lundi 25 avril 2016

Black Stone Cherry - Thank You Live (CD/DVD 2015) – par Vincent le Chaméléon



Mon Cherry sans la cerise

Les bons comptes font les bons amis

Ben, Chris et Jon en rang serré
A l’heure où je m’apprête à vous livrer mes impressions sur la publication du premier Live en DVD des jeunes américains de BLACK STONE CHERRY, Kentucky viendra tout juste de paraitre et sera déjà la cinquième réalisation du groupe.
De ce quatuor de trentenaires, je ne possédais à ce jour que leur deuxième album. Folklore and Superstition étant un disque totalement réussi dans son registre (le Hard Rock bien grassouillet), je m’étais toujours un peu étonné de ne pas avoir cherché à acquérir leurs autres albums. Alors quand on m’annonce la sortie imminente du premier DVD Live de la formation, je me dis que voilà bien là le meilleur moyen de reconsidérer ce groupe afin de voir et vérifier de quoi il en retourne après quelques 10 ans d’existence. Curieux comme je le suis, je m’empressais donc d’acquérir le fameux produit.

Entre petits plaisirs et grandes frustrations

Au moment de le déballer, je découvre aussitôt que le groupe et sa maison de disque n’ont vraiment fait aucuns efforts pour nous offrir un produit digne de ce nom. Je veux dire par là que, pour les quelques irréductibles comme moi qui continuent de préférer le support physique d’un disque (ou d’un DVD) plutôt que le téléchargement, la moindre des corrections aurait été de veiller à nous offrir quelque chose qui fasse au moins la différence. Le truc en plus quoi ! A commencer par un joli packaging plutôt que ce simple et bien modeste boitier cristal .

Démarrant mon visionnage par la partie Bonus, je m’aperçois, non sans surprise, à quel degré de succès se mesure la cote du groupe de nos jours. Enregistré sur le site du Download Festival (anciennement connu sous le nom des Monsters of Rock) en 2015 pour sa troisième participation en ces lieux (!!!), les américains de BLACK STONE CHERRY auront pu compter sur un public pour le moins réceptif. Et dans un contexte tel que celui-ci ☔☔☔, voilà qui me permet de vérifier à quel niveau de popularité se situe aujourd’hui le groupe. D’autant que même sous cette pluie torrentielle, rien ne semblait vouloir démobiliser la foule. Bravo à eux !

Chris Robertson
Mais le vrai + de cette partie bonus, c’est l’interview que le chanteur et le guitariste auront accordé à l’une des journalistes du site. En quelques 20 minutes, Ben Wells et Chris Robertson y narrent le pourquoi de leur succès. Un succès semblant aller crescendo. Car l’histoire de BLACK STONE CHERRY c’est d’abord une histoire d’amitié remontant à l’enfance. Bien avant d’envisager de monter un groupe ensemble. Voilà sans doute l’une des clefs qui aura permis à ce groupe de traverser ensemble cette déjà première décennie de musique ; sans le moindre changement de personnel, et ce, malgré certaines épreuves qui auraient pu avoir raison de n’importe quel autre groupe. Le chanteur se livre d’ailleurs avec une vraie et touchante sincérité quant à la dépression qu’il lui avait fallu combattre il n’y a pas si longtemps. Justement ! Ses amis étaient justement là pour l’aider à s’en sortir dans un moment aussi délicat que celui-là.
En résumé, cette entretien s’avère des plus intéressant pour qui voudrait comprendre ce qui, d’un rien, peu parfois faire toute la différence quant à la longévité et le succès d’un groupe sur la durée. Je sais personnellement de quoi il en retourne. Mais passons...

Au moment de démarrer cette heure et demi de concert, je suis donc plutôt dans les meilleurs dispositions.
Rapidement, lors des premières minutes de ce show chargé en électricité, je cherche a trouvé la meilleure restitution sonore possible. Et croyez-le ou non, malgré les 3 configurations proposées, aucune ne m’aura donné satisfaction. En Dolby Surround, en DTS ou en simple 5.1 rien n’y fera, le son est soit trop plat du fait de l’absence de fréquences basse, ou alors c’est tout le contraire, lesdites basses envahissent tout l’espace sonore au détriment des guitares...
Zut, flute et crotte de
!
Du côté de la set list il y a peu à en dire. Chaque album du groupe étant ainsi représenté par quelques 4 ou 5 morceaux chacun. Même si l’on préfèrera toujours un titre plutôt qu’un autre en fonction de ses propres aspirations.

