (!!!), les américains de BLACK STONE CHERRY auront pu compter sur un
public pour le moins réceptif. Et dans un contexte tel que celui-ci ☔☔☔, voilà qui
me permet de vérifier à quel niveau de popularité se situe aujourd’hui le
groupe. D’autant que même sous cette pluie torrentielle, rien ne semblait
vouloir démobiliser la foule. Bravo à eux !
Chris Robertson |
En résumé,
cette entretien s’avère des plus intéressant pour qui voudrait comprendre ce
qui, d’un rien, peu parfois faire toute la différence quant à la longévité et
le succès d’un groupe sur la durée. Je sais personnellement de quoi il en
retourne. Mais passons...
Au moment de
démarrer cette heure et demi de concert, je suis donc plutôt dans les meilleurs
dispositions.
Rapidement,
lors des premières minutes de ce show chargé en électricité, je cherche a
trouvé la meilleure restitution sonore possible. Et croyez-le ou non, malgré
les 3 configurations proposées, aucune ne m’aura donné satisfaction. En Dolby
Surround, en DTS ou en simple 5.1 rien n’y fera, le son est soit trop plat du
fait de l’absence de fréquences basse, ou alors c’est tout le contraire, lesdites
basses envahissent tout l’espace sonore au détriment des guitares...
Zut, flute et crotte de
|
!
|
Du côté de
la set list il y a peu à en dire. Chaque album du groupe étant ainsi représenté
par quelques 4 ou 5 morceaux chacun. Même si l’on préfèrera toujours un titre
plutôt qu’un autre en fonction de ses propres aspirations.
Il y a,
comme sur les deux extraits des bonus, une chose qui vous saute instantanément
au visage et aux oreilles durant tout le spectacle: La ferveur incroyable que
dégage le public. Il n’est ainsi pas rare d’entendre ces quelques 15000 âmes
d’un soir chanter les paroles à l’unisson du début à la fin de la plus part des
morceaux. Je vous laisserai le vérifier plus bas sur cette version de “Things my Father Said” extrait de leur album Folklore
and Superstition. Edifiant !
Hostile
au-delà des hostilités
Si le groupe
est clairement impliqué dans ce qu’il fait : il y déploie une franche et réelle
énergie ; il en viendrait presque à ce que cela se retourne contre lui. La
justesse du guitariste/chanteur notamment laisse parfois un peu à désirer. Mais
c’est surtout au niveau du batteur que le problème se pose. John Fred Young, par le cirque visuel qu’il
produit, finit par prendre trop souvent des allures digne du Muppets Show.
Le garçon en devient assez vite fatiguant et c’est là “le batteur” qui vous
parle.
Les musiciens
ayant semble-t-il décidé de ne jouer que sur un seul registre, celui de
l’énergie, il en résulte quelques morceaux ou les nuances se perdent
franchement en chemin. C’est flagrant (et donc dommageable) sur une ballade
telle que “Peace is Free”. Pourquoi
s’évertuer à la chanté à ce point à bloc ? C’est en vérité ce qui pour moi fait
cruellement défaut à ce concert: Ce manque de variété et de nuances d’un titre
à l’autre. Une erreur à mettre sur le compte de la jeunesse de ces musiciens
sans doute. Je vous rappelle que même avec 10 ans de carrière derrière eux, les
zozos n’ont encore qu’une petite trentaine d’années.
Enfin, et
pour en terminer avec mes impressions mitigées, il est tout aussi regrettable
que pour un tel concert, aucun autre back-drop que celui illustrant leur
dernier album en date Magic Mountain n’ait été apporté. Voilà qui
aurait permis de pallier a une trop grande uniformité des images proposées ici.
Les américains n’ayant pas cherchés à varier plus que ça leur décor, au-delà de
cette simple chaîne de montagnes enneigée. Si jolie soit-elle.
Verdict : Ce
concert ne m’aura finalement pas donné l’envie d’acquérir quelques autres
albums de ces pourtant méritant BLACK STONE CHERRY.
Une autre fois qui sait ! Mais ça, c’est surtout à vous de
voir.
Est ce qu'ils ont mis "Drive", l'avant dernier morceau de leur 1er album? Une tuerie avec à la 52e seconde le meilleur riff de ces 20 dernières années!
RépondreSupprimerJ'aimerai te dire que oui juan... Mais non !
RépondreSupprimerJ'ai pour ainsi dire beaucoup hésité sur ma note finale d'ailleurs. Vraiment un 4/6 de sympathie.
Le dernier, "Kentchuky", est bien bourrin. Avec une reprise inattendue de "War", en mode rouleau compresseur, un peu foutraque avec les cuivres brutalisées par les guitares stéroïdées.
RépondreSupprimerC'est parfois proche d'un Stoner quelque peu clinquant.
Néanmoins, une ballade country et acoustique en clôture.
Dans les bonus - pour la version Deluxe (le temps des arnaques est roi) - une reprise du Evil de Cactus... titre de Howlin' Wolf, mais il s'agit bien ici de la version de Cactus. Piétinée, pour ne pas dire massacrée. C'est plutôt bien joué, certes, mais en forçant sur la disto et la "fuzz atomique" pour faire genre "plus fort, plus mortel, plus + plus", on y perd toute la substance. C'est même moins réellement hargneux, les oreilles étant un tantinet trop irritées pour saisir la rage de la composition. Et puis, n'est pas Rusty Day qui veut.
ils l'ont annoncé comme tel dans la presse: "Kentucky" est un disque bien bourrin. Ça résume bien la situation quant a mon ressenti.
RépondreSupprimerMerci Bruno.