Il y a, comme sur les deux extraits des bonus, une chose qui vous saute instantanément au visage et aux oreilles durant tout le spectacle: La ferveur incroyable que dégage le public. Il n’est ainsi pas rare d’entendre ces quelques 15000 âmes d’un soir chanter les paroles à l’unisson du début à la fin de la plus part des morceaux. Je vous laisserai le vérifier plus bas sur cette version de “Things my Father Said” extrait de leur album Folklore and Superstition. Edifiant !

Hostile au-delà des hostilités

Si le groupe est clairement impliqué dans ce qu’il fait : il y déploie une franche et réelle énergie ; il en viendrait presque à ce que cela se retourne contre lui. La justesse du guitariste/chanteur notamment laisse parfois un peu à désirer. Mais c’est surtout au niveau du batteur que le problème se pose. John Fred Young, par le cirque visuel qu’il produit, finit par prendre trop souvent des allures digne du Muppets Show. Le garçon en devient assez vite fatiguant et c’est là “le batteur” qui vous parle.

Les musiciens ayant semble-t-il décidé de ne jouer que sur un seul registre, celui de l’énergie, il en résulte quelques morceaux ou les nuances se perdent franchement en chemin. C’est flagrant (et donc dommageable) sur une ballade telle que “Peace is Free”. Pourquoi s’évertuer à la chanté à ce point à bloc ? C’est en vérité ce qui pour moi fait cruellement défaut à ce concert: Ce manque de variété et de nuances d’un titre à l’autre. Une erreur à mettre sur le compte de la jeunesse de ces musiciens sans doute. Je vous rappelle que même avec 10 ans de carrière derrière eux, les zozos n’ont encore qu’une petite trentaine d’années.

Enfin, et pour en terminer avec mes impressions mitigées, il est tout aussi regrettable que pour un tel concert, aucun autre back-drop que celui illustrant leur dernier album en date Magic Mountain n’ait été apporté. Voilà qui aurait permis de pallier a une trop grande uniformité des images proposées ici. Les américains n’ayant pas cherchés à varier plus que ça leur décor, au-delà de cette simple chaîne de montagnes enneigée. Si jolie soit-elle.

Verdict : Ce concert ne m’aura finalement pas donné l’envie d’acquérir quelques autres albums de ces pourtant méritant BLACK STONE CHERRY. Une autre fois qui sait ! Mais ça, c’est surtout à vous de voir.        



4 commentaires:

  1. Est ce qu'ils ont mis "Drive", l'avant dernier morceau de leur 1er album? Une tuerie avec à la 52e seconde le meilleur riff de ces 20 dernières années!

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  2. J'aimerai te dire que oui juan... Mais non !

    J'ai pour ainsi dire beaucoup hésité sur ma note finale d'ailleurs. Vraiment un 4/6 de sympathie.

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  3. Le dernier, "Kentchuky", est bien bourrin. Avec une reprise inattendue de "War", en mode rouleau compresseur, un peu foutraque avec les cuivres brutalisées par les guitares stéroïdées.
    C'est parfois proche d'un Stoner quelque peu clinquant.
    Néanmoins, une ballade country et acoustique en clôture.
    Dans les bonus - pour la version Deluxe (le temps des arnaques est roi) - une reprise du Evil de Cactus... titre de Howlin' Wolf, mais il s'agit bien ici de la version de Cactus. Piétinée, pour ne pas dire massacrée. C'est plutôt bien joué, certes, mais en forçant sur la disto et la "fuzz atomique" pour faire genre "plus fort, plus mortel, plus + plus", on y perd toute la substance. C'est même moins réellement hargneux, les oreilles étant un tantinet trop irritées pour saisir la rage de la composition. Et puis, n'est pas Rusty Day qui veut.

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  4. ils l'ont annoncé comme tel dans la presse: "Kentucky" est un disque bien bourrin. Ça résume bien la situation quant a mon ressenti.

    Merci Bruno.

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